Pixie Epperly Tallulah Ellington

♣ Nom : En réalité c'est Ellington ; mais elle n'a eu aucun mal à en changer pour Donahue.
♣ Prénoms : Pixie Epperly Tallulah. Elle se fait appeler Epperly.
♣ Surnom : Aucun. L'utilisation d'un sobriquet quelconque est fortement déconseillée pour la santé. La votre, pas la sienne, évidemment. A son grand dam cependant, son frère avait, durant leurs années Poudlard, lancé une mode qui consistait à la nommer par son premier prénom, Pixie, ou un diminutif, Pix. Ceci avait le don de la rendre folle ; mais ne côtoyant plus tout ce beau monde aujourd'hui, elle n'a plus ce soucis. En réalité, son « entourage » ignore même ses autres prénoms. C’est Epperly, et c’est tout.
♣ Date de naissance : Trente-et-un décembre 1965. Oui cela fait bien trente-deux ans, presque trente-trois. Oui, elle en parait bien dix-huit.
♣ Lieu de naissance : Londres, Angleterre.

Informations essentielles.

LIENS DE PARENTE DIVERS.
♣ Parents : CHARLES (†) & TALLULAH (†) ELLINGTON ϟ Tous deux d'ascendance pure. Epperly est donc exclusivement sorcière. Ses deux parents étaient Mangemorts ; tous deux sont décédés.
♣ Frères / Soeurs : DECLAN ELLINGTON ϟ Son frère jumeau. Tous deux se sont toujours bien entendus, malgré la fâcheuse manie qu'avait Declan de s'amuser à la rendre folle. Le destin avait pourtant décidé de les séparer puisque leurs personnalités différentes les ont conduits dans deux voies opposées ; et étrangement, pas celle que l'on aurait cru pour l'un et pour l'autre. A présent cela fait quatorze ans qu'ils ne se sont pas vus, Epperly ayant été laissée pour morte. Declan en a d'abord été bouleversé, mais la vie a fini par reprendre son cours et Epperly n'a jamais cherché à le retrouver ; mieux vaut donc ne pas essayer de prévoir sa réaction lorsqu'elle finira par apprendre que son frère fait partie des rangs de ceux qu'elle veut détruire et qu'il aura peut-être fait sa vie alors qu'elle, est bloquée à jamais dans une apparence d'adolescente.
♣ Descendance : Aucune, et il est assez peu probable, pour ne pas dire impossible qu'elle en ait une un jour.
♣ Autres : Son chat est sa seule compagnie. Sa petite merveille répond au doux nom d'Apollon.

APPARENCE PHYSIQUE.
♣ Taille: Normale ; ni trop grande, ni trop petite. Le genre à passer inaperçue dans une foule - bien qu'elle évite de fréquenter les endroits peuplés autant que possible - , ce qui lui convient parfaitement.
♣ Corpulence: Filiforme.
♣ Couleur des Yeux: Verts, et bruns, voire même parfois bleus, ils ont la particularité de changer selon le temps. Un des seuls aspects de son physique qui varie encore.
♣ Couleur des Cheveux: Roux ; couleur qu'elle affectionne mais qu'elle déplore également, car trop peu courante et donc facilement identifiable. Vous la verrez donc souvent blonde ou brune.
♣ Particularité physique: Rien de tout ceci ; elle est plutôt du genre à vouloir se fondre dans la masse, ne surtout pas attirer l'attention sur elle.

CARACTERE DE VOTRE PERSONNAGE.
♣ Qualités : Intelligente. ♦ Perfectionniste. ♦ Rusée. ♦ Persévérante. ♦ Réfléchie. ♦ Calme. ♦ Franche. ♦ Déterminée. ♦ Charmeuse. ♦ Attirante. ♦ Passionnée. ♦ Persuasive. ♦ Observatrice. ♦ Sûre d' elle. ♦
♣ Défauts: Maniaque. ♦ Introvertie. ♦ Têtue. ♦ Lâche. ♦ Égoïste. ♦ Égocentrique. ♦ Froide. ♦ Jalouse. ♦ Susceptible. ♦ Impulsive. ♦ Rancunière. ♦ Pessimiste. ♦ Manipulatrice. ♦ Instable. ♦ Lunatique. ♦ Exigeante. ♦
♣ Relations avec les autres : Epperly n’entretient aucune relation avec son entourage. Pour elle, les gens servent à être manipulés, cela s’arrête là. Elle se cache derrière une apparente gentillesse et des faux sourires afin de se faire sa place au milieu de tous ces « abrutis au grand cœur » mais elle n’en reste pas moins froide avec eux. Elle n’est proche de personne, ne parle jamais d’elle, ne parle jamais tout court même. L’inconvénient avec cela, c’est que ce comportement attire quelque peu l’attention, et que certains malins se sont mis en tête de découvrir le pourquoi du comment et de vouloir la percer à jour. A leurs risques et périls, puisque si elle a dressé une barrière invisible entre elle et le reste du monde, ce n’est certainement pas pour permettre au premier venu de la franchir sans la moindre difficulté… et surtout, de s’en sortir indemne. Si elle parvient à cacher son identité de vampire puisqu’elle est à peine revenue en Angleterre après quatorze années d’absence, et au milieu de gens qui ne faisaient pas partie de ses fréquentations lorsqu’elle était à Poudlard, il lui arrive encore de ne pas arriver à maîtriser sa soif de sang.
♣ Vraie nature du personnage : Epperly n’est en réalité pas très différente de ce qu’elle laisse paraître ; sauf qu’elle ne peut se cacher à elle-même la cause de tous ses tourments et tous les regrets qu’elle peut éprouver. Elle refuse de s’attacher aux gens ; et elle le regrette fortement. Elle se prend parfois à se perdre dans son imagination et à essayer de deviner ce qu’elle serait devenue si elle ne s’était pas montrée si détestable avec tout son entourage pendant ses dix-sept premières années de vie, et surtout, si son père n’était pas mort, si elle n’avait pas été transformée en vampire. Pas de désir de vengeance, pas de répugnance envers elle-même, pas de peur de cette vie éternelle qui l’attend. Elle se refuse le droit d’ être heureuse et cache cette faiblesse derrière sa froideur apparente, parce qu’elle n’a plus que cela pour faire bonne figure.

Informations complémentaires.

♣ Baguette:
Bois : Le lierre ; symbole du labyrinthe, de la recherche de l'individu et de l'errance de l'âme.
Coeur: Un crin de licorne.
♣ Balai: Un vieux Comète qui était très récent... il y a une quinzaine d' années, lorsqu' elle faisait partie de l' équipe de Quidditch de sa maison. A présent, elle se garde bien de le sortir.

♣ Maison à Poudlard : Ancienne Serpentarde.
♣ Métier exercé : Aucun actuellement. Durant les quatorze dernières années elle a parcouru le monde, trouvant refuge dans des coins perdus et effectuant des petits jobs moldus en se faisant passer pour une étudiante. A présent qu' elle est revenue en Angleterre, elle se focalise sur sa vengeance envers les Mangemorts.

♣ Patronus : Elle est incapable d' en produire un.
♣ Epouvantard : Elle-même ; l' idée d' être condamnée à vivre éternellement la terrifie, mais elle est bien trop lâche pour vouloir mettre fin à ses jours.

♣ Signe distinctif et particulier. La demoiselle est devenue vampire il y a quatorze ans.

♣ Célébrité sur l'avatar : Emma Roberts ! ♥

Montres-toi Moldu !

MOLDU TOI MEME, D'ABORD !

♣ Prénom : Manon. Mais vous pouvez m'appeler Perfection.
♣ Âge : On ne demande pas l'âge d'une demoiselle.
♣ Double Compte : Nan mais alors là vous me connaissez mal. Moi ? DCiter ? Pas encore.

« SO WHAT IF YOU CAN SEE THE DARKEST SIDE OF ME ? »

« INTRODUCTION. »

Declan et Pixie. C’ est ainsi que furent nommés les enfants de Charles et Tallulah Ellington. Tallulah leur donna naissance par un jour d’ hiver, le dernier de l’ an mille neuf cent soixante-cinq. Les jumeaux firent le bonheur de leur parents, qui ne pensaient plus pouvoir un jour avoir une descendance. En effet, les deux sorciers n’ allaient pas en rajeunissant, et comme toute famille de Sang Purs qui se respecte, faire perpétuer leur nom dans les générations futures était l’ une de leurs priorités. C’ est pourquoi il furent soulagés lorsque l’ aîné, un garçon, respira pour la première fois l’ air du monde dans lequel il allait désormais devoir se faire sa place.

C’ est quelque minutes après, que Pixie fit à son tour son apparition sur Terre. Pixie… Etait-ce une façon que sa mère avait eu de se venger d’ elle pour l’ avoir faite souffrir inutilement une deuxième fois alors qu’ elle n’ avait même pas la décence d’ être du sexe masculin, ou bien était-ce simplement là un signe de la folie et des divagations qui l’ atteignaient à présent depuis quelques années ? A en juger par l’ affection que la mère semblait porter à sa fille il fallait opter pour la seconde option, et c’ était en un sens tout à fait logique puisque dans un vieux jargon anglais, Pixie, prenait la signification de « petite fée ». Un prénom qui n’ était pas fait pour aller avec elle, c’ est pourquoi, dès son plus jeune âge, elle lui préféra son second, Epperly.

« ENFANCE. »

Ce n’ est que quelques mois à peine après la naissance des jumeaux que le premier drame qui allait bouleverser leur vie de famille arriva. Charles et Tallulah n’ étaient pas exactement des modèles de gentillesse et de vertu, seuls leurs enfants parvenaient à faire ressortir leurs meilleurs sentiments. En dehors de cela, ils étaient les Ellington, couple de Mangemorts comme tant d’ autres à cette époque d’ apogée du règne du Maître. Enfin, comme tant d’ autres, pas exactement. Tallulah, dont la santé avait toujours été fragile, voyait son état empirer. Sa maladie ne se contentait plus de dégrader ses capacités physiques, elle empiétait à présent sur sa psychologie, et chaque jour, elle divaguait un peu plus. Elle n’ était plus responsable de ses actes, de ses paroles, et arriva un jour où elle en vint presque à causer accidentellement la mort de ses enfants. Voyant en elle une menace pour leur groupe, les Mangemorts prirent la résolution de l’ éliminer définitivement. N’ aurait plus manqué que « la folle » comme ils la nommaient, ne les mette en danger en se faisant manipuler par des membres de l’ Ordre. Sacrifier un des leurs pour leur propre survie. C’ était cruel, égoïste, injuste, mais cela leur paraissait normal. Et si Charles avait quelque chose à y redire, ils pourraient toujours lui faire subir le même sort, ils n’ en étaient plus à une victime près.

Le père des jumeaux fit donc son deuil en silence. Aussi écœuré qu’ il puisse être, il n’ en restait cependant pas moins lâche. Le courage, cette « qualité » que l’ on attribuait aux rouges et ors n’ était pas présente en lui ; une preuve au moins qu’ il avait été digne de ses anciennes couleurs, celles des Serpentards. Il ne changea donc rien à sa vie, mais fit prendre une autre direction à celle de ses enfants. S’ il était plein de bonnes intentions, agissant comme il le faisait dans l’ unique but de les préserver du même sort que celui de Tallulah, la méthode n’ avait peut-être pas été la plus appropriée.

Epperly grandit dans le Manoir familial, perdu dans quelque campagne à l’ écart de Londres. Les premiers souvenirs qu’ elle garde de sa petite enfance remontent à ses trois ans, ils n’ étaient pas particulièrement heureux, et cela continua presque de manière identique jusqu’ à ses onze ans. Toutes les journées se ressemblaient, et auraient été bien monotones si elle n’ avait pu les partager avec Declan. Depuis toujours ils étaient restés très proches tous les deux. Le frère aimait taquiner la sœur, mais Epperly ne s’ en souciait pas, et en était à cette époque même plutôt heureuse car c’ étaient là les seules marques d’ affection qu’ elle n’ eut jamais reçues. En effet, aucune ne leur était jamais parvenue de leur Père, et loin d’ eux étaient l’ idée de l’ interroger ouvertement à ce sujet puisqu’ ils ne tenaient pas particulièrement à subir l’ une de ses douloureuses punitions.

On leur enseigna les bases de la magie noire dès qu’ ils montrèrent des aptitudes magiques – ce qui vint assez tard puisqu’ ils étaient alors âgés de neuf ans déjà, et Charles avait durant un temps été terrifié à l’ idée que sa femme ait pu mettre au monde des Cracmols - . Froideur, mépris et méfiance étaient devenus leurs mots d’ ordre. Ne jamais montrer ses sentiments. N’ accorder sa confiance à personne. Ne s’ attacher à personne et ce sous aucun prétexte. Mépriser les Sangs Impurs, les Cracmols, les moldus, les traitres à leur sang, tous ceux qui n’ étaient pas comme eux. Préserver la pureté de leur sang à tout prix. C’ étaient là des leçons qui au fil des années s’ étaient ancrées dans leur tête de manière à ne plus pouvoir en sortir, plus facilement cependant chez Epperly que chez Declan qui s’ était contre toute attente toujours montré le plus sensible des deux.

Lorsqu’ ils eurent onze ans, la lettre tant attendue arriva enfin. Celle qui provenait de Poudlard, et les invitait à se rendre sur le quais numéro neuf trois quart de la gare de King’s Cross, joignant également au pli une liste de fournitures. Quelques jours plus tard, les jumeaux se rendirent donc, accompagnés de leur père, sur le Chemin de Traverse afin d’ y exécuter leurs achats. L’ endroit grouillait de jeunes de leur âge excités comme des puces, des nés moldus sûrement pour la plupart, et auxquels ils ne manquaient pas de jeter quelques regards noirs en passant, mais également d’ autres familles respectables, « amis » ou famille éloignée, avec qui Charles ne s’ arrêta pourtant pas pour discuter.

« ADOLESCENCE. »

Quelques jours plus tard, Declan et Epperly embarquèrent à bord du Poudlard Express. Ils ne s’ attardèrent pas en adieux sur le quais, et choisirent soigneusement leur compartiment, allant s’ asseoir là où ils virent des têtes connues et fréquentables, en somme d’ autres sang purs comme eux, des futurs Serpentards. Le voyage sembla durer une éternité aux yeux d’ Epperly. Si son frère participait activement aux discussions, nouant ce qui se rapprochait le plus à de l’ amitié avec ces autres enfants, elle restait murée dans le silence, faisant parfaitement montre de l’ éducation qu’ elle avait reçue de son paternel.

C’ est à partir de là qu’ ils commencèrent à s’ éloigner l’ un de l’ autre. Bien qu’ ils furent – heureusement – tous deux admis dans la noble maison de Salazar Serpentard, leurs deux personnalités commençaient à diverger. Alors que Declan devenait un adolescent extraverti, connu par la plupart des camarades de sa maison du même âge, traînant toujours avec une bande, enchaînant les fêtes et les conquêtes, Epperly était toujours un peu plus introvertie, ne parlant que très peu, souriant encore moins et n’ étant connue que pour être « la fille bizarre » ou « la sœur de Declan ». Elle vivait dans l’ ombre de son frère, lui ne semblait pas s’ en rendre compte, et elle ne s’ en formalisait pas. Du moins pas au début. Mais finit par arriver un temps ou Declan préféra sa popularité à sa famille ; Epperly n’ étant pas très appréciée pour sa froideur et son mépris, il en vint à la laisser lui aussi de côté afin d’ assurer sa place au sein de son groupe d’ amis. Leur relation continuait à se détériorer, plus encore lorsque Declan et les autres ne l’ appelaient plus que Pixie, voire Pix, prénom qu’ elle haïssait et qui semblait la narguer en étant collé à elle alors qu’ il était le symbole de la vie heureuse qu’ elle aurait sûrement pu avoir si sa mère avait encore été là.

Sept années passèrent, égayées seulement par la passion que la sang pur portait au Quidditch – elle avait d’ ailleurs intégré l’ équipe de sa maison en tant que Poursuiveuse dès sa cinquième année – et la haine qu’ elle se portait à elle même d’ avoir laissé quelques rares personnes entrer dans son cœur. Elle s’ était montrée faible, elle avait failli. Pourtant cela lui faisait du bien, mais elle était trop pessimiste pour penser que tout cela serait gratuit, et elle ne pouvait s’ empêcher de culpabiliser, s’ interdisant déjà d’ être heureuse.

Cette même année mille neuf cent quatre-vingts fut synonyme de révolution dans le monde magique. Lord Voldemort avait disparu, à cause d’ un nourrisson, un certain Harry Potter que tous s’ empressaient déjà d’ aduler. Les rumeurs couraient, les hypothèses étaient faites. Le mage noir était-il mort ? Ou au contraire reviendrait-il un jour ? Avait-il volontairement disparu pour agir dans le secret et raffermir sa prise sur le monde magique ? Cette dernière possibilité était là plus fantaisiste ; il était ridicule de croire que le mage noir le plus puissant ayant jamais existé disparaisse de son plein gré à l’ apogée de son règne.

Epperly aurait sans doute du se satisfaire de cette disparition ; cela signifiait qu’ elle n’ était plus obligée de joindre les rangs puisque le Seigneur des Ténèbres n’ était pas là pour donner la marche à suivre. Mais justement, il n’ était plus là, et ses soldats se battaient entre eux, chacun voulant exposer son point de vue et la manière dont il convenait d’ agir. Alors que le monde magique semblait enfin libéré, que chacun s’ efforçait de reconstruire peu à peu sa vie comme il l’ entendait, et non comme on le leur ordonnait, c’ était le chaos qui régnait chez les mages noirs. Son père y perdit la vie. Elle faillit y perdre la vie.

« TRANSFORMATION. »

Ce fut une triste soirée. Epperly était alors âgée de dix-huit ans. Elle avait accompagné son Père à une réunion de Mangemorts. Elle n’ était pas marquée, mais si c’ était là ce que voulait son père, alors elle s’ y contraindrait. Bien qu’ il ne lui eut jamais prodigué la moindre marque d’ amour, il était la seule personne qu’ elle admirait, puisque c’ était lui qui lui avait tout appris et qui avait fait d’ elle ce qu’ il était. Elle n’ aimait pas les autres Mangemorts. Elle les avait haïs dès qu’ elle avait appris que c’ étaient eux les responsables de la mort de sa mère, que c’ étaient eux qui l’ avaient privée de la vie qu’ elle aurait du avoir. Et puisque son frère ne semblait pas du même avis, elle s’ était mise en tête que pour compenser, il était de son devoir de rendre Charles fier d’ un de ses deux enfants au moins.

Mais la soirée tourna mal ; les Mangemorts la privèrent de la seule personne qui comptait encore à ses yeux. La bataille n’ avait pas duré longtemps, les sortilèges de mort étaient instantanés. Quelqu’ uns s’ enfuyaient pour sauver leur vie, d’ autres continuèrent à se battre en utilisant des armes moldues. C’ est comme cela qu’ elle sentit une dague lui traverser le ventre, que ses jambes ne furent plus assez fortes pour supporter le poids de son corps, et qu’ elle s’ écroula. Elle fut laissée pour morte. Bientôt les survivants furent partis et quelques cadavres jonchaient le sol.

Elle allait perdre connaissance, lorsqu’ il arriva. Le vampire. C’ est sûrement guidé par l’ appel du sang qu’ il arriva jusqu’ à elle, et sûrement pris de pitié, il lui sauva en quelque sorte la vie, pour peu qu’ une existence de vampire puisse encore être qualifiée de vie. Il planta ses canines dans le cou de l’ ancienne Serpentarde qui semblait assister impuissante à la scène ne sachant pas bien si elle devait en être soulagée ou horrifiée. Le soulagement l’ emporta finalement sans doute puisque quand le vampire voulut lui faire à son tour boire son sang, elle ne se défila pas, trop lâche pour ne pas s’ accrocher à la dernière chance qu’ il lui restait de rester en vie, et surtout trop lasse pour réfléchir aux conséquences. Seule sa soif de vengeance la guidait. Elle voulait faire payer aux mages noirs. La mort de sa mère. La mort de son père. Et tout ce que ses parents avaient emporté avec eux. Alors lorsque l’ homme se coupa volontairement et porta son poignet à sa bouche, elle but, désespérément, comme si sa vie en dépendant, ce qui en fait était le cas.

Les trois jours que dura la transformation furent les plus douloureux de sa vie. Sûrement plus douloureux qu’ un sortilège Doloris. Là au moins la douleur ne durait que quelques minutes, dans son état c’ était constant. Elle ne souffrait pas par vagues, c’ était continuel, sans interruption pendant soixante-douze longues heures. Tout cela en valait-il la peine ? Elle aurait aimé pouvoir dire que lui, mais la vérité était qu’ elle n’ en avait pas la moindre idée.

« VAMPIRETTE. »

Le début de cette nouvelle existence fut plus ardu qu’ elle ne l’ aurait pensé. Tout le monde la pensait morte avec son père et personne ne s’ était inquiété de n’ avoir pas retrouvé le corps. Son frère semblait déchiré par cette perte, mais cela ne lui apporta aucune satisfaction. Quelque chose s’ était brisé entre eux, quelque chose qu’ elle ne savait pas comment réparer. Elle décida de partir, voulant se faire oublier et ne voulant procéder trop tôt à sa vengeance de peur d’ échouer. Elle ne savait même plus à qui elle en voulait. Elle n’ avait aucun nom mais une soif de sang insatisfaisaible. Elle voulait leur mort à tous, mais elle n’ était pas prête.

Longtemps, elle parcourut le monde, traversant plus de pays qu’ elle ne saurait le dire et s’ arrêtant à chaque fois dans les coins des petites villes perdues et peu peuplées, mais pas loin de la civilisation. Elle effectuait des petits jobs dans le monde moldu se faisant passer pour une étudiente.

Les premières années furent pour elle les plus utopiques. Sa soif de sang incontrôlée la dégageait de toute scrupule lorsqu’ elle en venait parfois à tuer pour se nourrir. Cette vie lui paraissait alors fantastique, elle était immortelle, presque invincible. Mais elle ne tarda pas à déchanter. Bien vite ce qu’ elle voyait comme un rêve se transforma en cauchemar. Elle prit peu à peu conscience de ce qu’ elle était, un monstre, un monstre qui ne craignait plus les effets du temps. Peu à peu, elle fut répugnée et terrifiée par elle-même. Elle se nourrissait d’ êtres humains, apportait la mort autour d’ elle, agirait éternellement comme cela. Et elle était seule pour porter ce fardeau.

Elle supporta cette vie pendant quatorze années, lorsqu’ elle craqua. Il fallait qu’ elle retrouve l’ Angleterre et le monde magique. Elle avait plus que suffisamment attendu. Elle n’ avait été proche que de très peu de gens, et même eux l’ auraient déjà oubliée. Elle était prête à accomplir ce pourquoi elle avait accepté de supporter cette existence maudite.

Epperly retrouva donc le chemin de sa terre natale, après avoir pris soin de changer son nom. A présent, elle n’ était plus Pixie Ellington mais Epperly Donahue. Cette paranoïa limite maniaque était sans doute inutile, mais elle ne pouvait s’ en empêcher, être perfectionniste était l’ une de ses maigres qualités. Officiellement, elle était une jeune sorcière de dix-huit ans et on ne peut plus normale, arrivant d’ Amérique du Nord.

Une fois en Angleterre, elle intégra les rangs de l’ Ordre du Phénix. Non pas qu’ elle se souciait du sort de l’ Elu, le Survivant, monsieur Potter qui avait besoin de toute une bande de baby-sitters afin de veiller à sa survie ou encore qu’ elle admirait toute cette bande d’ imbéciles au grand cœur, mais dans sa tête, les gens avaient toujours été là afin d’ être manipulés et elle n’ allait pas s’ en priver. Elle avait simplement envie de voir les mages noirs mourir, jusqu’ au dernier, ce qui semblait faire également partie des ambitions de l’ Ordre même si leurs méthodes étaient plus douces, beaucoup plus douces, trop. Mais elle ne pouvait pas faire la difficile. Et comme disait le dicton « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis ».