Sujet: I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace [Fe Epperly] Dim 16 Oct - 11:53
" I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace "
Sa main avait percuté la carotide de l'homme se tenant face à lui, fermement sans aucune pitié. Un liquide carmin s'était échappé de la bouche de la victime dans un râle de protestation. Iakov se tenait debout face au malheureux, les épaules droites et le menton relevé, ses yeux absinthe inspectant le moindre trait du torturé, le moindre signe de faiblesse. La nature humaine, il était habitué à l'observer, à la décortiquer à la manière d'un scientifique, sans émotion et avec objectivité, depuis son plus jeune âge. L'humanité, elle, avait quelques trains de retard et était restée loin derrière lui, des années en arrière. Il n'avait eu besoin que de quelques précisions sur sa cible : son nom, son apparence. Marc Ruth, brun, la quarantaine, commerçant illégal d'objets magiques, la plupart des artefacts étant issus de la magie noire.
Depuis la fin de la guerre, la plupart des Mangemorts avaient fuit. Devant la chute du Maître, la plupart avaient choisi la lâcheté et une vie dans l'ombre comme seule alternative. Mais pas Iakov. En compagnie de quelques autres, ils se réunissaient toujours pour prolonger l'action ténébreuse. Rapidement, ils avaient entendu parler d'une nouvelle entité, sans savoir pour autant ce qu'elle était vraiment et quel était son but. Il n'avait pas encore fait son choix quant à une probable allégeance. Mais le polonais ne suivait que le pouvoir et non un homme ou une entité. Seule la volonté de nuire et de s'exercer à la chasse avec un minimum de liberté le motivait. Pour cela, qu'il se tenait à présent devant cet homme. Il en savait plus que lui sur l'entité, sur l'influence de la magie noire dans un monde en apparence nouvellement nettoyé de toute source de mal. Il avait les réponses aux questions du Rafleur. Mais il avait choisi de résister, de ne pas livrer sa source de connaissance. Ce n'était pas un problème pour le Mystérieux qui trouvait là un bon prétexte d'exercer la violence qui habitait ses veines pour se défouler.
Son regard sondant avec une absence apparente d'affects la silhouette blessée qui lui faisait face, sa main chercha sûre d'elle le contenu de poison nécessaire à sa survie logé dans sa poche. Une cigarette. Qui vint s'embraser sournoisement au creux de ses lèvres. Dans une expiration de contentement de la fumée corrosive, il articula d'une voix froide, presque métallique. « Alors Ruth, tu vas te décider à parler ? Dis-moi ce que tu sais sur cette entité, j'ai toujours été d'un tempérament curieux... Autrement, je devrais me frotter à toi un peu plus, et apparemment ça ne te plait pas tellement. »
Un sourire froid était venu étirer ses lèvres dans une sorte de grimace. Marc n'y prenait pas plaisir, mais il ne pouvait pas tellement confier que pour sa part, cela lui plaisait plutôt. Cependant, les lèvres du quarantenaire restaient désespérément scellées. Iakov avait tout son temps, il attendrait, le moment qui serait nécessaire avant que la victime ne passe aux aveux. Il tournait à présent autour du pauvre homme, à la manière du prédateur qui guette sa proie. La sournoise empoisonneuse se consumant progressivement à la frontière de sa bouche impitoyable. D'un geste sec, il écrasa le cadavre de sa cigarette sur la peau blanche du savant à la naissance du cou , observant avec délectation, la peau rougir sous l'effet de l'embrasement tandis qu'un cri s'arrachait de la gorge du malmené. Il n'y avait rien de mal à jouer un peu. Iakov étant d'ailleurs tout naturellement occupé à la distraction de la torture, ne prit pas attention à la silhouette féminine qui s'était à présent dessiné dans l'encadrement de la porte. Enfin si on pouvait parler de porte, puisque le Mangemort avait choisi un endroit pour le moins miteux et abandonné pour exercer son courroux sur sa victime. Une ancienne maison de bois en pleine forêt, sans porte ni fenêtre, seulement quelques vestiges de murs à présent grisâtres et hantés de mousse. L'endroit parfait pour exercer la violence perfide sans attirer l'attention. Du moins, le croyait-il. Car en cette nuit sombre et solitaire, une nouvelle âme semblait s'être invitée à la fête. Si on pouvait seulement parler d'âme, puisque l'intruse en était a priori dépourvue.
Pour cela qu'il ne put anticiper les mains de marbre qui s'attaquèrent rageusement à son cou dans un assaut aussi imprévisible que rapide. A priori, on voulait l'empêcher de nuire, ou peut-être que son jouet faisait d'autres envieux, contre toute attente. Mais Iakov était entraîné, entraîné pour survivre et tuer depuis sa naissance. Aussi, ne tarda-t-il pas à se retourner, déséquilibrant quelques instants l'attaquante sous l'effet simplement de son poids contre le sien et à poser des mains agiles sur la nuque gracieuse de l'assaillante, l'obligeant par un mouvement de rotation à lui faire simplement lâcher prise, avant de l'envoyer valser contre le mur de ruines, celui-ci résistant étonnamment à la projection du corps juvénile et pourtant quasiment indestructible contre sa paroi.
Le Polonais était prêt à renouveler l'assaut et tenter ainsi de mettre un terme à la distraction de sa tâche première, lorsque ses yeux se posèrent plus distinctement sur le visage de l'attaquante. Il ne l'avait pas vu depuis des années, mais il ne l'avait pas oublié pour autant. Une peau de porcelaine, aussi lisse en apparence qu'elle n'était redoutable, des lèvres charnues presque boudeuses, accompagnées de pupilles noisettes aussi adorables que dévastatrices. Epperly. La dernière fois, c'était au bout du monde, et cela avait été une erreur, un aveu de faiblesse. Ses paupières ne s'octroyaient même plus le plaisir de ciller face à la surprise qui l'habitait. Machinalement, sans qu'il ne puisse le contrôler, ses lèvres articulèrent une phrase, aussi stupide qu'imprévue. « Epperly ? Qu'est ce qui t'amène ici ? »
Finalement, il l'avait connu intimement sans pour autant savoir quelque chose de tangible sur sa personne. Hormis qu'elle était une immortelle et que leurs deux corps avaient trouvé consolation l'un dans l'autre, il y a des années de cela. Hormis, que ce qu'il avait ressenti lui avait tant rappelé une condition d'humain qu'il avait préféré fuir sans plus jamais porter attention sur cette épisode trouble de son existence tourmentée. Jusqu'à ce soir...
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Sujet: Re: I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace [Fe Epperly] Dim 16 Oct - 18:46
do you feel cold and lost in desperation ?
Quelques centimètres de lierre ne lui avaient jamais semblé aussi peu utiles. Leur seul mérite présent étant la flexibilité qui permettait au malheureux objet de tenir en un seul morceau face aux mauvais traitements de leur propriétaire. Epperly rageait. Elle avait failli perdre sa trace, comme une débutante. Pire, un nouveau né. Et elle était actuellement très en retard. Saleté de baguette qui ne pouvait plus rien pour elle. Trouver les deux hommes n’avait pas été la chose la plus aisée qu’elle ait déjà accomplie. Ni la plus efficace. Deux hommes. Problème. L’Ordre avait pourtant été clair dans ses informations, comme toujours. L’organisation avait beau être composée d’idiots éperdus admirateurs du bien et d’autres utopies des plus fantaisistes, ils savaient y faire. C’était là que cela se compliquait. Lorsque sa cible se trouvait être Marc Ruth, un quarantenaire dont elle n’avait désiré connaître que le strict nécessaire, il n’était pas normal de retrouver celui-ci en mauvaise compagnie. Son cerveau repassait rapidement les maigres renseignements qu’il avait retenu à propos de cette mission tombée à point. Rien à propos d’une supposée doublure ou quoi que ce soit de ce genre. Elle se promit pourtant d’être un tant soit peu plus attentive dans les prochaines conversations la concernant plutôt que de pousser son je m’en foutisme habituel dans ses derniers retranchements. Pour le moment, elle avait merdé. Sérieusement.
La fin de la guerre avait été une période difficile. L’immortelle s’était d’abord plongée plus profondément que jamais dans la solitude qui semblait définitivement représenter son unique alliée. Privée de la traque des Mages Noirs dans un monde théoriquement pacifiste, elle n’avait su que faire. A force de vivre pour la vengeance, elle n’avait jamais réfléchi à ce qu’il adviendrait par la suite. Faute de mieux, cela avait fini par se résumer à… Rien. Jusqu’à ce que certaines rumeurs parviennent à son oreille. Pour une personne pourvue de sensations accrues, cela avait mis un sacré bout de temps. Mais la finalité en valait le détour. Certains marginaux parlaient d’une entité maléfique dont l’Ordre ignorait si elle était réalité ou pure fabulation. Pour la première fois de son existence, l’éternelle demoiselle s’était portée volontaire afin de combler quelques lacunes dérangeantes. Et là voilà présentement tapie dans l’obscurité du moisis d’une cabane perdue au milieu d’une forêt dont elle ne pouvait se vanter connaître les moindres recoins. Autant dire qu’elle n’était pas dans ce que l’on pouvait qualifier de position de force.
Ses billes perçaient la noirceur du lieu afin de scruter la scène se jouant à quelques mètres d’elle. Le dénommé Ruth se trouvait dans une situation bien plus précaire que la sienne. Le douloureux cri qu’il venait de laisser échapper en était témoin. Elle avait suffisamment attendu. Les lèvres du malheureux restaient inexplicablement scellées et l’incompétence de son tortionnaire lui faisait perdre patience. Tout le monde ne possédait pas l’éternité devant soi ; et de son idée, l’espérance de vie des deux hommes venait même d’être réduite à quelques minutes tout au plus. Bondissant lâchement dans le dos du bourreau, sa main vint fermement se poser sur la fragile nuque, sensation grisante qui lui procurait un plaisir sadique. L’expérience avait déjà été faite, c’était dans ces instants qu’elle se trouvait être la plus vulnérable. Forte de sa position, elle ne s’était pas imaginée rejoindre le mur comme une vulgaire poupée de chiffon. Le choc se répercutant dans la moindre parcelle de son corps était pourtant la preuve irréfutable que cette étrangeté ne tenait pas seulement de la vision cauchemardesque. Son égo ressortait cependant plus blessé que son enveloppe charnelle de l’incident et ses seules inquiétudes étaient tournées vers le quarantenaire que plus rien ne retenait à l’intérieur de la masure grâce à son intelligente diversion. Celui-ci semblait heureusement trop paralysé par ce qui se jouait sous ses yeux pour réagir. A moins que cela ne soit l’œuvre de l’inconnu qu’elle avait sous-estimé, hypothèse qu’elle se refusait de prendre en considération.
A ce mal n’existait qu’une solution. Moins d’interrogations, plus d’actions. Se détachant des parois inconfortables, elle s’apprêta à reprendre son assaut mis à mal lorsque la voix de l’inconnu retentit à nouveau. Il s’adressait à elle cette-fois-ci. La brutalité du choc qu’elle avait subi quelques secondes auparavant était presque ridicule face aux mots qui coulaient de la bouche de l’homme. Un simple nom. Le sien. Epperly. D’où le sortait-il ? La confusion lui fit relâcher sa garde, mais aucune masse ne vint s’abattre sur sa silhouette d’apparence si frêle. Encore un mensonge. Un de plus dans sa piètre existence. A croire que c’était là la base de son être. Sous des airs de gamine égarée et inoffensive se cachait la cruelle prédatrice à laquelle on avait si souvent confié le soin du massacre. Et cela lui plaisait au plus au point. Elle se délectait de la peur dans le regard de ses victimes jusqu’à ce que la dernière once d’humanité résident au plus profond de ce qui restait de son âme la quitte. C’est trop banal, d’être sentimentale. Elle n’y gagnait rien. Elle avait déjà essayé, à ses dépens. Elle avait alors arrêté. Avant que cela ne devienne trop douloureux. Ou après, elle ne savait plus…
« La même chose que vous, sans doute. » C’était une voix froide qui répondait à l’interrogation. Le vouvoiement n’était dans sa bouche pas une marque de respect, plutôt d’indifférence. « Ce qui me pose un léger problème… »
Un rictus vint se peindre sur ses lèvres pour la première fois de la soirée. Il fallait qu’elle se ressaisisse, qu’elle ne perde pas de vue son objectif de la soirée. Si l’homme avait décidé de se joindre à la partie, libre à lui. Elle adorait jouer. Surtout lorsque l’on venait ressasser quelques souvenirs qu’elle n’aurait pas du conserver. Elle était lasse de vivre au passé, même en ayant compris qu’aucun avenir ne l’attendait.
« Vous connaissez mon nom. Il me semble pourtant que nous n’avons pas été présentés. »
C’est vrai, cette voix était une mélodie étrangère à son oreille. Ses yeux ne s’étaient jamais posés sur ce visage si dur et beau à la fois. C’était idiot. Si loin, il y a si longtemps. Sa mémoire aurait du lui faire défaut. Pourquoi s’obstinait-elle à garder une vision précise de cette regrettable erreur qu’elle avait commise ? Parce que non, malgré les mensonges qu'elle imposait à sa propre personne, elle n’avait pas oublié Iakov. Oui, elle se souvenait parfaitement de ce lit vide à son réveil…
Dernière édition par P. Epperly Donahue le Jeu 27 Oct - 19:00, édité 1 fois
Sujet: Re: I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace [Fe Epperly] Mer 19 Oct - 18:19
" I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace "
Ces retrouvailles étaient bien fâcheuses. Iakov fût d'ailleurs vexé intérieurement que la Vampire ne l'ait pas reconnu. En même temps, à quoi s'attendait-il ? Il était parti comme un voleur assaillit par le poids d'émotions trop humaines face à une créature qui ne l'était pas et qui lui en rappelait une autre. Sa seule faiblesse. Croisant rapidement ses bras sur son torse, son visage restait à présent désespérément neutre face au sourire en coin de la jeune femme. Ses pupilles remontaient d'un regard acide du bas vers le haut de sa silhouette. Elle était venue pour la même chose que lui, autrement dit, Marc Ruth. Il savait qu'elle ne travaillait pas pour les Mangemorts, elle ne pouvait donc qu'appartenir à un obscur clan ennemi. L'Ordre, ou bien un autre, cela n'avait pas d'importance. Elle était nuisible, non-désirable, c'est tout ce qu'il y avait à retenir. C'est d'un visage sans sourire qui lui répliqua d'une voix aussi froide que la sienne.
« C'est bien fâcheux en effet. »
Mais il ne la menaçait pas pour le moment. De toute manière, il ne se répandait pas en mots, il préférait bien entendu les actes aux intimidations verbales. Et il fallait l'admettre, la perspective de se battre avec une Immortelle l'excitait. Cela faisait maintenant quelques temps que cela ne lui était pas arrivé. Le combat contre ce style de créature nécessitait un entraînement plus particulier, repousser les limites de la force physique au détriment d'une diminution de magie. C'était plus difficile de lutter contre ce type d'adversaire et c'est ce qui lui plaisait. Epperly lui suggéra ainsi qu'ils n'avaient pas été présentés. Apparemment, elle ne se souvenait pas de lui et au fond ce n'était pas plus mal. « Oui je connais ton nom et tu ne te souviens pas du mien, ce qui est plutôt arrangeant. Je ne pensais pas qu'une immortelle si jeune souffre déjà de troubles de la mémoire, mais peu importe. »
Lui se rappelait parfaitement même si il aurait préféré oublier. Quelque part, il l'enviait. Il détestait se souvenir de ce qui le rapprochait de sa condition humaine. Cette soirée avait été un moment de faiblesse, une parenthèse dans la noirceur, un aveu d'humanité, l'expiation des fautes, de part et d'autre. Des confessions entre illustres inconnus, avec l'assurance de ne jamais se revoir, de ne plus se côtoyer, sauf que la vie avait parfois un certain sens de l'humour. La jaugeant encore quelques secondes, il se rapprocha d'elle avant de lui envoyer un coup de poing sec en plein au niveau de la carotide. Cela pouvait sembler brutal mais Iakov n'était pas un enfant de chœur et les Vampires n'avaient pas besoin d'être ménagés. La jeune femme fût sans doute déséquilibrée par ce geste et ne tarderait sans aucun doute pas à se venger. Pour cela qu'il ajouta d'une voix acérée. « Peu importe qui je suis, mais cet homme est ma proie et tu devras d'abord te débarrasser de moi avant de t'attaquer à lui. »
Il s'était de nouveau dirigé vers le captif. C'était bien insolent de continuer à la tutoyer alors qu'elle avait opté pour le vouvoiement. Cependant, il n'avait pas pour habitude de ménager ses ennemis. Et puisque Epperly désirait la même chose que lui, elle était passée dans le camp adverse, celui à abattre. Sortant un poignard de sa ceinture, il passa l'arme sous la gorge du malheureux, prêt à l'égorger tout simplement afin de plus avoir de problème. Le souci était que l'homme ne l'avait pas informé comme il se doit. Pour cela qu'il décida de planter la lame entre deux côtes au niveau du poumon droit, obligeant ainsi sa victime à manquer d'air sans pour autant agoniser immédiatement. C'est avec un certain plaisir qu'il observa de ses yeux absinthe, le liquide rougeâtre s'échapper de la plaie, posant d'ailleurs instinctivement une de ses mains sur le sang encore chaud. De quoi ouvrir l'appétit d'une Immortelle, de la rendre un peu plus faible par la seule odeur du sang. Un rictus perfide étirait à présent ses lèvres, lui donnant un air en réalité un peu plus fou qu'il n'avait déjà. Voilà qui ne lui ferait pas bonne presse auprès d'une jeune femme d'agréable compagnie, mais les apparences, il y avait bien longtemps qu'il ne s'en souciait plus.
« Si tu le veux, il va falloir venir le chercher... sans le dévorer si possible. »
Lui souriant toujours, il tentait de maintenir tous ses sens aux aguets. Elle réagirait et attaquerait vite, il n'en attendait pas moins de sa part. Il avait fait plus que la provoquer, il se moquait ouvertement d'elle. Et si ces souvenirs étaient bons, c'était bien une des choses que l'Orgueilleuse Epperly détestait par dessus tout. De quoi avoir de l'action en perspective.
Dernière édition par Iakov Liadowski le Mar 1 Nov - 11:21, édité 1 fois
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Sujet: Re: I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace [Fe Epperly] Jeu 27 Oct - 20:45
i won't let you close enough to hurt me.
Personne ne l’abandonnait. Qui pensait-il être pour s’octroyer ce droit ? Peu importe que leur aventure n’ait été qu’une grossière erreur, un aveu de faiblesse passager, une vaine tentative d’échapper à quelques démons. La fuite était un art qu’elle seule aurait du maitriser. Au lieu de quoi, elle avait fait face à un lit vide au petit matin. Elle n’aurait su que faire de Iakov, compagnie ou petit déjeuner ? Sa décision aurait sans doute été dépourvue de réflexion, mais elle aurait été son choix, une conséquence directe de ses actes, une preuve de plus que les règles du jeu ne dépendaient que d’elle. Le pouvoir était une sensation grisante dont elle ne parvenait à se défaire. Elle aurait du pourtant, puisque c’était également la cause de ses plus grandes erreurs de jugement. A quoi pensait-elle au juste ? Qu’un illustre inconnu allait attendre patiemment qu’elle lui fasse connaître son bon vouloir. Au fond, elle aurait pu le prévoir. Cette soirée avait été un soulagement uniquement puisque les confessions intimes auxquelles ils s’étaient adonnés restaient totalement innocentes avec la certitude de ne jamais revoir l’autre. Elle ne s’était pas souciée de tous les mots qui coulaient sur l’oreiller parce que cela lui avait fait du bien. Et elle s’en voulait de s’être ainsi placée en situation de faiblesse.
« Ma mémoire n’est sujet à aucune défaillance. Je dirais plutôt qu’elle est sélective. »
Un sourire narquois accompagnait ces paroles dont l’homme possédait la libre interprétation. Sûrement comprendrait-il que son souvenir n’était pas suffisamment important pour mériter d’être conservé. L’éternelle demoiselle aurait elle-même aimé s’en convaincre, faute de mieux, elle se contentait de le laisser suggérer. Son adversaire n’avait prononcé aucune menace verbale, ne lui restait plus que la carte de la provocation qu’elle se plaisait beaucoup à jouer. Elle s’amuserait presque si la présence du quarantenaire ne venait pas lui rappeler la mission qu’elle était venue accomplir. Et puisque Iakov n’appartenait pas à son clan, elle allait être contrainte de le réduire au silence, définitivement. Cette idée s’imprégnait en elle comme une douce vengeance contre ce qu’elle avait subi comme une humiliation quelques années plus tôt.
L’homme venait d’ailleurs d’exprimer sa pensée à voix haute, ouvrant les hostilités avec un coup de poing qu’Epperly n’eut le temps d’éviter. Le choc ne la perturba cependant pas bien longtemps et il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour reprendre sa garde. Cette condition d’immortelle, qu’elle haïssait et s’employait d’ordinaire à camoufler derrière le bout de bois inutile qu’elle avait à la main, était présentement un atout non négligeable pour sa frêle silhouette face au corps musclé de Iakov.
« Avec ou sans proie, mettre fin à votre misérable existence faisait partie de mes projets pour la soirée. »
Des mots. Toujours, encore. Et pendant qu’elle se perdait en discours superflu, il s’était emparé de Marc Ruth, poignard à la main. Sa première pensée fut de se jeter sans réfléchir sur les deux hommes, mais elle se retint de justesse. Le tranchant de l’arme était trop dangereux pour le quarantenaire qu’elle devait récupérer vivant… dans un premier temps. L’ennemi cependant, jouait ouvertement avec la vie de son captif en lui enfonçant l’arme dans les poumons, laissant le délicieux liquide carmin se répandre autour de la plaie. L’odeur était alléchante, la tentation presque insoutenable ; mais lorsque la vampire finit par bondir sa cible ne fut autre que le corps qu’elle avait connu sous bien d’autres aspects. Celui-ci commençait à se faire encombrant, elle se devait de s’en débarrasser au plus vite. De préférence, avant qu’elle ne se retrouve avec un cadavre muet baignant dans une flaque de sang. Cet idiot la condamnait à se presser, l’empêchant de profiter pleinement de ce qu’elle considérait être son prochain repas. Sans doute avait-il compris que les renseignements que les rivaux tentaient d’obtenir constituaient le maigre fil le retenant à la vie. Malheureusement pour lui, la mort aurait sans doute été plus agréable que la torture qu’il vivait actuellement. Le malmener plus ne présentait aucun intérêt et Epperly ne possédait sans doute pas la maitrise nécessaire pour ne pas le dévorer au passage dans l’excitation du combat.
Aidée de sa force surnaturelle, elle fit basculer Iakov en arrière. Elle ne se soucia pas de son état de santé, se contenta d’attraper sa gorge d’une main, appuyant l’autre fermement sur sa poitrine afin de le retenir au sol. L’entreprise était risquée puisque la demoiselle se retrouvait presque allongée de tout son long sur le corps de l’homme, mais la pression qu’elle exerçait sur sa trachée le dissuadait d’esquisser quelque mouvement que ce soit. Elle se délectait du râle presque sourd qu’était devenu sa respiration et des billes rougies qu’elle devinait à travers l’obscurité. Le tout lui donnait une troublante sensation de déjà vu qu’elle se força à oublier. « Une dernière volonté ? » Elle s’avançait peut-être un peu. « Et puis merde, épargne-moi ta salive Iakov, je ne t’accorderai rien. » Elle ne venait pas de… ? Si. Oups.
Sujet: Re: I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace [Fe Epperly] Mar 1 Nov - 11:28
" I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace "
Pourquoi s'empressait-il de jouer avec la limite ? D'outrepasser la contenance de l'individu qui lui faisait face ? Qui que la personne soit. C'était une sorte d'auto-destruction, une manière de toujours garder le contrôle finalement, si il provoquait, il n'aurait à subir que ce qu'il méritait et quelque part il évitait ainsi d'être victime d'une quelconque injustice. Ajoutez à cela, que la vie était un phénomène auquel il tenait autant qu'à son passé, en résumé auquel il ne tenait pas du tout. Flirter avec les limites n'en était que plus grisant. Et c'est presque avec réconfort qu'il accueillit le corps en rage d'Epperly sur le sien. Au moins, il provoquait une réaction, il ne laissait pas indifférent, même si quelque part, son cœur avait depuis bien longtemps laissé place à une sorte de pierre.
Fermant quelques secondes les yeux, il pouvait sentir les mains de glace se resserrer fermement sur sa nuque épaisse à présent pas plus solide qu'une vulgaire paroi de verre. Déjà, les effets de l'étranglement se faisaient sentir. Ce serait une mort rapide et presque sans douleur finalement. Quoi de mieux ? La mort paraissait tellement plus confortable, mais tellement plus ennuyeuse également. Hors, sentir le corps d'Epperly contre le sien ne faisait que raviver quelques vagues sentiments de culpabilité. La culpabilité de l'avoir laissé ainsi... Ainsi il était encore capable de se sentir coupable ? Ce n'était qu'une consolation au vu de sa folie, qui était d'ordinaire davantage anesthésiante à l'égard des sentiments. Il perdait déjà presque conscience, perdait tout lien avec cette vie emplie de noirceurs et solitude finalement, lorsque la voix féminine le sortit de sa torpeur. « Une dernière volonté ? Et puis merde, épargne-moi ta salive Iakov, je ne t’accorderai rien. »
Un rictus se dessina involontairement sur son masque. Elle venait de faire aveu de faiblesse, elle n'était pas si impitoyable qu'elle ne le faisait croire. Elle était faible, comme tout un chacun finalement. Iakov s'était persuadé d'être la force même, la seule faiblesse se résumant aux émotions, mais quoi qu'il en dise, il n'était finalement pas mieux qu'un autre même si la chose était difficilement accessible. Et par conséquent, c'était une sorte de miroir qui se dressait face à lui, la volonté de ne pas être soi comme écho.
Elle avait quelque peu baissé sa garde et il en profita. Libérant une de ses mains, il la passa très délicatement le long du visage de l'Immortelle, le long des traits de celle qui lui en rappelait une autre. Ses yeux émeraudes parcourant avec tendresse la chevelure, les yeux, puis les lèvres de son adversaire. Dans un souffle, il murmura comme il put, d'une voix presque éteinte.
« J'avais oublié que tu étais si belle. »
Ses paupières se fermant tout à coup, abaissant le rideau entre son âme et la sienne pour mieux laisser place à la traîtrise. Il y avait peu de doute à avoir sur le fait que cet aveu troublerait la demoiselle, et seul Iakov savait si il était sincère ou non. Mais ne comptez pas sur un homme empli de mystères pour qu'il vous livre immédiatement tous ses secrets. Quoi qu'il en soit, le sournois en profita pour libérer son autre main, celle qui tenait sa baguette. Et ce ne fût pas elle qu'il cibla, non, c'était bel et bien l'homme qui agonisait sur sa chaise et qui était non loin du couple d'ennemis. Le Polonais ouvrant de nouveau ses yeux absinthes sur ceux de la jeune femme. Son masque revêtant de nouveau un air étrangement heureux alors que ses lèvres articulaient le pire sort qui soit. « Avada Kedavra ! »
En direction du pauvre otage. Si elle tenait aux informations qu'il pourrait potentiellement lui livrer, alors elle n'aurait pas d'autre choix que de dévier la cible du sort dont il était la trajectoire et par conséquent de lâcher notre Mangemort. Iakov n'était pas effrayé par la mort, et souvent même il la désirait. Finalement, il ne se considérait comme guère plus qu'un mort en sursis. Son corps étant plus empli de la froideur d'une agonie que par la chaleur d'une vie, mais il était joueur et sournois. Et si quelque part, on pouvait continuer un peu le jeu avec son ancienne aventure d'un soir, alors il n'y avait rien de mal à obtenir un sursis.
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Sujet: Re: I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace [Fe Epperly]
I know I'm not forgiven, But I hope that I'll be given . . . Some peace [Fe Epperly]
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