Journal de Bord Age du Personnage : 24 Patronus : Une araignée Géante Métier : Membre du Ministère
Sujet: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Ven 30 Sep - 18:55
" Dance Me To the End Of Love..."
Enfilant sa robe ivoire choisie pour l'occasion, Cassie se contempla quelques instants dans le miroir en pied de son appartement. Elle avait laissé ses cheveux onduler naturellement, et avait opté pour cette robe simple, élégante et près du corps. Elle avait décidé de ne pas porter de bijoux, de ne pas s'encombrer d'artifices et surtout d'endormir tout signe de reconnaissance pour ce qui s'apparenterait à un rendez-vous galant. Du moins en apparence. Mais c'est le visage bien terne en réalité qu'elle contemplait le reflet qui lui faisait face. Malgré les dernières réjouissances africaines, voilà qu'elle en était réduite à effectuer les basses besognes du ministère à présent.
Quelques jours plus tôt, son supérieur l'avait de nouveau convoquée dans son bureau. A croire que les prouesses réalisées dernièrement sur une population paniquée avaient eu leur petit effet. Cassie prenait en grade à défaut de gagner autre chose, la belle ayant ces derniers temps tendance à endormir son esprit tourmenté sous des masses de travail. Son supérieur avait alors prononcé un nom : William Gibforth. Il lui avait rapidement expliqué, c'était un langue de plomb dans la trentaine bien tapée, dont les agissements lors de la guerre avait laissé quelques doutes sur son honnêteté. Le fait est que ce type en savait bien trop sur certaines affaires obscures du Ministère dont Cassie elle-même ne connaissait même pas l'existence, et que l'honnêteté du dit William laissait encore à désirer. Si ce qu'il savait était révélé, alors le Ministère et même le pays courraient un grave danger.
« C'est donc tout naturellement que j'ai pensé à vous Miss Grey. Vous semblez disposer d'une faculté d'apaisement et d'une relation facilitée avec les autres parmi vos nombreux talents. J'aimerais donc que vous effaciez la mémoire de ce Gibforth sans éveiller les soupçons et en mettant plutôt en avant l'hypothèse d'un accident. »
Assise face à son supérieur, Cassandra gagnait ces derniers temps en une certaine assurance. Pas qu'elle aimait agir pour les sombres intérêts d'un Ministère dont elle ne connaissait même pas le véritable parti en réalité, mais plutôt qu'elle aimait le danger et la sensation d'adrénaline que provoquaient les missions dites délicates.
« Entendu Chef, je ferai au mieux, comptez sur mes capacités toutes naturelles. »
D'un sourire complice, elle se releva et quitta sans autre cérémonie le bureau de son supérieur. De toute manière, elle n'avait jamais été très cérémonieuse, il ne s'en formaliserait pas. Et c'est ainsi qu'elle se retrouvait chez elle à revêtir une robe de soirée. Le plan était bien établi dans sa tête. Petit à petit sans éveiller les soupçons, elle avait approché à plusieurs reprises le fameux William, prétextant être une nouvelle secrétaire du département des Mystères. Elle n'avait pas eu de mal à obtenir les papiers nécessaires. De son charme naturel, et de sa capacité innée à jouer les étourdies, elle attendrit sa cible et se laissa finalement inviter ce soir même dans un restaurant assez classe de Pré-au-Lard. Elle avait ainsi prévu d'endormir sa vigilance avec son charme, pour finalement lui proposer par la suite de se promener vers cette petite falaise, elle pourrait ainsi lui effacer tranquillement la mémoire et faire croire à une chute et une mauvaise réception sur la tête ayant pour conséquence une amnésie définitive, sans que pour autant la vie ne lui soit ôtée afin de ne pas attirer les soupçons.
Décidant qu'elle était prête, elle transplana au village de Pré-au-Lard et n'eut besoin de faire que quelques pas pour approcher son rendez-vous du soir. Le saluant de son plus beau sourire, elle posa ensuite un baiser sur sa joue avant de se laisser conduire à l'intérieur. Elle avait horreur de toutes ces courtoisies propres aux rendez-vous galants, mais pour atteindre son but, elle était prête à faire ce sacrifice. La soirée défila calmement, de façon assez lente. Cependant, Cassie sentait naître en elle, une drôle de sensation d'oppression, comme si quelque chose allait se produire. Oui c'était bête, il était certain que quelque chose allait se produire puisqu'elle allait effacer la mémoire de cet homme, mais c'était comme si un événement inconnu de sa personne allait arriver, avec la sensation désagréable d'être épiée en plus. Elle ne pouvait cependant pas observer les alentours avec minutie sans attirer l'attention de son partenaire de soirée. Aussi, décida-t-elle d'offrir un visage bienveillant à sa compagnie. Quelques instants plus tard, ils sortirent tous deux du restaurant. William acceptant naïvement volontiers une balade. Lui offrant même sa veste pour recouvrir ses épaules. C'est ainsi qu'ils arrivèrent au bout de quelques instants, au lieu qu'elle avait programmé. L'endroit offrant une vue magnifique sur l'école de sorcellerie. Il tournait à présent le dos à la falaise, tandis que Cassandra lui faisait face. Lui ayant attrapé une de ses mains, elle débitait du ton mielleux et faussement naïf de circonstance.
« Merci pour cette soirée William, c'était magnifique. »
Elle allait approcher son visage du sien, prétextant ainsi à un baiser afin de réaliser en réalité sa basse besogne lorsque le dit William leva brusquement son visage vers un point précis dos à Cassie, duquel elle avait entendu un léger craquement. Le Langue de Plomb interpella l'intrus.
« Qui va là ? Vous ne voyez pas que vous dérangez ? »
Alors là, elle n'avait pas prévu cela, comment allait-elle faire maintenant qu'il y avait une tierce personne ? Légèrement paniquée, elle se retourna pour voir elle aussi l'individu. Mais lorsqu'elle vit le visage qui s'offrait au sien, la panique ne se fit que plus grande encore, réveillant également quelques trémolos de colère. Il était là, après des semaines d'absence, il refaisait surface. Enrique.
Dernière édition par Cassandra Grey le Sam 1 Oct - 13:14, édité 2 fois
Doubles-Comptes : Richard D. Rahl ¤ Ethan O'Connell
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Sam 1 Oct - 9:24
Travailler, exécuter, tuer, tel était son quotidien. Et jamais il ne se sentait lasse. De plus cela lui permettait de mettre de côté tout le côté humain qui pouvait exister. Et il en avait besoin depuis ces dernières semaines. La cible du jour ? Un mangemort. Il ne voulait même pas savoir son nom, il ne voulait jamais savoir les noms, une simple photo suffisait à vrai dire. Il n'avait besoin de rien d'autre pour repérer sa cible et pour mettre à exécution ses contrats. Aujourd'hui n'allait pas changer la donne à vrai dire. Pourquoi un mangemort ? Peut-être à cause de la nouvelle menace ou également parce que celui-ci avait tenté de faire pression sur l'un de leurs apprentis, le menaçant notamment, sur sa famille sur le reste, le problème c'était que ce mangemort, il était particulièrement stupide. S'attaquer à un membre de la Confrérie, même si cela n'était qu'un apprenti, cela revenait à s'attaquer à toute la Confrérie. Il fallait désormais se montrer plus en avant face à cette nouvelle menace qui tentait d'appâter du monde, de vouloir mettre les plus dangereux de son côté, asseoir son pouvoir.
Tout le monde avait entendu ou vu ce qui s'était passé sur le Chemin de Traverse, on savait qu'il se passait quelque chose, que cette chose tentait de rassembler des adeptes, notamment les anciens mangemorts. Mais la Confrérie était indépendante, elle n'était sous les ordres de personne, et personne ne la ferait plier. Peut-être pour cela qu'un des leurs avait été une cible en quelque sorte. Et on l'avait chargé lui de mettre fin à tout ceci, faire passer un message. Il ne faut jamais attaquer la Confrérie sans en payer les conséquences. Peut-être pour cela qu'aujourd'hui, il se retrouvait à Pré-Au-Lard, restant dans l'ombre, observant, attendant sa cible. D'après ces informateurs, ce soir, sa cible serait de sortie. Visiblement, il avait une nouvelle "compagne". On se demandait bien qui avait accepté d'être avec ce type, certainement une pauvre écervelée vous me direz.
Qu'elle ne fut pas sa surprise, en voyant débarquer sa cible, que la dite "compagne", n'était autre que Cassandra. Cassie. On aurait dis que cela lui faisait mal au coeur, s'il en avait encore un qui battait. Un soupçon de colère aussi était présent, elle n'avait pas le droit d'aller voir ailleurs, il l'avait marquée comme sienne. Sortant de ce genre de pensées, il fallait oublier les sensations et sentiments humains dans son travail, il essaya d'y faire abstraction, mais ce n'était pas aisé. Les sentiments humains étaient une faiblesse, il le remarquait là, en voyant Cassandra, en sentant son odeur de sa "cachette", elle était toujours aussi divine à ses yeux, il ne pouvait se détacher d'elle, et pourtant il devait le faire. Ce fut difficile, mais il réussit à se concentrer sur sa cible, suivant ses mouvements, mais ce qui lui permit également de garder un oeil sur Cassandra. Il renifla de dédain en voyant le restaurant, avant de s'avancer dans les ombres, sautant sur le toit, avant de pénétrer par la toiture, silencieusement, pour garder un oeil d'en haut. Ses yeux perçants ne loupaient rien.
La sensation de jalousie, de colère, tout était encore présent, il essayait d'en faire abstraction malgré tout, mais cela le motivait d'avantage à mettre un terme à notre ami ici présent. Il n'avait pas le droit de la toucher. Mais tout ceci était quelque part sa faute, après tout, n'était-il pas celui qui n'avait pas donné de nouvelles depuis quelques semaines ? Il ne pouvait s'en vouloir qu'à lui-même. Il fit bien de ne plus y penser quelques instants, car il aurait pu les perdre de vue, en effet, ils étaient prêts à partir. Il les suivraient à distance, ne se dévoilant pas encore, surtout alors qu'ils baladaient. Il devait agir quand ce gus serait seul mais visiblement, Cassandra n'avait pas l'air de vouloir partir. Jurant dans sa barbe naissance, il ne put faire autrement que de montrer sa présence en quelque sorte, en faisant craquer une légèrement branche au sol, en voyant qu'ils allaient s'embrasser. Il n'avait pu se retenir, l'instinct de loup mélangé à son côté "humain" si l'on peut dire, avait pris le dessus sur le côté rationnelle.
Il dérangeait ? Vraiment ? Il préféra garder son visage, son regard tourné sur sa cible, ne pas se déconcentrer, ne pas la regarder, qui sait ce qu'il y verrait vous me direz n'est-ce pas ?
Mettez-vous derrière moi, je vous défendrais."
Il grogna d'avantage quand la dite cible, d'un geste protecteur poussa Cassandra à se cacher derrière lui. C'était lui qui devrait faire cela, c'était ce que ces instincts lui dictaient à vrai dire, il n'était rien, il ne serait bientôt plus que poussière.
Je me répète, qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
Maintenant que l'on savait que l'on était là, et que l'on était menacé d'une baguette, il fallait essayer de détourner son attention. Bien sur, habituellement, il serait du genre à sauter sur notre ami pour le tuer rapidement, mais vu que Cassandra se trouvait dans les parages, il redoutait que cela puisse finir mal, et qu'elle subisse des dommages collatéraux. Il était donc dans une impasse en quelque sorte. Alors il se contenta de sourire, laissant apercevoir ses canines, pointues, en tout cas, cela fit rire notre ami, visiblement, il n'avait pas peur, bon dommage pour le côté "créatures maléfiques".
"Un vampire ? Je suis membre du Ministère de la Magie, par décret, vous êtes considérés comme une créature nuisible, quelque chose à ajouter ?" "Oui. Vous vous êtes attaqués à la mauvaise personne ?" "Quoi ? Avada Kedavra !"
Prévisible, trop prévisible à vrai dire, pauvre mangemort, il avait suffit à Enrique, de se déplacer plus rapidement que la normale sur l'un des côtés pour éviter le sortilège. Mais il ne tentait toujours rien, de peur de toucher Cassandra en fait.
"Relâchez la." "Elle est là de son plein gré, elle est à moi ptit gars !" "Ton nom n'est pas marqué dessus ptit gars."
Ca commençait bien non ? Se battre pour une fille, c'était mignon .
Journal de Bord Age du Personnage : 24 Patronus : Une araignée Géante Métier : Membre du Ministère
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Sam 1 Oct - 13:21
" Dance Me To the End Of Love..."
C'est étrangement passive qu'elle laissa le Mangemort la faire passer derrière lui. Voilà qu'il se la jouait prince protecteur. Si seulement il savait lequel d'entre eux courait le plus grand danger, il ne prendrait sans doute pas autant de précautions à son égard. En réalité, son attitude était passive parce qu'elle ne pouvait pas détacher ses yeux de la silhouette nouvellement venue. Il était fou comme des sentiments contradictoires pouvaient être ressenti à l'intérieur d'une même personne. De la colère, du dégoût, une indéniable attirance également, une envie soudaine de se blottir contre lui et de le frapper à la fois. Lui faire mal autant qu'il pouvait lui faire mal, mais également lui donner tout ce dont elle était capable. Sans concession, sans aucune précaution. La bêtise humaine en somme.
C'est d'une oreille distraite qu'elle entendit son rendez-vous du soir débiter ses menaces à l'intention d'Enrique. Elle ne craignait pas réellement pour lui, elle savait qu'il était habitué à se défendre, il avait du en voir d'autres. Néanmoins, lorsque William lança le Avada Kedavra, elle ne put s'empêcher de ressentir une désagréable sensation d'étau au niveau de ses entrailles, qui heureusement ne dura pas puisqu'il avait esquivé assez facilement le sort. A le contempler ainsi, elle en oubliait presque qu'il était une créature qui avait plus de force que la normale. Elle le voyait comme peu de gens le connaissait en réalité. La plupart étaient sans doute effrayés, mais elle non, et d'ailleurs elle n'avait jamais pu expliquer pourquoi.
"Relâchez la." "Elle est là de son plein gré, elle est à moi ptit gars !" "Ton nom n'est pas marqué dessus ptit gars."
Ce combat de coq commençait tout de même à l'agacer. William n'avait pas tord quelque part, après tout Enrique n'avait rien à faire là... Pourquoi l'avait-il suivit alors qu'il l'avait délaissé depuis des semaines maintenant ? Elle se sentait stupide, elle n'aimait pas être malmenée de la sorte. Se détachant assez violemment du mangemort, elle prit place entre les deux hommes. D'une voix forte, elle répliqua :
« Je ne suis à personne ! C'est bien compris ? Mais sur un point mon ami n'a pas pas tort, que faites vous là ? »
S'approchant d'Enrique, elle frémit quelques instants de le sentir de nouveau si proche d'elle, mais Cassie ne voulait pas faire preuve de faiblesse. Et puis, la colère qu'elle ressentait à son égard l'aiderait sans doute. Après tout, il n'en avait peut-être plus rien à faire d'elle. Ou alors pire, il la délaissait mais attendait d'elle qu'elle n'aille pas voir ailleurs ? Sur ce coup là c'était raté, elle n'était pas le Belle au bois dormant. Si il sortait de sa vie, elle reprendrait vite ses mauvaises habitudes. Relevant ensuite ses yeux sur ceux de l'intrus, elle tentait tant bien que mal de garder une contenance. Son regard se voulait froid, sans aucun sentiment. Méritait-il mieux alors qu'il l'avait abandonné ? Elle fit quelques pas encore, n'écoutant guère les recommandations du mangemort lui disant de ne pas s'approcher, elle savait pertinemment qu'elle ne risquait rien. Du moins, elle était suffisamment intrépide pour le penser. Elle siffla entre ses dents :
« Laisse-nous tranquilles. Va donc faire ce que tu as à faire et laisse-moi faire mon job. »
Ces quelques mots avaient été murmurés de façon à ce que William ne puisse pas les entendre. Après tout, il n'avait pas à savoir qu'ils se connaissaient déjà. Elle voulait surtout qu'Enrique déguerpisse pour qu'elle puisse finir d'accomplir sa tâche. Elle n'attendit d'ailleurs pas de jauger sa réaction, elle lui tournait déjà le dos pour rejoindre le mangemort du soir. Passant son bras sous le sien, elle amorça ainsi le mouvement de départ, lui souriant, elle ajouta :
« Venez, partons, allons dans un endroit où nous ne serons pas importunés. »
Le type, sans doute bien trop content de passer aux choses sérieuses en avait presque oublié sa querelle avec Enrique. Le charme semblait opérer de nouveau, et les esprits belliqueux allaient pour se calmer, du moins de son côté. Ils amorcèrent un départ lorsqu'elle jeta de nouveau un regard froid à l'adresse du vampire lycanthrope. Elle ne comprenait pas qu'il réapparaisse de la sorte, pas après l'avoir laissé à son triste sort. Elle s'était d'abord inquiétée pour lui, puis elle avait été attristée de cette absence, et finalement, la tristesse avait laissé place à la rancœur. Il avait tout gâché, il avait détruit cette chose si belle qui s'était passée entre eux.
Dernière édition par Cassandra Grey le Lun 3 Oct - 10:24, édité 1 fois
Doubles-Comptes : Richard D. Rahl ¤ Ethan O'Connell
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Sam 1 Oct - 15:52
Elle le sommait de partir, d'aller faire son job, mais il était là pour cela justement. D'ailleurs qu'est-ce qu'elle faisait ici avec ce type ? Son regard, celui qu'elle venait de lancer, cela lui retourna l'estomac, il n'aimait pas ce qu'il était entrain de voir, mais il ne pouvait s'en vouloir qu'à lui-même après tout, n'était-il pas en faute après tout ? Si, tout était de sa faute, et cela l'ébranla de voir ce qu'elle ressentait, ou plutôt ce qu'elle lui envoyait, cette colère, cette haine, il ne saurait vraiment y faire face. Ce n'était pas ce qu'il avait voulu, ce n'était pas ce qu'il voulait et pourtant c'était à cause de ce qu'il n'avait justement pas fait qu'on se retrouvait dans cette situation. Il lui fallait réagir rapidement, il fallait qu'il mette cela de côté à vrai dire, il ne fallait pas qu'il pense au fait qu'elle soit si proche d'elle qu'il avait simplement envie de l'avoir contre lui, ce n'était pas des sensations et des sentiments à avoir. Il devait garder l'esprit clair, mais ce n'était pas facile.
Sa cible ne comprenait visiblement pas ce qui se passait ici, il était compréhensible qu'il ne le comprenne pas. Alors ? Que devait-il faire ? Les laisser partir comme si de rien n'était ? Non, il ne pouvait, pourquoi ? Peut-être parce qu'en quelque sorte il l'avait dans la peau mais il avait peur de cela justement, pour cela qu'il n'avait jamais donné de nouvelles, qu'il n'était jamais venu vers elle, mais toujours, toujours il avait gardé un oeil sur elle. Sortant de ce genre de pensées, il devait rester professionnelle, il la regarda partir vers cet homme, cet homme qu'il devait assassiner. Il ne comprenait pas vraiment les femmes, elle encore moins, et s'il tuait ce type, est-ce que cela lui briserait le coeur également ? Ne ferait-il pas plus de mal que de bien ? Mais il devait le faire pourtant. Elle avait un job, mais était-ce vraiment un job au vu de ce qu'elle montrait ? Il était tiraillé sur le moment, tiraillé entre ce qu'il pouvait et devait faire.
Mais un assassin n'a pas de conscience, il n'agit pas selon ses sentiments, peut-être pour cela qu'au moment ou on lui tourna le dos, il en profita pour se rapprocher rapidement derrière elle, et d'envoyer valser leur ami gênant dans les environs, il ne l'avait pas tué, à vrai dire, il était plus obsédé par le fait qu'elle était là, qu'il pouvait la revoir, la toucher ou plus que finalement le reste n'avait plus vraiment d'importance. Peut-être pour cela qu'il avait considéré sa cible comme une quantité négligeable et qu'il l'avait écarté de la situation, en le jetant dans les buissons aux alentours, le laissant seul avec Cassandra. Devait-il garder ce visage totalement dénué de sentiments, d'expression ? Il ne saurait dire, et s'il montrait quelque chose comment elle, se comporterait ? Impossible à prévoir, alors il se contenta de dire quelques mots, mais si ce n'était pas facile pour lui, de murmurer pour être exact.
"Je suis là pour mon job."
Ce n'était pas exactement ce qu'il avait souhaité dire, mais c'était ce qui était sorti sur le moment, il devait se reprendre, il devait lui expliquer, elle devait comprendre que les attaches, sentimentales notamment, c'était tout nouveau pour lui, enfin nouveau depuis trois cents ans vous me direz, et que ce n'était pas facile d'y faire face, mais comment le dire, et surtout comment expliquer, qu'il n'était pas là simplement pour ce type, car elle le prendrait certainement mal si ce n'était pas que cela.
"Ce que je veux dire, c'est que c'est une partie de l'équation, mon job, et ma présence ici, le reste....c'est toi."
C'était dis, tout simplement, ce n'était rien de fameux vous me direz. Oui il avait voulu la revoir, même ces dernières semaines, mais il n'avait pas eu le courage. Amusant pour un assassin de ne pas être capable d'y faire face n'est-ce pas ? De faire face à ces nouvelles sensations, plus humaines, et pourtant il avait eu peur, peur de ce que cela engendrerait, de à quoi cela les engagerait, car les engagements, à long terme, il ne pouvait rien prévoir ou promettre. Mais à vrai dire, il ne put rajouter quelque chose, ou simplement l'observer d'avantage, alors que sa tenue était tout ce qu'il y a de plus appétissante à ces yeux, qu'il fut envoyé dans le décor par un sortilège dans son dos. Il n'était pas insensible aux sortilèges, loin de là, d'autant plus quand il s'agissait de vous expulser d'ou vous êtiez. Peut-être pour cela qu'il bascula dans le vide, dans le vide de cette colline ou falaise qui donnait sur la vue de Poudlard. Nul doute que dans cette nuit noire, difficile de dire s'il était encore en vie et surtout ou il se trouvait.
Il avait baissé sa garde, il venait d'en payer le prix, il avait négligé son professionnalisme au profit d'une femme, quelle tarte ! Ou pas !
Journal de Bord Age du Personnage : 24 Patronus : Une araignée Géante Métier : Membre du Ministère
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Lun 3 Oct - 10:34
" Dance Me To the End Of Love..."
Elle n'eut cependant pas l'opportunité de partir avec William dans un coin plus tranquille. Non, car celui-ci avait été violemment projeté dans les buissons tandis qu'elle tournait le dos à Enrique. Légèrement agacée, comme si on avait cassé son jouet plus que si on avait fait du mal à une personne qu'elle appréciait, elle se retourna vivement pour lui faire de nouveau face.
« Je suis là pour mon job. » lui murmura-t-il. Bien, ils étaient deux à être dans le même cas. Et d'ailleurs, Cassie se sentit blessée qu'en réalité, il ne soit pas venu pour elle. Comme elle l'avait redouté, il semblait qu'elle soit devenue à présent un intérêt de second choix. Elle n'était sans doute pas intéressante, mais quelque part, au fond cela la blessait profondément, surtout après ce qu'ils avaient partagé. Il lui avait pourtant semblé tellement sincère, mais il fallait croire qu'une fois de plus, elle s'était trompée.
Le toisant de bas en haut, elle répliqua d'une voix sèche, son timbre semblant par moments manquer de résonance :
« Pour ton job ? Et c'est quoi au juste ton job ? Espion ou un truc du style ? Non laisse moi-rire , peut-être même pire, meurtrier ? »
Sa voix se brisa dans un rire cristallin en écho contre le vide environnant. Oui, cette idée, elle était digne d'un mauvais film d'action moldu, mais si elle avait dit cela , ce n'était pas par hasard. Après tout, elle ne savait pas véritablement quel était son métier. On ne pouvait pas dire qu'ils avaient beaucoup discuté tous les deux. Mais à voir l'expression qui se dessinait sur son visage quelque chose lui intimait qu'elle ne s'était pas trompée. Cela lui glaça le sang, l'espace de quelques secondes, car après tout, était-il venu pour ce mangemort, ou pour elle ? Elle allait ajouter quelque chose mais il le fit avant elle.
"Ce que je veux dire, c'est que c'est une partie de l'équation, mon job, et ma présence ici, le reste....c'est toi."
Passant nerveusement sa main dans sa chevelure, elle avait comme une envie soudaine de le frapper. Pour ça, qu'elle se rapprocha de lui, presque jusqu'à sentir son corps contre le sien, l'approche ne se résumant en réalité à guère plus qu'un frôlement. Elle devait se maîtriser, il était plus fort qu'elle et n'aurait aucun mal à la réduire au silence, pour cela qu'elle se contenta d'ajouter froidement : « Trop aimable... Mais tu arrives avec des semaines de retard. »
De toute manière, il ne devait pas tuer cet homme. Son supérieur lui avait bien dit qu'il ne devait pas perdre la vie car cela attirerait les soupçons. Et autrement, il aurait fait appel à un auror ou à un agent spécial et pas à une Oubliator. Pour une personne nuisible tel que lui, perdre la mémoire était un moindre mal et une conclusion vers la sérénité pour tous. Cassie allait donc ordonner à Enrique de ne pas toucher à la vie de ce pauvre type, car oui elle était tellement en colère qu'elle allait tout simplement lui donner un ordre. La rage donne parfois des ailes. Mais celui-ci se retrouva catapulté par un sortilège dans le vide. Inutile de dire qu'elle fût que plus surprise de ce dénouement. Elle en avait presque oublié que le Mangemort était dans les buissons. Et il suffisait de l'observer, d'observer sa bouche prendre une forme arrondie pour manifester sa surprise. Sa main instinctivement s'était portée sur sa baguette et l'avait sortie de la robe. Mais il était trop tard. Enrique avait disparu en bas de cette falaise. Impossible de savoir si il était vivant ou pas, et sans qu'elle ne puisse le contrôler, l'angoisse l'envahit de nouveau. Elle ne devait pas pour autant la laisser percevoir. Seuls ses doigts qui s'étaient crispés nerveusement autour de la baguette trahissaient le malaise qu'elle ressentait. Mais dos à elle, elle entendit la voix de l'ennemi lui demander :
" Allez-vous bien ?"
Non elle n'allait pas bien, mais quel espèce d'abruti macho. Cassie devait néanmoins réfléchir vite à une parade, elle ne devait pas quitter son rôle de dinde attendrie. Pour cela, qu'elle se retourna avec un grand sourire vers le prétendu sauveur. Elle se mit à courir vers lui, presque au ralenti, -oui comme dans les films- et passa ses mains dont l'une d'elle tenait toujours sa baguette autour de ses épaules. D'une voix douce, elle lui répondit : « Oui et vous ? J'ai eu très peur. »
Les yeux faussement enluminés d'un sentiment pourtant complètement simulé, en réalité les prunelles étant habités par un sentiment tout autre, l'inquiétude et le chagrin pour celui qui gisait probablement là en bas du rocher, elle approcha ses lèvres de celle du mangemort. Lui donnant un baiser -non sans dégoût-, elle se recula ensuite légèrement pour lui murmurer quelque chose.
« Je n'ai qu'une chose à vous dire William. »
Sa main s'était imperceptiblement redressée, tout en tenant toujours avec détermination le morceau de bois, elle s'était dirigée à quelques millimètres de sa tempe. Le Mangemort avait baissé sa garde. Elle venait de lui donner un baiser, et à voir son air innocent, elle ne représentait aucun danger, elle ne pouvait pas être dangereuse, il venait de la sauver après tout. Et pourtant :
« Oubliettes. » avait-elle murmuré d'une voix langoureuse. Elle maîtrisait parfaitement ce sortilège, elle savait pertinemment comment le doser pour qu'il ait l'effet escompté. Elle observa froidement les yeux de son rendez-vous galant perdre leur expression. Le Mangemort tomba raide. Le sortilège dans le cas présent étant suivi d'une perte de connaissance pour que le cerveau soit tranquillement nettoyé de tout souvenir. Oublier celui qu'on est, c'était parfois bien pire qu'un sortilège impardonnable. Mais Cassie n'avait pas tellement le temps de s'apitoyer sur la bassesse de son acte. Elle se rapprocha du bord de la falaise, ses yeux se plissant pour tenter de voir où se trouvait l'intrus malmené de la soirée. Visualisant le sol quelques mètres plus bas, elle ferma les yeux avant de transplaner. A présent en bas de la falaise, elle le cherchait sans pour autant le voir, peut-être pour cela que sa voix appela timidement l'objet de sa recherche, d'une voix qu'elle voulait froide, mais qui par moments trahissait l'inquiétude. Espérons seulement qu'il allait lui répondre. Il n'allait pas s'en sortir si facilement.
Dernière édition par Cassandra Grey le Mer 5 Oct - 20:07, édité 1 fois
Doubles-Comptes : Richard D. Rahl ¤ Ethan O'Connell
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Mar 4 Oct - 4:02
Il aurait mieux fait de rester couché, ou plutôt de ne pas venir. Tout d’abord il était déconcentré, c’était un fait désormais, preuve en ait, il venait de se faire envoyer dans le décor aussi facilement que s’il était une mouche que l’on éradiquait. Habituellement, cela ne serait jamais arrivé, il était toujours sur ses gardes, et pourtant, il avait suffit de revoir celle, à laquelle il pensait le plus souvent, celle qui lui était indispensable malgré tout, pour qu’au final, il perde toute conscience professionnelle. C’était impardonnable, inqualifiable. Elle lui en voulait, il l’avait bien vu dans son regard, et à vrai dire, il ne pouvait l’en blâmer. Tout était de sa faute. Encore maintenant, il avait fait les choses de travers. Peut-être que c’était un juste retour des choses de se retrouver propulsé dans le vide pour s’étaler de tout son long à même le sol, en sentant quelques côtes se briser au passage. Il l’avait mérité.
Un châtiment divin vous me direz, le châtiment de ne pas avoir su répondre à ce qu’il avait ressenti, ce qu’il ressentait pour elle, d’avoir enfoui tout cela si profondément que c’était comme si cela n’avait jamais existé. Et pourtant, malgré tout, il avait suffit de la voir, une fois, pour qu’au final, tout lui revienne en pleine figure. Il ne pouvait oublier les moments qu’ils avaient partagé, ce qui s’était passé entre eux. Certes à ce moment-là, il s’était sauvé, pour cause sa condition, même si ce n’était qu’une excuse parmi tant d’autres, mais en somme, il avait eu peur. Peur d’avoir ressenti cela, d’avoir ressenti ce lien entre eux, d’avoir été plus humain qu’il ne l’est véritablement.
Ses réfléxions le poussaient à réfléchir quand à sa manière d’appréhender les choses, cette relation, ce qui les liait, il faut dire que le temps que ses blessures guérissent, il ne pouvait véritablement bouger d’à même le sol, en tout cas, il ne s’y risquerait pas, sachant parfaitement qu’il valait mieux attendre que le processus soit fini pour être capable de faire quelque chose. Grognant légèrement, se maudissant d’avoir été aussi imprudent, il se redressa, faisant craquer quelques muscles avant d’observer ou il était tombé. Une sorte de plateforme en contrebas de la colline, rien de bien méchant, mais la chute avait été rude, de par sa hauteur.
Il n’aurait jamais du se détourner de sa mission, mais cela avait été plus fort que lui, elle avait un pouvoir, une emprise sur lui, il ne saurait dire quoi exactement, mais c’était le cas, et cela le conduisait à oublier toutes ces années de pratique en tant qu’assassin. Au moment ou se torturant encore l’esprit avec le difficile combat entre ses sentiments et sa raison, une voix l’appelait. Elle l’appelait. Elle était proche, il le sentait, mais dans la pénombre, c’était difficile, d’autant plus qu’il s’était évertué à ne pas rester à l’endroit de sa chute, histoire de rester mobile. Que faire ? Montrer sa présence ou pas ? Aller lui parler ou fuir ? A vrai dire, il ne savait pas vraiment quoi faire.
Et sa cible qui devait toujours être là haut, mais si elle était là, c’était que finalement son job c’était ce type. Oh ! Oh. D’accord, il s’était trompé, il avait pensé qu’elle était allée voir ailleurs, il ne l’aurait pas blâmé pour cela vous me direz, mais il s’était retrouvé jaloux en quelque sorte, jaloux que quelqu’un d’autre ait son attention. Les sentiments humains étaient trop perplexes pour qu’il s’y aventure d’avantage, d’autant plus qu’il ne saurait définir avec exactitude leur relation. Et pourtant, on souhaitait d’avantage, on souhaitait l’avoir pour lui, la marquer comme sienne, même si on se refusait à le montrer.
Alors en fin de compte, qu’allait-il faire ? Bonne question n’est-ce pas ? Mais ce fut son corps qui prit la décision en quelque sorte, en faisant les premiers pas vers elle, revenant vers la lumière, ou en tout cas, dans la visibilité, après tout, elle était descendue jusque là, certainement avec le transplanage, mais elle était venue, il pouvait faire l’effort aussi d’avancer dans sa direction après avoir tant reculer.
"Je suis là."
Il ne voyait pas quoi dire en fait, au risque de l’énerver d’avantage.
Journal de Bord Age du Personnage : 24 Patronus : Une araignée Géante Métier : Membre du Ministère
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Mer 5 Oct - 20:06
" Dance Me To the End Of Love..."
Son esprit lui criait de le laisser là, de s'enfuir, de prendre ses jambes à son cou et de partir, de ne jamais le revoir. Après tout, n'avait-il pas fait la même chose avec elle ? Méritait-il vraiment qu'elle le cherche de la sorte ? Mais elle ne pouvait pas faire autrement, alors qu'une partie d'elle se maudissait en bonne et due forme, l'autre était paniquée qu'il ne soit blessé, même pire, et s'inquiétait pour lui.
Elle resta ainsi quelques instants dans la pénombre à le chercher. Se sentant par moments plus que ridicule de parler à une personne qui était peut-être déjà loin. Mais elle le vit réapparaître à quelques mètres d'elle, il signifia simplement sa présence. En même temps, il n'avait jamais été du style très bavard. Et au vu des derniers événements, il n'avait pas de quoi l'être davantage. Sa réaction était donc minimaliste et bizarrement Cassie ne s'en sentait que plus idiote. Elle s'approcha de lui, presque timidement en fait, alors qu'elle n'était coupable de rien, c'était plus son cas à lui. Mais disons que sa réaction l'avait quelque peu remise en place. La jeune femme posa des yeux éteints sur la silhouette qui lui faisait face, d'une voix neutre mais douce, elle lui murmura :
« Tout va bien ? Rien de cassé ? »
A vrai dire, même si il avait quelque chose de cassé, elle savait pertinemment qu'il pouvait se guérir lui même. C'était donc simplement pour dire quelque chose qu'elle avait posé cette question, mais maintenant qu'elle avait vu qu'il était debout et encore conscient cela lui suffisait pleinement. Inutile de dire qu'une partie d'elle était extrêmement soulagée, mais l'Oubliator s'appliquait plus que tout à ne pas le montrer. Croisant ses bras sur sa poitrine, elle resta ainsi un moment hébétée à le regarder, sans savoir quoi dire, ni quoi faire d'ailleurs. Puis sans doute que sa fierté la rappela à la conscience, car elle fit demi-tour, lui tournant à présent le dos, amorçant quelques pas pour partir. Elle se retourna finalement par la suite et ajouta :
« Au fait, inutile de t'occuper de lui, il ne sait même plus qui il est. Il est inoffensif désormais. »
Car elle se doutait bien que son job n'était pas exactement similaire au sien, même si comme elle, il était peu noble et recommandable. Alors qu'elle avançait de nouveau, elle sentit une grande tristesse l'envahir. Ainsi, tout pouvait finir ainsi ? Aussi bêtement ? Alors que tout avait si bien commencé, elle se demandait à l'heure actuelle pourquoi il avait tout gâché de la sorte. Peu à peu, elle sentait le fil qui les unissait se détendre un peu plus à chaque pas, jusqu'à ce qu'irrémédiablement à un moment il ne se rompe. Peut-être pour cela ou pour la réflexion de cette seule perspective qu'elle se stoppa net alors qu'elle était maintenant assez loin de lui. Ce ne fût pas pour autant qu'elle éleva davantage le ton de la voix, elle savait très bien qu'il pouvait l'entendre plus facilement qu'un individu normal.
« Oui mon job c'est bien effacer la mémoire des gens si tu avais un doute. J'étais là pour lui ce soir et il ne faut pas pour autant qu'il perde la vie, donc si tu as un minimum d'égard pour moi, j'espère que tu respecteras cela, autrement, j'aurais des soucis. »
Comme il était plus facile de déballer ces quelques mots sans le voir. Elle avait dit cela d'une voix honnête, toute autre que le ton neutre qu'elle s'était efforcée de revêtir jusqu'alors. Si il avait un minimum d'égard pour elle... au lendemain de cette nuit, elle aurait répondu oui sans hésiter, mais à présent, elle n'était plus certaine de rien. Peut-être qu'elle ne valait pas plus qu'une autre au fond. Elle n'avait jamais eu le moindre doute sur son aspect pour le moins commun comparé à d'autres femmes. Elle n'avait jamais eu la prétention d'être autrement de toute manière. Maintenant qu'elle avait débité sa phrase, elle n'avait pas vraiment quelque chose de plus à dire. Serrant les poings l'espace d'un instant, elle lutta silencieusement pour ne pas retourner en arrière, encore plus pour empêcher les « Et si » de venir marteler son cerveau déjà bien assez attristé. Et si je revenais, et si je me retournais, et si il n'était pas parti, et si il ressentait encore quelque chose pour moi. Fermant les yeux pour combattre un peu plus l'ambivalence qui la gagnait, elle ouvrit finalement ses prunelles d'une lueur temporairement décidée. En conséquence, ses jambes amorcèrent quelques pas supplémentaires, elle ne devait pas rester ici si elle ne voulait pas faiblir. Elle devait partir simplement comme il était parti des semaines plus tôt.
Dernière édition par Cassandra Grey le Sam 8 Oct - 10:09, édité 1 fois
Doubles-Comptes : Richard D. Rahl ¤ Ethan O'Connell
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Ven 7 Oct - 4:01
Comment est-ce qu’on avait pu en arriver là finalement ? On dirait deux étrangers. Tout venait de lui d’ailleurs, la faute lui revenait entièrement. Après tout n’était-il pas celui qui s’était enfui finalement ? Si bien sur, du coup, s’il fallait blâmer quelqu’un, il faudrait le blâmer lui. On dirait vraiment deux étrangers, alors qu’entre eux, il y avait eu quelque chose, il y avait quelque chose. De fort, justement, c’était que ce soit si fort qui faisait peur en fin de compte. Il ne savait pas comment se comporter. Encore à l’instant, en se désintéressant de sa cible, pour elle, il avait en quelque sorte renié tout ce qu’il savait alors qu’il n’aurait pas dû. Mais cela avait été plus fort que lui. Et maintenant ? Maintenant, on dirait simplement qu’elle lui faisait la leçon, qu’elle expliquait la situation, comme si une barrière venait de se créer entre eux.
Le ton professionnel, il n’y avait plus rien de personnel actuellement, non simplement une personne du Ministère qui expliquait à une autre ce qu’il en était. Et pourtant, il souhaitait faire quelque chose, un pas vers elle, un geste dans sa direction, mais il était paralysé. Il ne savait surtout pas comment agir avec exactitude pour que toute cette froideur, tout ceci disparaisse. C’était à lui de faire les efforts puisque c’était lui qui avait créé ce gouffre entre eux désormais. Il la voyait prête à partir, que devait-il faire pour la retenir ? Il n’était plus question de son contrat, ou de sa cible désormais, de toute manière, visiblement, elle s’était déjà occupée de lui, et bien que normalement il aurait dû le tuer, le fait qu’il ne se souvienne plus de rien était dans un sens un moyen de le tuer aussi enfin de tuer sa mémoire.
Mais passons là-dessus, on n’était pas vraiment là pour penser à son contrat, pas quand on voyait que finalement, le fait qu’elle parte, comme cela, comme si finalement, ils n’étaient rien l’un pour l’autre, cela le touchait plus qu’il ne le pensait. Il n’était plus vraiment humain depuis longtemps, il ne ressentait plus vraiment les choses comme avant. Et pourtant avec elle, c’était comme si elle refaisait battre son cœur, elle le faisait vivre à nouveau, à chacune de ses présences, le simple fait qu’elle soit là, son odeur qui l’enivrait. Il avait envie de la prendre contre lui, de la serrer contre lui, de lui faire l’amour jusqu’à plus soif, il voulait la posséder et c’était ce qui le terrifiait justement. Etre autant dépendant de quelqu’un que l’on connaissait à peine, sans oublier de se laisser aller à devenir dépendant alors qu’on avait toujours vécu dans la solitude, ne préférant pas s’attacher.
Il ne pouvait la laisser partir comme cela, cela ne pouvait pas se finir ainsi de toute manière, il ne pouvait l’accepter. C’était à lui de réparer les erreurs qu’il avait commise. Et en la voyant continuer à avancer loin devant lui, il comprit finalement, que tergiverser ne servirait à rien dans une telle situation. Il avait certainement dû la faire souffrir, à vrai dire, il n’était bon qu’à cela, toujours est-il qu’il la rattrapa avant de la faire se retourner vers lui, sans vouloir l’obliger ou y mettre trop de force.
"Attends."
C’était dis dans un murmure, juste pour eux, alors qu’il la fixait à nouveau. Il voyait bien que malgré cet air professionnel, il se doutait bien qu’elle avait dû en quelque sorte, souffrir de son attitude. Quoique maintenant, cela devait être de la colère certainement. Enfin, toujours est-il que bien qu’il l’ai rejointe, il ne savait toujours pas quoi dire ou faire, et rester les bras ballants ce n’était pas une superbe idée quand même. Il était malgré tout, comme toujours attiré par elle, et ce n’était pas seulement physique après tout. Il ne savait plus à quel sorcier se vouait, alors il fit juste ce que son corps lui dicta, se penchant légèrement vers elle, avant de déposer un bref baiser sur ses lèvres et de murmurer ces quelques mots.
"Je suis un idiot. Mais j’ai peur."
Il n’était pas très causant, mais cela voulait tout dire.
Journal de Bord Age du Personnage : 24 Patronus : Une araignée Géante Métier : Membre du Ministère
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Sam 8 Oct - 10:17
" Dance Me To the End Of Love..."
Elle allait peut-être mourir là, tout bêtement devant lui, sans doute noyée par le flot d'émotions contradictoires qu'elle ressentait en même temps. Alors qu'elle était décidée à partir, à le fuir, à tirer un trait sur tout cela en quelque sorte,-même si cette seule idée réduisait l'organe battant dans sa poitrine en miettes-, elle se surprit à oublier toute bonne résolution en sentant sa main attraper doucement son bras. Il l'avait incité à se retourner vers lui, et bizarrement, elle n'avait pas manifesté de résistance. Et voilà qu'à présent, elle se tenait face à lui, voilà qu'elle pouvait de nouveau contempler ses traits, sentir ses yeux se poser sur les siens. En le voyant ainsi si proche d'elle, elle avala difficilement sa salive qui manquait de l'étouffer. Elle avait attendu ce moment si souvent après son départ, elle s'était chaque jour imaginer qu'il reviendrait. Mais les semaines s'étaient enchaînées et il ne s'était pas manifesté. Maintenant qu'il se tenait enfin face à elle, elle ne ressentait plus la joie qu'elle avait espéré les premiers jours, elle était en colère, elle se sentait abandonnée, laissée sur le banc de touche de sa propre vie une fois de plus. Mais son visage, son expression, ce qui se passait entre eux la rendait plus faible que jamais. Une partie d'elle souhaitait seulement se blottir contre lui, s'unir à lui, tandis que l'autre n'espérait que lui envoyer sa rage, sa peine en pleine figure.
Cassandra menait véritablement une lutte intérieure, et le résultat était plutôt en faveur d'une absence de réaction, du moins extérieurement parlant. Ainsi, se laissa-t-elle faire lorsque les lèvres d'Enrique vinrent timidement à la rencontre des siennes. Ainsi, se surprit-elle également à fermer quelques secondes les paupières de contentement pour les rouvrir sur sa silhouette, ne sachant toujours pas comment réagir.
"Je suis un idiot. Mais j’ai peur."
Il avait peur. Peur de quoi ? Peur d'elle ? Non, il ne fallait pas se voiler la face, elle savait parfaitement de quoi il avait peur. Elle le savait pertinemment puisqu'elle était morte de trouille également. Elle n'avait jamais ressenti ça pour personne. Habituellement, il était tellement facile d'endormir toute source naissante de sentiments, et là, elle avait du faire face dès le départ à un torrent. Aucun barrage ne pouvait contenir cela, elle ne pouvait que contempler impuissante les émotions grandir de façon croissante, inexorablement. C'était tellement stupide puisqu'ils ne se connaissaient à vraie dire presque pas, mais c'était incontrôlable. Et a priori, il n'avait su trouver d'autres réponses face à cela que l'absence, la fuite. La laissant ainsi seule face à elle-même, face à son cœur qu'elle s'était pourtant efforcée de nier jusqu'à présent. Cette organe qu'elle avait endormi depuis l'inconscience de son père.
Elle restait toujours plantée en face de lui tandis que toutes ces idées se bousculaient dans sa tête, et voilà qu'elle ressentait de la peine à présent mêlée à la colère. Il avait peur, mais alors elle ne valait pas cette prise de risque, il préférait se protéger plutôt que de vivre. Pourquoi cela devait-il être si compliqué et si fort à la fois ? Dans une réaction défensive, elle se souvint brièvement qu'elle portait la veste du dit William sur ses épaules. La soirée était fraiche puisqu'on était en hiver, et il lui avait offert en parfait gentleman. Oui, mais c'était une preuve de son implication dans cette histoire, et surtout c'était une trace de ce qu'elle avait fait pour parvenir à ses fins. Elle avait honte, elle était en colère, la veste en paierait le prix. Cassie l'enleva de façon brutale. Faisant rapidement quelques pas pour s’éloigner d'Enrique, elle jeta le bout de tissu à terre. En réalité, elle se passait les nerfs et ce fut bien pour cela qu'elle ne se soucia pas du froid mordant qui venait attaquer à présent ses bras nus. Un peu en retrait de lui, elle s'offrit le luxe d'un visage triste et contrit, mais serrant la mâchoire, elle avait décidé que la veste ne s'en sortirait pas si facilement. Récupérant sa baguette, elle cibla les yeux flous, la pan de tissu agonisant au sol, pour le mettre en pièce d'un Incendio. Les flammes apparurent pour lécher le vestige de preuve, le feu était assez important , étant donné qu'il reflétait plus ou moins son état d'esprit. L'Oubliator contempla les flammes pendant plusieurs minutes, puis lorsque la veste fut presque réduite à néant, elle alla s'asseoir sur un petit rocher tout près de là. Machinalement, ses bras vinrent se croiser contre son ventre tandis que son buste se penchait légèrement vers l'avant.
« J'ai peur aussi, que crois-tu ? Je n'ai jamais vécu quelque chose comme ça. Tu sais les Vampires/Loups-garous sont plutôt rares ! » avait-elle lâché ironiquement. Mais elle n'avait pas finit, après tout son petit manège, elle était prête à parler, pour cela qu'elle continua.
« J'aurais pu m'amouracher d'un jeune homme de mon âge, bien sous tous rapports. Mais non, je n'ai jamais été comme ça et il a fallut que ce soit toi. Mais c'est toi, et je ne peux rien contre ça, je ne sais même pas pourquoi mais c'est toi. Et je crève de trouille de ressentir tout ça pour quelqu'un que je ne connais même pas. »
Elle avait dit tout cela sans le regarder, sans oser rencontrer son regard, mais en cet instant, elle se tourna légèrement pour poser ses yeux dans les siens, d'une façon déterminée, forte, alors qu'elle venait de se livrer à la plus grande faiblesse. Elle acheva de cette phrase :
« J'ai peur, mais je ne t'aurais jamais abandonné. »
Dernière édition par Cassandra Grey le Lun 17 Oct - 16:26, édité 1 fois
Doubles-Comptes : Richard D. Rahl ¤ Ethan O'Connell
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Dim 9 Oct - 14:20
Bon peut-être qu'il n'aurait pas du sortir cela. A vrai dire, les relations sentimentales, cela faisait combien de temps qu'il n'en avait pas eu ? Depuis la mort de sa femme, il y a de cela plus de trois cents ans. Et maintenant, se remettre dans ce genre de relations, alors que l'on n'était plus vraiment humain, c'était comme s'il avait peur de perdre à nouveau ce qu'il pourrait ressentir en fin de compte. Peut-être pour cela qu'il avait préféré s'éloigner. Mais ce n'était pas la bonne solution face à tout ceci, il en avait encore la preuve aujourd'hui en voyant comment Cassandra se comporter. Il lui avait fait mal, il l'avait abandonnée, c'était vrai, tout était de sa faute, il ne pouvait rien contre cela, c'était arrivé voilà tout. Il devait prendre sur lui, se faire pardonner. Quelle ironie de voir un assassin, un homme, créature, capable de tuer d'un simple battement de sourcils être si faible devant les émotions si humaines. Emotions qu'il n'avait plus l'habitude de ressentir. Il savait fort bien que tout ceci n'était pas forcément possible, après tout, les sentiments venaient du coeur et le sien était mort en quelque sorte. Mais malgré tout c'était cela.
Il ne savait comment agir, réagir avec tout ceci. Et là ? Que devait-il faire ? Un pas vers elle ou pas ? Après tout elle s'était reculée, en colère contre lui mais ne dirigeant pas cette colère contre lui, alors que devait-il en conclure ? Même lui ne saurait le dire, il ne savait pas comment se comporter, il ne savait pas quelle était la méthode à adapter. Ce n'était pas un contrat, ce n'était pas un meurtre à commettre, il n'y avait pas de procédures, il n'y avait pas de marche à suivre, on était en pleine inconnue en quelque sorte. Peut-être pour cela également qu'il avait peur de s'y jeter tout simplement, peur d'aller vers cette inconnue qui pouvait tant lui donner mais également tant lui prendre. Preuve en ait, avec elle, il était capable d'être, un homme si on peut dire, quelqu'un tout simplement, il pouvait être doux, aimant, preuve en ait la nuit qu'ils avaient passé ensemble, mais justement le fait de pouvoir être cela, est-ce que ce n'était pas cela qu'il redoutait. De revenir bien des années en arrière et de se voir arraché ce à quoi il s'attachait, ce à quoi il s'attacherait dans l'avenir ?
Peut-être, mais rien n'était jamais joué, il fallait courir le risque, quelque part, des risques il en courrait tous les jours tout simplement, alors pourquoi ne pas le tenter avec ceci ? Peut-être parce qu'il y avait plus à perdre que la vie en somme. Elle lui en voulait, il n'en doutait pas, il le ressentait, il le voyait, comment agir face à cela ? Elle s'était exposée face à lui, elle s'était livrée, il était peut-être temps également qu'il fasse de même à vrai dire, un simple retour des choses, lui expliquer pourquoi il était comme cela, même si cela ne pardonnerait pas tout, il fallait repartir sur des bases seines tout simplement.
"Tu es la première."
Avec cela on allait aller loin vous me direz, mais c'était déjà un début, il avait du mal à parler du lui, il avait toujours eu du mal à se lâcher ou plutôt à lâcher ce qu'il ressentait, depuis fort longtemps, depuis ses transformations, peut-être parce qu'on avait plus été pourchassé qu'écouté en somme. Certainement cela.
"Tu es la première depuis ma femme, il y a plusieurs centaines d'années pour qui je ressens cela. Et j'ai peur. Peur de perdre, de te perdre comme je l'ai perdue elle. Je ne survivrais pas cette fois."
Peut-être d'ailleurs venait-il de la perdre là ? Peut-être que c'était le cas, il ne saurait le dire, mais au moins il avait parlé, mais maintenant, on lui laisserait le choix. On ne voulait pas la faire souffrir, il pouvait disparaître de sa vie, ne plus être là, ne plus la revoir si elle ne voulait pas, si cela la faisait trop souffrir.
"Je vais disparaître de ta vie, peut-être que cela vaut mieux, tu mérites quelqu'un de mieux qu'une chose comme moi. Tu mérites d'être heureuse."
Journal de Bord Age du Personnage : 24 Patronus : Une araignée Géante Métier : Membre du Ministère
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Lun 17 Oct - 16:34
" Dance Me To the End Of Love..."
Elle avait l'impression de faire un mauvais rêve. Des centaines de fois elle avait imaginé ces retrouvailles. Au départ, elles étaient enthousiastes, belles, et puis au fur et à mesure des jours qui passaient la lumière s'en était terni , le goût sucré était devenu amer. Et puis rien. La solitude. Ce même sentiment qu'elle apprivoisait depuis sa naissance faute d'avoir voulu se lier. L'ironie avait fait en sorte que la seule personne envers laquelle elle nourrissait une envie d'attachement la rejetait. La roue tourne comme on dit. Cassie avait malencontreusement brisé le cœur de pas mal d'hommes au cours de sa jeune vie, certains ayant envie de plus que ce qu'elle n'avait à offrir. Et voilà qu'à présent elle comprenait tout ce qu'elle avait pris jusqu'alors pour de l'étalage de sentiments. C'était horriblement rabaissant d'exprimer ce qu'on avait dans le cœur de la sorte, mais c'était incontrôlable en même temps. Les mots sortaient de la bouche comme si c'était l'organe tronant dans sa poitrine qui parlait, sans même être freiné auparavant de la raison du cerveau.
Son regard s'était détourné d'Enrique pour se poser sur l'herbe verte et fraîche de décembre. Cette sournoise la défiait, immaculée d'émeraude alors que le gel commençait à se poser en son sein, fragile et résistante, continuant à vivre en somme. Mais elle, elle ne souhaitait que tout autour d'elle ne meurt, ne se fane, la vie ne pouvait continuer de la sorte, la défiant de son indifférence alors qu'elle était à l'intérieur ravagée. Doucement, elle ferma ses paupières pour ne plus voir ce spectacle, elle espérait … elle espérait quoi ? Le vide, l'anesthésie... Mais pas de temps pour une trêve.
"Tu es la première depuis ma femme, il y a plusieurs centaines d'années pour qui je ressens cela. Et j'ai peur. Peur de perdre, de te perdre comme je l'ai perdue elle. Je ne survivrais pas cette fois."
Survivre à quoi bon ? Est ce que c'était une vie ça ? Est ce que c'était humain de ressentir ça à chaque fois qu'elle le voyait. De contempler son visage, de se rappeler qu'il l'avait abandonné. Il avait peur oui, quoi de plus logique. Il perdait tout le monde autour de lui, lui seul demeurait, condamné à l'éternité. A côté que représentait une courte vie humaine ? Elle pourrait se contenter de cela, de cette unique nuit, reprendre le cours de son existence. Se trouver un homme, puis un autre, de beaux pansements pour une plaie ouverte. S'entêter à s'aveugler de broutilles, à s'appliquer les œillères du quotidien, jusqu'à l'heure de sa mort. Mais ce n'était pas elle, cela n'avait jamais été son choix. Elle voulait plus. Elle voulait ressentir, vraiment. Et même si cela était effrayant, c'était la vie même telle qu'elle la concevait. Jusqu'à présent, oui, elle n'avait ressenti cela qu'avec une seule et même personne. Celle qui se tenait derrière elle. Lentement, elle se releva, avant de se retourner pour contempler de nouveau Enrique. Elle se décidait à affronter la douleur, là où habituellement elle aurait fuit. Ses prunelles se posèrent de nouveau dans les siennes, sa voix malgré tout, tremblait légèrement, mais elle pourrait toujours mettre cela sur le compte du froid. « Mais est-ce que vivre sans toi c'est seulement vivre Enrique ? Je me suis tant inquiétée, j'avais peur qu'il te soit arrivé quelque chose, que tu sois blessé ou même pire. Et non, je dois seulement constater que c'est la peur la raison de ton absence... »
Cela pouvait sembler lyrique, mais c'est ce qu'elle ressentait. Ces dernières semaines, elle s'était sentie tout simplement ridicule, se demander où était passé Enrique était devenu simplement une obsession. Elle comprenait sa peur, mais elle était déçue également. Finalement, elle était tout simplement convaincue de ne pas en valoir la peine, de ne pas valoir cette prise de risque. Elle ne demandait pas de grands serments ou même une vie ordinaire. Non, elle demandait simplement à l'avoir près de lui, à pouvoir le compter auprès d'elle, à ce qu'il ne l'abandonne pas comme n'importe quelle autre. Comme une personne insignifiante. Mais c'est ce qu'il fit pourtant. "Je vais disparaître de ta vie, peut-être que cela vaut mieux, tu mérites quelqu'un de mieux qu'une chose comme moi. Tu mérites d'être heureuse."
Ce qu'elle ressentit là tout de suite fût difficile à expliquer, à raisonner. Elle ne pouvait que subir les manifestations physiques de l'émotion. Ses mains se mirent à trembler, sa gorge se serra inexorablement. Elle allait craquer là, au beau milieu du mois de décembre, en bas d'un ravin, comme n'importe quelle autre dinde qui se faisait larguée. Elle se maudissait. Elle ne pouvait pas être si faible. Serrant les poings, elle articula d'une voix qui se voulait ferme mais qui n'était que plus faible encore :
« Tu as peur de me perdre, mais comment peut-tu seulement me garder si tu t'en vas ? Tu veux que je sois heureuse ? Mais quand comprendras-tu que je ne peux tout simplement pas être heureuse sans toi ? »
Elle s'était retournée, la faiblesse était là, les larmes sournoises s'étaient frayées un chemin jusqu'au rebord de ses cils, et dans une chute incontrôlable le long de sa joue, l'eau trahissait son désarroi. Elle ne voulait pas qu'il la voit ainsi. Si pitoyable alors qu'il la laissait une fois de plus, ce ne pouvait être la dernière image qu'elle avait à lui offrir.
« Pars puisque c'est ce que tu veux, pars ! » lui avait-elle crié sans se retourner. Il prendrait cela comme il voudrait mais ce n'était simplement pour pas montrer son désarroi qu'elle lui tournait obstinément le dos. Mais la secousse dont son corps fût envahi trahissait la vérité.
Doubles-Comptes : Richard D. Rahl ¤ Ethan O'Connell
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique] Mar 18 Oct - 4:05
Oui c'était un total non sens ce qu'il disait la concernant, même lui ne comprenait rien de toute manière, et quoiqu'il dise de toute manière, il la faisait souffrir. Alors dans ce cas, que devait-il faire ? C'était bien trop complexe pour lui, et dire que cette relation venait de commencer, ou tout cela allait les mener, en tout cas, visiblement, il venait encore de rajouter du poids dans la balance concernant ses fautes au vu de ce qui se passait. Il restait silencieux, il ne saurait réagir, il ne saurait comment réagir face à ce qui se passait devant lui. Est-ce que c'était cela qu'avoir du chagrin ? A vrai dire, cela faisait bien longtemps que n'importe quel sentiment, il ne l'avait plus ressenti, sauf la fois ou il avait été avec elle. C'était venu naturellement, sans qu'il s'en rende vraiment compte, les gestes, la tendresse, rien n'avait été forcé à vrai dire, ils avaient été ensembles, il n'avait jamais ressenti cela, enfin si, mais cela remontait à bien longtemps. Est-ce que c'était cela qu'il fuyait ? Une attache ? Visiblement, en observant Cassandra. Encore une fois, il gâchait quelque chose. Les relations humaines n'étaient pas vraiment pas son point fort en tout cas.
Il était là, bras ballants, ne bougeant pas d'un pouce, comme en mode veille, essayant de déterminer la meilleure façon d'agir cette fois, et qu'il ne se comporte pas comme une idiot pour une fois. Ce serait difficile, dans ce genre de moment et même dans n'importe quel moment civilisé, il était toujours un peu gauche et là d'autant plus quand cela concernait une personne à qui il tenait. Oui il pouvait dire, il ne pouvait pas vraiment dire qu'il l'aimait, après tout, il lui faudrait un coeur pour pouvoir aimer n'est-ce pas ? Mais disons que sans elle, le monde était vide. Il l'avait compris depuis longtemps, mais il ne se l'avouait que maintenant. Pathétique franchement. Aller sois un homme et embrasses la donzelle ! Plus facile à dire qu'à faire, il se mangerait certainement une baffe rien que pour ce qu'il ferait. Il se contenta simplement de faire quelques pas vers elle, lentement, ne voulant pas la brusquer.
Il ne voulait surtout rien brusquer en fin de compte, il la voyait là, si imparfaite et pourtant si parfaite à ses yeux. Oui difficile de suivre son raisonnement mais c'était comme ça. Devait-il s'approcher d'avantage ? Devait-il l'entourer de ses bras ? Ou au plutôt faire ce qu'elle venait de dire ? Non, il devait lutter contre cette envie irrépressible de fuir à chaque instant. Cela lui avait déjà assez coûté comme cela n'est-ce pas ? Finalement, il se contenta d'un soupir, avant d'observer Cassandra. Il se défit de son manteau, trop long certainement pour elle et trop grand, mais dans sa tenue, elle allait attraper froid. Finalement, il comprenait enfin dans quoi il s'embarquait, dans quoi il pouvait s'engager désormais, même s'il avait encore du mal avec tout ceci, il savait que c'était avec elle qu'il voulait tracer la route et pas tracer sa route à côté de la sienne. Il restait encore à mettre les mots dessus, à les exprimer mais bon il avait déjà fait quelques progrès non ?
"Tiens tu vas attraper froid."
Avant de déposer, après ce petit murmure en se rapprochant encore plus d'elle, son manteau sur elle. Lui ne craignait pas grand chose de toute manière, elle par contre. Finalement il n'était pas parti, le miracle de Noël même si ce n'était pas Noël.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique]
Dance Me To the End Of Love... [Fe Enrique]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum