« Il était une fois, dans une grande ville du nom de Salem, un médicomage dénommé Salomon. C’était un homme sûr de lui, avec une carrure assez imposante et une peau naturellement hâlée. La plus grande passion de Salomon était son travail et pour parfaire ses connaissances, on l’envoya dans un village maya puis en Inde. Ces dans ces deux pays qu’il découvrit tous les avantages et les propriétés du cacao. Salomon fut surement le volontaire le plus motivé de la troupe lorsqu’ils rencontrèrent la famille hindoue nomade. Il apprenait très vite mais il était aussi extrêmement fasciné par Rani, la fille du chef de famille. L’accompagnateur mit en garde le jeune Salomon. Rani n’était pas une jeune fille à fréquenter, elle était une nomade, elle n’était pas une fille qui restait avec un homme … ou alors si celui-ci était un nomade aussi. Mais Salomon n’écouta pas son accompagnateur et, bien qu’un bon catholique avec des principes, il céda à la belle Rani. De leur amour naquit Maya. Une petite fille qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à sa mère mais qui avait les yeux de son père. Salomon et Rani se marièrent dès qu’ils apprirent que Rani était enceinte. Tout aussi rapidement, ils revinrent à Salem ou Salomon travaillait. Tout souriait à ce séduisant médicomage : le travail, la famille …. Jusqu’à ce jour où il se réveilla et que sa femme et sa fille avaient disparu. On l’avait pourtant averti, les nomades ne restaient jamais au même endroit et lorsqu’une tempête s’abattait, il étai temps de partir. Ainsi Rani et sa petite Maya étaient condamnées à errer dans le monde entier … »

Quand elle était petite, Maya entendait souvent cette histoire mais elle ne réalisait pas qu’il s’agissait en réalité de la sienne. Rani et Maya s’étaient échappées de leur foyer à Salem lorsque la petite avait trois ans. Elle n’avait aucun souvenir de son père mais cela ne l’avait jamais gêné. Ce style de vie convenait parfaitement à Maya et elle avait vraiment pris goût aux voyages. Mère et fille vécurent à Bombay, Calcutta, restèrent peu de temps au Bangladesh, par la suite elles vécurent à Cancún, puis en Andalousie en Espagne, à Paris en France et s’installèrent, l’année des 11 ans de Maya à Londres et plus précisément à Pré-au-Lard. Rani installa sa chocolaterie et il eut un succès immédiat. La belle Hindou avait un don pour deviner quel était le chocolat préféré de ses clients. Un art qu’elle enseigna à Maya. Intimement, elle était persuadé que Maya l’avait déjà dans le sang mais elle s’en garda toujours de le dire. Ce fut aussi cette année-là que Maya entra à l’école de sorcellerie Poudlard. La fillette avait reçu sa lettre le jour où elle était arrivée à Pré-au-Lard (le 29 août) : elle et sa mère se dépêchèrent d’acheter les fournitures scolaire et jusqu’à la rentrée, Maya aida sa mère à préparer la boutique. A Poudlard, elle fut envoyée dans la maison Poufsouffle pour son honnêteté, son goût du travail et sa loyauté. Elle se fit rapidement des amis au sein de sa maison mais eut quelques problèmes avec des élèves de Serpentard qui se moquaient de la boutique de sa mère et de ses origines hindous. Comme elle n’était pas du genre à se laisser faire, elle se battait souvent avec d’autres garçons … ce qui faisait perdre un certain nombre de points à sa maison. Fort heureusement, elle les récupérait quasiment tous en cours de botanique.

On aurait pu croire que le reste de la vie de Maya eut été aussi simple mais ce ne fut pas le cas. La famille Akanksha était maintenant établie dans la même ville depuis 2 ans et Maya se demandait comment cela était encore possible : elles ne restaient pas plus d’une année au même endroit généralement. Mais cette fois-ci, Maya sentait que c’était différent. Elle déchanta vite quand, la veille des vacances de noël un vent violent glacial s’abattit sur Londres et ses environs. C’était le signal, elle l’avait sentit et sa mère aussi visiblement parce que, quand elle arriva dans sa maison, sa mère préparait leurs bagages. Une violente dispute éclata entre la mère et la fille. Maya en avait assez de déménager, elle voulait au moins finir l’année scolaire ici. Et après quelques éclats de voix, Rani accepta de rester jusqu’à la fin de l’année scolaire … et plus puisqu’encore aujourd’hui, 14 ans après, les deux femmes vivent encore à Londres. Un véritable exploit pour Rani compte tenu de ses origines. Et contre toute attente, elle s’y acclimata bien.

Maya continua et finit sa scolarité à Poudlard. Elle obtint de bonnes notes à ses BUSE, surtout en botanique et en sorts. L’année de sa sixième année fut surement la plus difficile pour elle. La jeune femme comprit que certaines de ses sautes d’humeurs : s’énerver pour un rien ou pleurer quand elle voyait quelqu’un de triste n’était pas dû aux hormones d’adolescente (comme le soutenait le professeur Rogue) mais au don d’empathie. Elle avait du mal à croire qu’elle avait ce don … l’avait-elle hérité de son père ? D’un ancêtre de sa mère ? Maya l’ignorait – et encore aujourd’hui elle ne sait pas – mais elle allait devoir vivre avec. D’un côté c’était un soulagement pour elle, elle détestait entendre dire qu’elle était émotive ou trop susceptible. Les premiers temps ne furent pas glorieux, elle n’arrivait pas à canaliser ce flot d’émotions en elle et pour ne pas s’en prendre à ses camarades, elle partait s’aérer et pouvait rester des heures dans les serres de Poudlard. Cet endroit l’apaisait et, mis à part des couples énamourés, elle ne croisait personne. Les battements de son cœur se calmaient et elle sentait une douce sérénité l’envahir. Les serres de Poudlard avaient toujours eu cet effet-là sur elle. Ce qui n’était pas le cas pour le reste du château surtout à la fin des cours quand elle devait passer dans les couloirs : il lui arrivait de croiser le regard de certains élèves et il lui arrivait de ressentir leurs émotions, leurs contrariété ce qui la rendait souvent à fleur de peau. Pour canaliser ce flux de sentiments, elle se rendit à la bibliothèque et se procura le plus de livres qui parlaient du don d’empathie, lut aussi des témoignages à ce sujet … Bref, elle y passa quelques heures et à 25 ans il lui arrivait encore de se laisser déborder par ses émotions et celles de autres.

Par la suite, elle obtint des notes très honorables à ses ASPIC et c’est sans grande surprise qu’elle vint tenir la chocolaterie avec sa mère. Chocolaterie qui fut mainte fois menacée par les sbires du seigneur des ténèbres quand il était encore vivant. Rani perdit la vie près d’Honeyducke une semaine avant qu’Harry Potter ait vaincu Voldemort parce qu’elle avait soit disant manquait de respect à la fratrie Carrow.

Depuis, Maya a reprit en totalité le flambeau de sa mère et est la seule et unique propriétaire de la « chocolarerie maya ».