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 CALVIN ϟ Any road will get you there.

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Lukas E. Sullivan

 Lukas E. Sullivan
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MessageSujet: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptyVen 5 Aoû - 2:16

« When the evening shadows and the stars appear... »

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Six mois. La moitié d'une année. Bordel. Pourquoi il avait l'impression que ça faisait déjà un siècle si ce n'est plus ? Le temps est injuste. Il ne se déroule jamais à la vitesse souhaité. C'est un sadique, il s'éclate à vous faire patienter ou à faire passer les bons moments à la vitesse de l'éclair. Faut bien qu'il arrive à s'occuper, le pauvre petit, il est tout seul et il a rien d'autre à foutre. C'est sans doute marrant d'emmerder l'humanité, oh, aucun doute là-dessus ! Quoi qu'il en soit, Lukas l'aurait bien butté, ce foutu temps. Encore, c'est peu dire. Il l'aurait bien étranglé, noyé, séquestré, torturé, écartelé, brûlé, congelé. Il l'aurait bien fait disparaître, avec grand plaisir. Chaque seconde de plus venant à passer était insupportable. C'est dur, de vivre tout en se détestant. Il avait déjà ressenti la culpabilité, auparavant, mais jamais de manière aussi insistante. Quand même, six mois ! Il fallait bien que ça lui passe un jour ou l'autre ! Il n'allait pas se morfondre jusqu'à son enterrement. Heureusement que Biscotte, Patate et Kiriku le soutenaient et lui redonnaient un peu de sa bonne humeur. Il était perdu sans eux. Même avec eux, en fait.

Errant dans les couloirs, longeant les murs, le jeune Gryffondor se faisait aussi silencieux que possible. Il ne voulait surtout pas se faire prendre à traîner à une heure pareil. Il n'en avait rien à faire en réalité, de l'heure, il avait abandonné sa montre depuis longtemps. C'était plus insupportable qu'autre chose, le tic tac incessant de l'aiguille poursuivant son tour infernal de cadran. Cependant, peu importe son insouciance, il préférait être discret. Il serait capable de s'énerver si jamais on venait à le prendre en pleine infraction de couvre-feu, ce qui ne serait vraiment pas bon pour lui. Il avait à de trop nombreuses reprises déjà était mis face au directeur ou au directeur de sa maison. Mieux valait ne pas chercher les embrouilles et les problèmes, s'il ne voulait pas que son dossier en prenne un coup et sa place de futur apprenti Auror par le même coup. Et oui, il était peut-être venu, le moment de penser à son avenir plus qu'à son présent de WonderBoy.

C'était tellement plus facile à imaginer qu'à mettre en œuvre... Il s'était toujours dit qu'il lui suffirait de passer ses examens et de se présenter fraîchement au Ministère, pourtant, il aurait besoin de beaucoup plus pour entamer une formation. Les papiers, les démarches, les tests. Des tonnes de trucs administratifs barbants, qu'il était prêt à affronter uniquement parce qu'il souhaitait intégrer ses rangs plus que n'importe quoi.... N'importe quoi, mais pas n'importe qui. Merde, pourquoi il en revenait toujours à lui, même lorsqu'il parlait "boulot" ? Donnant un coup de pied dans le mur le plus proche, un peu trop violent au point de lui faire retenir un cri, Sullivan grommela sourdement en passant une main dans ses cheveux décoiffés. Vêtu d'un simple jean sombre et d'un tee-shirt dans les même tons, il continuait à escalader les escaliers, la tête baissée vers le sol, le regard terne et des cernes visibles sous les yeux. Il ne prenait jamais le temps de les dissimuler, une fois la nuit tombée. Pourtant, ces derniers jours, il devait redoubler de sorts pour les cacher et ne pas inquiéter ses camarades par son manque de sommeil. Cette neige tombant depuis quelque temps, décorant le paysage de blanc éclatant, ne faisait qu'accentuer son teint légèrement plus pâle qu'à l'habitude et ses traits tirés. Il détestait, qu'on puisse le voir en position de faiblesse. Il n'avait pas le droit d'être faible.

Seul un bruissement lointain était audible lorsque ses pieds frôlaient le sol du château. On entendait presque le bruit de sa respiration par-dessus, un calme total régnant dans l'école, contrastant étrangement avec l'agitation présente à la fin de sa sixième année. Sa sixième année... Perdu dans ses pensées, il en oublierait presque qu'il était vital pour lui d'inspirer et d'expirer en continu. C'était comme ça à chaque fois qu'il en revenait à "lui". Parfois, lors de ses conversations mouvementées avec ses potes de dortoirs, il divaguait intérieurement et se déconnectait du reste, ce qui attirait forcément l'attention. Qu'il arrête de parler ou de se marrer à la première blague pourri venue, c'était plutôt curieux de sa part. Il n'y pouvait rien, ce n'était pas de sa faute s'il ne pouvait pas passer à autre chose, malgré ses efforts répétés. Il continuait d'afficher un air radieux en journée, à se la jouer, à entretenir ses relations, à charmer les filles entre deux cours, à danser dans la Grande Salle pendant le déjeuner pour attirer l'attention. Comme si de rien n'était. Tout le monde avait finit par passer outre les évènements de juin dernier. Tout le monde avait préférer laisser tomber l'hypothèse d'un Lukas Sullivan non-hétéro, c'était tellement contraire à la nature. Tout le monde avait gobé ses mensonges, ses démentis, ses excuses bidons pour expliquer sa querelle de couple rendue public avec un dénommé Calvin. Comment pourrait-il donc être en couple avec un mec ? Impossible !

Pourtant, cela avait bien été le cas. Un court moment, certes, mais intense. Il se souvenait de chaque instant, chaque mots prononcés l'un envers l'autre, chaque expression sur son visage, chaque sourire qu'il avait osé lui donner. Il avait tout fait foiré. Lui, qui aurait tout donné pour préserver cette relation secrète, lui qui en avait rêvé pendant plusieurs mois avant de découvrir que tout était bel et bien réciproque, lui qui était sans doute le plus possessif des deux et qui n'aurait jamais laissé personne se placer sur leur chemin... Il avait tout fait foiré. Juste parce qu'il avait bu. Il avait recommencé, souvent, depuis. Il aurait dû arrêter. Ça le bousillait. Simplement il lui fallait bien ça pour oublier, rien qu'une soirée, qu'il était dans une situation encore plus désastreuse qu'un an auparavant. En plus d'être certain de son orientation sexuelle et de ses sentiments, il était au courant que l'autre les partageait... ou du moins, les avait partagé, un jour, ce qui le blessait davantage. Savoir que tout ça faisait parti d'une époque révolue, sous silence... Que jamais ça ne se reproduirait... Bien entendu, qu'il se sentait coupable, sans arrêt. S'il pouvait retourner en arrière, il ferait plus attention, s'écarterait de Noah, retournerait aux dortoirs pour s'endormir plutôt que de prendre le risque d'être surprit dans les bras d'un camarade le matin venu. S'il pouvait retourner en arrière...

Mais cela changerait-il quoi que ce soit ? Il n'en était même pas certain. Par moment, il se disait que c'était mieux ainsi. Beaucoup mieux. Il attendrait la fin de ses études avant de s'accepter pleinement. Dans un tel contexte, entouré de telles mentalités, il ne pouvait se permettre d'être lui-même mais devait répondre à la norme imposée. Ainsi, il était plus prudent pour lui de ne pas faire courir de rumeurs dévastatrices, soit de se détacher de Walker, avant d'aller trop loin et d'en souffrir - c'était trop tard pour ça, malheureusement. Ces passades de résignation où il acceptait sa situation étaient courantes, répétitives, bien que brèves. Il aurait très bien pu se trouver dans un état comme celui-là à ce moment même, se promenant comme un fantôme dans l'obscurité. Malgré lui, il ne le pouvait pas. Pas aujourd'hui. Pas maintenant que les douze coups de minuit étaient passés. Son cœur se serra à l'idée qu'une nouvelle fois, il passerait cette journée loin de l'être concerné. Il se sentait maudit, dégoûté, tout en sachant qu'il méritait d'être traité ainsi pour son comportement égocentrique, insatisfait et capricieux. Tant de contradictions, ça commençait à lui peser et à vraiment l'énerver.

Arrivant en haut de la tour d'astronomie, par il ne savait quel moyen, il alla se pencher vers l'une des grandes fenêtres donnant sur le parc, l'air frais de l'hiver approchant le frappant de plein fouet. Il n'y voyait presque rien, la lune cachée derrière un de ces nuages, seules les étoiles pouvant éclairer le ciel, mais pas suffisamment pour lui permettre de distinguer la lisière de la forêt. Heureusement qu'il n'avait pas le vertige, ainsi prostré dans le vide... ou si peu. Pris d'un léger déséquilibre en fixant le sol neigeux loin sous ses pieds, il préféra se reculer, simple sécurité. Il était déprimé mais pas au point d'avoir envie de mettre fin à ses jours - ça viendrait plus tard, sûrement. Il se contenta de s'appuyer contre un mur, se laissant glisser sur le sol, la tête dans les mains. Sa gorge nouée, son cœur battant, il avait envie à la fois de crier et de se laisser tomber pour s'endormir un bon coup et oublier l'espace de quelques heures qu'il vivrait un enfer jusqu'au lendemain. Il en entendrait parler toute la journée parmi les élèves, une fête serait peut-être donnée, à vrai dire il y serait sans doute invité. Il ignorait comment réagir, si jamais on venait à le convier aux festivités. Il comptait se cacher pour ne pas prendre de risque, mais cela paraîtrait suspect, un tel jour. Après, sans se soucier de l'avis d'autrui, est-ce que c'était "normal" de se pointer à l'anniversaire d'un de ses ex à qui on n'a pas adressé un mot depuis des mois ? Bien entendu, ils se voient encore, par obligation, au début ou à la fin de leurs cours communs, par exemple. A part quelques regards furtifs, on ne peut pas dire que le contact soit réellement à l'ordre du jour. C'était mieux ainsi. Justement, il ne voulait pas envenimer les choses, risquer de retomber accroc à crever juste pour un Salut lancé à la dérobée. C'était décidé : en cas de party nocturne, il ne serait pas dans le coup. Il irait voir Nikky, il traînait souvent avec depuis septembre, personne ne trouverait ça étonnant qu'il préfère la compagnie de sa meilleure amie - canon, par-dessus le marché - plutôt que celle des idiots de Serpentard.

Presque soulagé d'avoir trouvé une solution à ce dilemme intérieur prenant, il laissé échapper un léger rire. Plus nerveux et effrayant qu'entraînant, finalement. Quelque chose de triste, résonnant contre les pierres et lui donnant la chair de poule. Il n'était pas peureux, loin de là, encore moins paranoïaque - ouais bon, quand même - mais il aurait parié qu'en même temps que ce léger bruit qu'il venait d'émettre, un autre son s'était fait entendre. Comme des pas ou quelque chose s'en rapprochant, dans les escaliers menant à son abri du soir, tout proche. Paniqué, Lukas eut juste le temps de se redresser en manquant de se casser la figure au passage, avant de tomber face à face avec une silhouette bien connue, dans l'encadrement de la porte. Fuck. Il aurait aimé sortir quelque chose, pour ne pas paraître aussi con qu'actuellement, mais il réussit seulement à ouvrir la bouche, prêt à gober les mouches - et voilà l'expression de l'année. Il vira au rouge sans comprendre pourquoi, sentit son rythme cardiaque s'emballer et sa tête lui tourner. La hauteur, la hauteur. Ça ne pouvait être que ça. Rien à voir avec la présence du FAMEUX Calvin, juste là, à quelques pas. Coïncidence, mon œil. Il avait la poisse. Il ne voulait pas le voir. Si, il le voulait. Non. Si. Non... Si, mais il ne pouvait pas le voir. L'absence d'éclairage cachait une partie de son visage et tant mieux d'ailleurs. Il aurait fait un arrêt cardiaque, sous le choc de l'apparition, déjà qu'il pensait halluciner. « Je suis en train de rêver ou bien... ? » Il préférait demander, histoire de s'en assurer. Au pire, il passerait pour un dégénéré, ce serait pas nouveau. Autant rester naturel, n'est-ce pas ! Est-ce qu'il pouvait se faire passer pour un somnambule ? Tendre les bras devant lui, marmonner, bousculer Walker au passage et retourner en courant se cacher sous son lit afin de se calmer ?

Se frottant le front d'une main, sentant le poids de la fatigue bien moins pesant qu'auparavant, il n'était pas certain pour autant d'être capable de tenir le temps d'un affrontement avec cette personne qui le rendait dingue - dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. Il se sentait vulnérable et manipulable en sa présence, ce qu'il trouvait passablement insupportable à ce moment même. Comme par hasard, bien sûr, il se trouvait dans un lieu dont il était incapable de s'éclipser discrètement sans se faire voir. « Je... euh... Je vais te laisser, si tu veux... Je comptais aller me coucher de toute façon... » Tu le dis ? Tu le dis pas ? C'est la moindre des politesses. « La vue est superbe en plus... Tu vas pouvoir en profiter le jour de ton anniversaire, t'as de la chance... » Sourire affreusement forcé, paroles presque murmurées, il était incapable de se montrer direct et préféré passer par des phrases détournées. Crier HAPPY BIRTHDAY DUDE ? Franchement ? Non, on repassera. Il plissa maladroitement un pli de son jean, baissa les yeux, sans le regarder une seule seconde. Il osa un pas sur le côté et un coup d'oeil vers l'ouverture toujours bloquée. Il ne pourrait pas passer sans le toucher tant qu'il serait sur sa trajectoire. Damn. Cette constatation lui fit même se mordre l'intérieure de la joue - lui arrachant un gémissement de douleur très léger, il ne contrôlait pas sa force.


Dernière édition par Lukas E. Sullivan le Sam 6 Aoû - 10:20, édité 1 fois
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Calvin P. Walker

 Calvin P. Walker
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CALVIN ϟ Any road will get you there. Vide
MessageSujet: Re: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptyVen 5 Aoû - 22:30

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Wish you were here.



Le voilà enfin, le jour J, celui qu'il attendait depuis si longtemps. Un an pour être précis. Qu'est-ce qu'elles avaient changé les choses en une seule petite année, trois cent soixante-cinq jours. Cette année avait vraiment été pour Calvin, celle de tout les changements. Il avait l'impression d'avoir tout vécu, même ce qui lui paraissait impensable il y a un an de ça. Bon anniversaire Calvin ! Cela faisait quelques jours que le jeune homme se retrouvait au centre des attentions dans la salle commune des verts et argents, seulement à cause de cette stupide journée qu'il ne pouvait pas éviter. Non pas qu'il n'avait pas envie de grandir, au contraire il n'attendait que ça : vieillir pour sortir de cette prison. L'air n'était tout simplement plus respirable ici. C'est juste qu'il en avait marre qu'on ne cesse de parler à son sujet, surtout quand il était dans les parages. C'était un manque total de respect quoi. Enfin il préférait que le sujet des derniers ragots de Poudlard soit à propos de la fête d'anniversaire qu'il se sentait presque obligé d'organiser, plutôt que les autres rumeurs qui avaient fusé à son sujet à une certaine période. Cal' avait comme un besoin de se reconstruire une réputation, une fête n'était finalement pas une si mauvaise idée. Mais allez savoir, le jeune homme n'était pas d'humeur à rigoler, à danser au rythme d'une musique auquel il n'arrivait plus à prendre goût. C'était toujours les mêmes chansons qui passaient, trop de souvenirs douloureux s'en dégageaient.

On a connu Calvin méchant, Calvin chanteur, Calvin bourré, Calvin à la plage,Calvin gay. Et là on passait maintenant au Calvin sensible. Celui qui arrivait à ressentir ce qu'il avait bien pu faire ressentir à d'autres personnes par le passé. Sortez les violons les amis, c'est le moment de la séquence émotion. Dix sept ans, ce fut le temps qu'il fallut au Serpentard pour commencer à ressentir un sentiment qu'il n'avait jamais connu auparavant. Mais cela ne dura même pas deux mois avant que le jeune homme ne se retrouve à nouveau déçu. Forever Alone. Il le savait de toute manière, il était frappé par une malédiction. Trelawney l'avait bien prévenu en cours de divination : il allait finir tout seul le bouclé. Dans quel état d'esprit il était maintenant, six mois après la fameuse rupture ? Il allait bien, très bien même. Calvin menait à nouveau une vie normale, il allait de fille en fille, se foutait à nouveau de la gueule de tout les Bouffondors qui se trouvait dans son périmètre. Bref, tout allait bien. Pas de quoi s'en faire..... J'espère que vous n'y avez pas cru. Non bien sûr que non qu'il n'allait pas si bien que ça ! En six mois, bien sûr qu'il avait largement eu le temps d'aller de l'avant. Mais ce serai beaucoup plus simple s'ils ne se croisaient pas pratiquement tous les jours. À croire que Lukas prenait un plaisir malsain à le suivre à la trace, histoire de le rendre complétement fou un jour.

La décision avait été prise d'un commun d'accord pourtant. Tout était fini, trop dangereux pour eux et sûrement que ça ne devait pas en valoir la peine. Après tout, il ne devait pas tenir tant que ça à lui pour s'afficher devant tout le monde, et surtout devant lui, dans le même lit qu'un autre garçon. Ouvertement gay en plus de cela. Peut-être que s'il avait su passer outre cette soirée où les deux jeunes hommes étaient complétement foncedés, peut-être que s'il n'avait pas réagit aussi excessivement le Lukal aurai encore lieu d'être. Mais bon, ce n'était pas avec des "si" que Calvin allait refaire le monde. C'était fini, basta. Il devrai le prendre bien après tout, ce n'était qu'une rupture. Le jeune homme en avait vécu beaucoup avant celle-ci, sûrement trop. Normal après ça d'avoir des regrets, des ressentiments. Mais pas six mois après quoi, là c'était limite de l'acharnement. Il ne rêvait que de l'oublier. Après tout, Cal' n'allait pas laisser cet indécis, accto à son image gâcher son anniversaire. L'heure était aux changements, aux résolutions : le nouveau Calvin en somme. Cette année allait être la sienne. Il comptait bien devenir le capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard, histoire de montrer qu'il était bien un leader et qu'on oublie tout ce qui avait pu être dis à son sujet. Immédiatement après la fête dans la salle sur demande, une soirée que Calvin avait un peu de mal à oublier, des rumeurs avaient filtré. Apparemment Lukas et Noah avait été retrouvé dans le même lit à cette soirée, vêtus comme ils l'étaient ce n'était sûrement pas pour discuter. Mais là encore, cela ne concernait en rien le Serpentard. Si seulement il ne s'en était pas mêlé, offrant à un public des plus surpris une crise de jalousie difficile à oublier. Bah ouais, l'espace d'un instant il avait oublié que tout ça, tout ce qu'ils partageaient devaient rester secret. Merde alors.

La nuit était tombé depuis quelques heures déjà, l'inconvénient de l'hiver : les journées durent vachement moins longtemps. Ça et le fait d'être obligé de porter d'horrible pull over pour ne pas tomber malade. Des pulls, il n'en manquait pas d'ailleurs. Chaque année à Noël il y avait droit. Ses parents avaient beau posséder des fortunes, ils s'en foutaient complétement de leur fils d'où les pulls chaque année, histoire de dire : "tu vois on ne t'oublie pas". Alors à force, ils commençaient à s'entasser. Mais ils peuvent s'avérer être utile en cas de grand froid, un peu comme ce soir. Enfin il ne faisait pas froid dans la salle commune, c'était dans les couloirs de Poudlard qu'il faisait un froid de canard. Eh oui, comme à son habitude, Calvin avait encore improvisé une petite ballade nocturne, seul évidemment. La journée, il se sentait toujours étouffé par les autres visages d'élèves, toujours non loin de lui. Assez de les éviter, de les contourner à chaque fois. Mais le pire c'était quand il était obligé d'adresser la parole à quelqu'un, faire semblant que tout allait bien, c'était vachement plus difficile à dire qu'à faire. Surtout lorsque le sujet du Gryffondor se retrouvait à nouveau sur le tapis. Est-ce qu'un jour cette histoire allait s'entasser ? Nier l'existence de tout ce qu'il y avait eu entre eux, ce n'était pas la meilleure thérapie qui soit pour tenter de l'oublier. Quelle était la meilleure méthode d'ailleurs ? Limite il se retenait d'aller poser la question à l'une de ses anciennes copines. Voilà pourquoi Cal' préférait sortir la nuit, la solitude lui convenait, pire il s'enfermait à nouveau dans une sorte de bulle. Il s'en foutait de tout. Un peu comme avant. Ouais, l'ancien Calvin est de retour !

Chaque soir, c'était dans un nouveau lieu qu'il se rendait. Parce-qu'à force, la salle sur demande ça devient limite lassant. Surtout quand on repense aux différents moments qu'il a vécu dans cette salle. Il avait définitivement abandonné l'idée de se rendre dans les cuisines également. Calvin erra alors longtemps à la recherche d'un lieu pour satisfaire son envie de solitude. Il ignorait s'il était minuit ou pas encore, à vrai dire il s'en fichait. Ce n'était pas tant le jour même qui comptait, mais ce qu'il allait faire de cette nouvelle qui s'offrait à lui. Pas question de refaire les mêmes erreurs que par le passé. Finalement, l'idée de la tour d'astronomie ne lui parût pas si mal. Il n'était pas tout à fait le gars romantique à souhait voulant se confier à ses amis les étoiles, mais il avait besoin de voir un spectacle qui arriverai à l'apaiser. Et pour cela rien de mieux qu'une belle nuit d'hiver étoilée. Le jeune homme prit bien son temps en montant les marches, elles étaient nombreuses en plus de cela. Après tout, il n'était pas pressé, il pouvait bien prendre le temps de traîner un peu ce qu'il ne pouvait pas faire en journée. Aller en cours, enfourcher son balai, manger, dormir. Il n'avait pratiquement pas le temps de se poser pour réfléchir. Mais c'était peut-être mieux comme ça, parce-qu'à chaque fois qu'il réfléchissait, il y pensait. Et il ne devait plus y penser, pourtant il ne faisait que ça. Même le froid qui avait le don de congeler tout ses membres - son cerveau y compris - n'y faisait rien. C'était comme si quelque chose manquait en lui, une partie de lui-même était parti et il n'arrivait plus à la récupérer. Cette sensation de se sentir incomplet n'était pas des plus agréable, à vrai dire Calvin préférait le froid. C'était peut-être ça aussi la raison de ses sorties nocturnes à répétition en ce moment. Souffrir pour ne plus avoir à souffrir. C'était d'une telle logique..

Pourtant il ne devait pas se plaindre. Sa vie était bien mieux maintenant non ? Plus besoin de se cacher, de faire semblant. Puisque tout ceci n'avait plus lieu d'être. Cal devait se sentir soulagé. C'était le cas. Mentir pour protéger son secret avait été plus facile qu'il n'y pensait. De toute manière les dons d'acteur ainsi que la tendance aux mensonges de Calvin n'étaient plus à prouver depuis longtemps. Il pouvait donc se concentrer sur d'autres choses, les cours, la musique, le sport. Ses notes avaient miraculeusement remontées, on n'y croyait plus. Se plonger dans les bouquins avaient un effet anesthésiant sur ses pensées. Le sport également, mais la musique en avait moins. Ils partageaient cette même passion après tout. C'était énervant à force, tout le ramenait à lui. Désespéré comme il était, le destin allait sûrement se moquer de lui en plantant Lukas juste devant lui une fois qu'il arriverai à la tour d'Astronomie.. il en rigolait d'avance. D'un côté espérant que ce soit effectivement le cas, qu'il l'attendrai pour s'excuser de tout ce qu'il avait pu lui faire. Car oui, l'enfoiré dans l'histoire c'était bien lui et plus Calvin. Mais d'un autre côté il ne voulait absolument pas le voir. C'était la dernière personne avec laquelle il voulait être face à face. De toute manière il y avait quoi... une chance sur des millions que ce soit effectivement le cas.

Peut-être que Calvin devrai se mettre à la loterie. Parce-qu'une fois bel et bien arrivé en haut de la fameuse tour d'Astronomie, le jeune homme distingua automatiquement l'ombre qu'il arrivait à apercevoir tout près de lui. La tour d'Astronomie, Lukas. Comment était-ce possible ? Il n'en revenait pas. La première idée qui lui vint en tête fut bien évidemment de partir en courant, retourner dans son lit et si le lendemain il avait droit à une question de sa part, il lui répondrai finalement qu'il n'avait rien fait d'autre qu'un rêve. Un stupide rêve, ouais. « Je suis en train de rêver ou bien... ? » Vous voyez, il y crois déjà. Il pouvait partir tranquille, et faire comme si rien ne s'était passé ce soir. Après tout, ils avaient tout les deux l'habitude de faire semblant. Et pourtant d'entendre à nouveau sa voix s'adresser à lui-même, il ne pouvait pas rester totalement impassible et repartir les mains dans les poches. C'était comme si Calvin avait encore besoin de lui parler, comme s'il n'avait toujours pas réussi à le chasser de sa tête. Mais putain, c'était vraiment trop bizarre pour lui de le voir ici alors que la minute d'avant il s'était imaginé cette même scène. « Toujours le sens du l'humour, Sullivan. » avait-il lâché d'un ton dénué de quelconque émotion, la fatigue l'aidant à feindre l'indifférence totale. Il osa à peine franchir la porte, un pas de plus et ils seraient un peu trop proche à son goût. Le Serpentard avait bien évidemment opté pour la solution facile : l'éviter le plus possible. De toute manière il n'y avait aucune autre possibilité envisageable.

Il n'avait qu'une envie, c'était de s'en aller et de le planter là sans qu'il n'y comprenne rien. Et pourtant il n'arrivait pas à se décider. Oublié tout le spitch sur le nouveau Calvin. Celui qui était définitivement venu à bout de la période Lukas, qui y avait mis un trait, l'avait barré de sa vie bref, on a compris je crois. « Je... euh... Je vais te laisser, si tu veux... Je comptais aller me coucher de toute façon... » Cool, bah vas-y alors. Cela lui évitera d'avoir à partir au moins. Après tout, il lui devait au moins ça après tout ce qu'il lui avait fait. Parce-que oui, dans sa tête l'unique coupable dans cette histoire c'était le Gryffondor en face de lui. Non bien sûr, il n'avait rien à se reprocher. Ils avaient tout les deux pris cette décision, et pourtant pour lui il semblait que c'était uniquement par la faute de Lukas qu'ils en étaient arrivés là. Bah oui, pas de Noah pas de crises. CQFD. C'était tellement plus facile de rejeter la faute sur l'autre.. Mais ça n'aidait pas à résoudre le problème. « La vue est superbe en plus... Tu vas pouvoir en profiter le jour de ton anniversaire, t'as de la chance... » .... Il n'était toujours pas parti ?

C'était peut-être sa manière de lui souhaiter bon anniversaire avant de partir. Allez savoir. « Merci... enfin je crois. » Perplexe et perdu dans ses propres réflexions, le jeune homme passa un main dans sa chevelure, légèrement plus courte que par la passé. Comme quoi il y avait eu un peu de changement quand même chez le Serpentard. Il osa finalement faire quelques pas afin de s'adosser contre le mur, le même mur contre lequel Lukal avait été appuyé avant de faire un pas en sa direction. Voilà, s'il le voulait, il pouvait maintenant partir sans avoir à le regarder. Sûrement que ça l'arrangeait. En tout cas cela arrangerai grandement Calvin. Plus il y pensait, plus c'était pathétique comme situation. De vrais gamins. En plus ça le démangeait, il ne pourrai pas se retenir longtemps.. « Lukas... » Voilà il l'avait fait. Cal s'en voulait de n'avoir absolument aucune volonté quand il s'agissait de Lukas. Il se rappelait de la fois ou totalement hors de contrôle il s'était jeté sur le brun pour l'embrasser. C'était peut-être pas le meilleur souvenir à se remémorer à l'instant même. Lukas.. tu crois qu'un jour on arrêtera de se comporter comme de vrais gamins ? Je viens d'avoir dix sept ans après tout. Voilà entre autre ce qu'il avait envie de lui dire. « Tu n'es pas obligé de venir à la petite fête organisé en mon honneur.. voir même pas obligé du tout. » Ah ouais, c'était pas sortie de la même manière.
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Lukas E. Sullivan

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MessageSujet: Re: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptySam 6 Aoû - 20:51

CALVIN ϟ Any road will get you there. Tumblr_lpe7ckY5Q11qcbkpxo1_500

Il savait qu'il n'était pas en position de victime, qu'il n'avait pas à se vexer à cause de cette neutralité dans sa voix. Ce n'était même pas de la pitié, de la colère, de l'arrogance. Rien de tout ça. Juste... Il avait l'impression d'être un mur auquel on s'adressait en se fichant totalement de ce qu'il pouvait ressentir. Un mur, ça peut très bien avoir mal si on se cogne dedans, ça peut très bien se sentir triste si on l'insulte. Ses mots, tellement indifférents, le blessèrent malgré lui et le fit se rengrogner intérieurement. Il était irrécupérable, il avait envie de s'en foutre une là tout de suite. Comment osait-il en vouloir à Calvin pour avoir prit la parole alors qu'il était tellement... tellement plus ignoble que le serpentard. Sans doute ses nerfs se retrouvaient-ils à vif et son égo plus facilement atteint ces derniers jours. Il était trop habitué à être chouchouter, il devait être remis à sa place. Apparemment ce face à face était le bienvenu... Bien qu'il n'ait qu'une envie : se casser sans demander son reste. Ce n'était qu'un lâche, pas capable de remettre ses idées au clair et de s'expliquer à nouveau. Il faisait quoi à Gryffondor, lui le petit frimeur peureux se cachant au moindre affrontement ? Quand il s'agissait de frapper, aucun problème, mais une fois qu'il fallait parler et se dévaloriser...

Maintenant qu'il avait dit ce qu'il avait à dire, il commença à s'engager vers les escaliers, tête baissée, mains crispées. Il allait devoir trouver de quoi se défouler chez les premiers années, et vite, s'il ne voulait pas perdre son sang froid lors des cours du lendemain en échouant à un sort. Un rien pourrait le froisser et le faire sortir de ses gonds, il le sentait. Ce n'était pas pour rien qu'il était de plus en plus tendu, que même le "Merci" banal et pourtant si important à ses yeux du vert et argent, n'arrivait pas à atténuer cette envie folle de tout casser. Il s'agissait plus du haine à son propre égard, d'un dégoût envers sa personne, qu'il devait régulièrement extérioriser, qu'un réel besoin de faire payer le reste du monde. S'il le pouvait, il se crierait dessus sans arrêt, mais on le prenait pour un schizophrène quand il le faisait.

Lorsqu'il l'entendit prononcer son nom - l'avait-il vraiment fait - il s'arrêta sans attendre, au bord de la première marche. Sans tourner la tête, il attendit quelques secondes en lui tournant le dos qu'il continue sur sa lancée. Il le retenait bien pour une raison, non ? S'il ne se montrait pas, c'était simplement parce qu'il avait dû fermer les yeux sous l'émotion. Sullivan c'était rien, rien du tout. Lukas, ça faisait déjà quelque chose. On a bien dit six mois ? C'est vrai que ça fait un moment, quand même. Se forçant à inspirer et expirer de grandes bouffées d'air silencieusement, il redescendit vite de son petit nuage déjà pas très élevé. Il savait pourtant qu'espérer, rien qu'un peu, c'était mal et douloureux. De suite, il pivota dans la direction de son camarade, les sourcils froncés, blessé et ne s'en cachant pas. S'appuyant sur le mur à côté de lui, ses yeux déjà assombris par l'ambiance de la pièce ne firent que durcirent leur expression. En plus de la frustration constante l'habitant, voilà que s'en mêlait l'exaspération. Walker était-il obligé d'en rajouter une couche ? Il voulait lui faire payer, il le comprenait, mais à cette heure, c'était plus ou moins abusé. Il voulait bien se faire lyncher, être rabaissé, sauf qu'il avait atteint sa dose pour la semaine, actuellement. Il n'en pouvait plus. Il se savait fautif, se le faisait déjà regretter depuis un nombre de jours incalculable, encaissait les reproches plus ou moins directes fusant à son sujet. N'avait-il pas le droit à un peu de repos afin de remettre les compteurs à zéro et de se préparer aux futures attaques ? Non, apparemment. Quand on déteste quelqu'un, on le déteste vraiment sans arrêt. Y'a pas de pause possible.

C'était bizarre. Il s'était pourtant décidé, quelques minutes plus tôt, qu'il ne s'y rendrait pas. Pourquoi donc être vexé alors qu'il partageait - pour une fois - son point de vue ? Justement parce que ce dernier ignorait l'avis de Lukas. Il le balançait en espérant que ça le toucherait d'être ainsi évincer de l'évènement par ses soins, sans doute. Le pire dans tout ça, c'est que ça marchait. Passant son autre main, celle n'étant pas occupé à le tenir debout, sur son front, il soupira bruyamment. Il était tellement fatigué par tout ce cirque qu'il crût ne pas réussir à prendre la parole sans grogner et montrer les crocs. Ouais, il pouvait devenir sauvage, quand il était à bout. « Ne te fais pas de soucis à ce sujet, je comptais pas me montrer, j'avais même pas prévu de cadeau. » ... Pourtant, il aurait pu. Limite s'il n'y pensait pas déjà depuis leur premier baiser. Il ne se projetait habituellement pas dans le futur, mais son manque de confiance en lui, son envie de faire plaisir et sa peur de décevoir, l'obligeait à prévoir ces achats bien à l'avance. Heureusement qu'il ne s'était pas planché sur le sujet en profondeur, il l'aurait encore plus mal prit. Cette "désinvitation avant invitation" résonnait dans sa tête comme une mise à mort irréversible, l'agaçant et le faisant bouillir de l'intérieur. Calvin avait vraiment ce pouvoir sur sa personne, pouvant le transformer en meilleur homme de toute la planète mais étant tout autant capable de le rendre fou furieux. Tout ce qu'il disait se rapportait à une parole divine, le percutant davantage que tout autre critique.

En mon honneur... C'était son anniversaire, pas sa proclamation à la place de Chef de la Planète des Singes, il fallait qu'il se calme. Bon, d'accord, c'était surtout à Elvis Second du Nom de se ranger et de pas se lâcher, néanmoins cette vantardise dissimulée l'enrageait. Il aurait été d'accord, quelques heures plus tôt, c'était lui le Roi de la journée, maintenant... Qui sait, avoir eu confirmation que sa personne n'était pas souhaité dans le carré VIP, ça devait le mettre plus en rogne qu'il ne l'admettait. Croisant finalement les bras contre sa poitrine, il releva la tête, fixant Calvin sans ciller. Pas de sourire, pas d'air admiratif, pas de regard flambant de désir. Rien que... une certaine irritation figée dans ses traits. « Je sais que tu m'en veux. Je vais pas t'en blâmer, au contraire. Mais s'il te plait, évite de me parler si t'as que ça à dire, d'accord ? Je sais que je suis un pourri, un salopard comme tu en as rarement rencontré, un putain de gosse de sorciers bas de gamme ne méritant pas d'être regardé... J'espérais au moins que tu me saurais assez intelligent pour pas venir me la péter à ta fiesta du siècle. Je suis peut-être un manipulateur arrogant, mais je respecte assez ceux qui m'entourent pour ne pas agir de manière aussi puérile. » Il s'arrêta alors, n'ayant pas bougé d'un millimètre, sentant son cœur battre lentement dans sa poitrine. C'était pas super agréable comme discours à prononcer... Il ne se reconnaissait pas dans chaque adjectif ou expression... Il n'avait pas fait autant de mal que ça... Il ne se souvenait même plus de cette soirée, c'était passé, c'était fait, on ne pouvait plus l'effacer quoi qu'il en soit. Autant faire genre on asssume que de s'enfoncer en essayant de trouver une explication valable et plausible.

Il aurait pu ne pas en rajouter, seulement c'était plus fort que lui. Il ne pouvait pas juste se rabaisser et ensuite le lâcher et le laisser s'extasier devant ce portrait loin de mettre le gryffondor à son avantage. Plissant les yeux, pinçant les lèvres le temps de trouver la tournure exacte de sa phrase, il hésita quelques secondes avant de finalement se redresser et reprendre la parole. « Qu'est-ce que ça t'apporte de t'acharner sur moi ? A ta place, j'y verrais pas d'intérêt. Je préférerais t'effacer totalement de ma vie plutôt que de continuer à te charrier, de près comme de loin. Effacer ton souvenir pour ne pas avoir à me remémorer ce qu'il y a eu entre nous. » Sa voix se fit plus basse, mais il se reprit afin de continuer sur sa lancée sans paraître stupide. « Pour toi, ça veut peut-être plus rien dire, mais sache que de mon côté ça a encore un sens... Je sais même pas pourquoi je prends la peine d'essayer de t'expliquer ma façon de voir les choses, ça sert à rien. Je rajouterais juste que... Avant de me visualiser comme le dernier des enfoirés, rappelle toi de ce que tu étais avant et de ce que tu sembles d'ailleurs redevenir. Tu n'as jamais valu mieux que moi, au fond, Calvin. » Ça, c'est fait.
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Calvin P. Walker

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MessageSujet: Re: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptyDim 7 Aoû - 13:12

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Non ce soir il n'avait pas envie de discuter avec lui, non il ne voulait pas faire comme si tout allait bien. Rien n'allait bien. Calvin n'aimait pas se retrouver dans une telle position, il se sentait en quelque sorte trahi comme jamais il n'avait été trahi. Lukas était bien le seul qui pouvait le rendre dans un état pareil, il était le seul avec lequel le Serpentard avait baissé sa garde et comme toujours il avait fini par le regretter. Il ne se donnait plus d'autres choix que de le détester, mais il n'en avait pas la force bien qu'il voulait ce soir se prouver le contraire. Les mots étaient sortis de sa bouche sans qu'il n'y contrôle rien. En temps normal, chaque parole du brun étaient réfléchis, pesés, mais là il n'en était rien. En clair, il lui interdisait de se pointer à la fête d'anniversaire qui allait probablement avoir lieu. À vrai dire lui-même n'était pas sûr de vouloir y aller. En tout cas il savait qu'il ne voulait pas de Sullivan là-bas. Excuse stupide pour montrer qu'il comptait bien redevenir le Serpentard trop cool que tout le monde enviait. Oui, sa phrase puait la prétention à plein nez, mais c'était le but. Il fallait bien que Walker se console comme il pouvait. Pourquoi n'avait-il tout simplement pas laisser repartir le Gryffondor alors qu'il était sur sa lancée ? Cela aurai été bien plus facile pour eux deux. Ou en tout cas pour Calvin, il ignorait tout des pensées de Lukas désormais. Pour lui, il ne le connaissait plus. Le brun avait préféré essayer d'oublier tout ce qu'il avait pu savoir à son sujet, effacer chaque souvenirs partagés avec lui, mais bien évidemment c'était impossible. Il ne lui restait plus qu'à faire comme si c'était le cas.

Au lieu de le laisser partir, il avait finalement préféré le retenir. Bonne ou mauvaise idée ? Il ne savait pas, à vrai dire il n'avait même pas prit le temps d'y réfléchir. Il se souvenait juste que son prénom était sortit tout seul. D'ailleurs ça lui avait aussi fait un drôle d'effet de l'appeler à nouveau. En six mois ils n'avaient fait que s'ignorer, passer à côté de l'autre en faisant comme s'ils ne se voyaient pas. C'était pire que de la torture. Sûrement la raison qui faisait qu'il n'arrivait pas à tourner totalement la page. Il avait beau essayer de s'afficher avec d'autres filles, il se sentait dans chacune de ses tentatives comme investis d'une mission qu'il n'arrivait jamais à réussir. Oh bien sûr qu'elles tombaient facilement sous son charme, cela avait toujours été comme ça. Mais du côté de Calvin, rien, nada. Pas même la petite étincelle alors que d'habitude amoureux ou non il arrivait à ressentir une certaine satisfaction. Calvin lui en voulait pour ça aussi, de lui interdire de vivre à nouveau comme avant. Il l'avait fait changer, en mieux certainement impossible de savoir vraiment, puis il l'avait laissé tomber. En une moitié d'année le musicien avait essayé de redevenir le Calvin qu'il avait pu être par le passé, celui qui était insensible se servait des gens et non l'inverse. Histoire de montrer qu'en fait Lukas n'avait eut aucun impact sur sa vie. Qu'il était seulement une erreur de parcours comme une autre. Seulement lui même n'en était pas convaincu. Il savait plus quoi penser à son sujet, il le détestait et en même temps il se sentait à chaque fois attiré par lui dès qu'il le voyait mais ça, ça le tuait de l'admettre. Jamais il n'avait connu de relation aussi destructrice de sa personne.

Au moins ils étaient d'accords : aucun des deux ne voulait que Lukas ne vienne. Mais il savait que cette désinvitation l'avait quelque peu irrité et à vrai dire il en jubilait. Après tout, ce n'était rien comparé à leur dispute dans les cuisines. Pourtant, il avait longtemps imaginé passer son anniversaire en compagnie du Gryffondor, cela aurai été le premier. Mais cela se passa autrement. Il n'allait pas non plus en pleurer, non bien sûr qu'il n'allait pas pleurer. De quoi il aurai l'air de toute manière ? Du contraire de ce qu'il voulait redevenir. Non à vrai cela ne lui faisait ni chaud ni froid, pour Calvin, Lukas essayait simplement de montrer que ça ne l'atteignait pas alors qu'en réalité c'était peut-être tout le contraire. Il ne pouvait s'empêcher de penser que tout le monde le désirait, que tout le monde l'enviait. En tout cas la petite pique lancé au jeune homme avait eu l'effet escompté si bien que Lukas semblait irrité pour ne pas dire énervé. Et il le connaissait assez pour prédire la suite des événements. Non il n'allait pas partir, il allait surtout tenter de se défendre, enfin bref rien de très joyeux. Aucun des deux n'avaient sûrement envie de sourire à l'autre, de toute manière c'était connu : Calvin ne souriait jamais. Ils n'étaient qu'une ombre pour l'autre de toute manière. Quelque chose me dit que finalement, aucun des deux n'allaient partir mais plutôt qu'au contraire ils allaient en profiter pour éclaircir certains points. L'idée de la petite promenade nocturne pour être enfin seul lui semblait déjà loin.

S'appuyant contre le mur à l'aide d'une main, l'autre resta le long de sa taille pour le moment. Il n'osait faire aucun geste, il fuyait le regard du Gryffondor le plus possible. Calvin se souvenait de l'époque où c'était carrément tout le contraire, où il ne pouvait s'empêcher de le fixer au risque de ne pas être discret. Mais cette fois-ci il ne voulait pas de ce face à face visuel, il savait qu'il n'avait plus les cartes en main pour le tenir. Si Lukas arrivait à le fixer, il n'était pas sûr d'en être capable à son tour. Allons pourquoi ne pas essayer de lui faire face ? Le fuir manquait totalement de classe, il fallait montrer qu'il était au dessus de tout ça. Que d'être proche de lui ne lui faisait plus rien maintenant. Six mois avaient passés, il avait largement eu le temps de se faire à l'idée qu'il ne pourrait plus le regarder comme il le faisait autrefois. Lorsque Cal osa enfin lever son regard au niveau du brun en face de lui, ce qu'il vit le surpris. La consternation se lisait sur son visage. Comme si Calvin le dégoutait finalement. Ce n'était pas plus mal au fond. En gros ce qu'il venait de lui dire ? Qu'il avait totalement le droit de lui en vouloir, qu'il admettait en quelque sorte l'avoir mérité mais qu'il n'avait pas à lui parler de la sorte. À vrai dire le fait qu'il admette en partie ses torts en se rabaissant de la sorte, cela n'arrangeait pas vraiment la situation. Pourtant il avait cru que cela ferai avancer les choses.

Pour être honnête, Calvin ne savait pas quoi dire à Lukas en réaction à sa phrase. Il aurai pu approuver tout ce qu'il venait de dire à son sujet, car il n'en pensait pas moins au final, mais il aurai l'air encore plus immature qu'il ne l'était déjà. Mais à vrai dire, le fait qu'il lui demande en quelque sorte de la fermer lui resta au travers de la gorge. Il n'allait pas non plus lui sauter dessus pour le frapper mais maintenant ils étaient au moins aussi énervé l'un que l'autre. C'était comme s'il n'arrivait plus à le voir comme il avait pu le voir par le passé. Et je ne parle même pas de quand ils étaient ensemble, mais de quand ils ne se connaissaient même pas. Calvin n'arrivait même pas à ignorer son existence, il était obligé d'en arriver à le détester. Il détestait aussi ce putain de destin qui avait décidé de les réunir ce soir là au même endroit. Pourquoi n'avait-il pas choisit d'aller plutôt dans la forêt interdite à la place ? Comment pouvait-il le savoir de toute manière. Ce qu'il savait par contre, c'est que Lukas ne cessait de le fixer mais il voyait aussi qu'il semblait réfléchir à ce qu'il allait pouvoir ajouter. Il s'était finalement redressé et Calvin en profita pour faire de même, prêt à écouter ce qu'il avait à ajouter, mais sentant qu'il ne devait pas s'attendre à une ribambelle de compliments. C'était fini les "bon anniversaire", "profite de la vue". « Qu'est-ce que ça t'apporte de t'acharner sur moi ? A ta place, j'y verrais pas d'intérêt. Je préférerais t'effacer totalement de ma vie plutôt que de continuer à te charrier, de près comme de loin. Effacer ton souvenir pour ne pas avoir à me remémorer ce qu'il y a eu entre nous. » Sa dernière sentence le foudroya sur place, tellement qu'il eut le besoin de se la répéter plusieurs fois dans sa tête pour en extraire le sens. Ah et en plus, il n'avait pas encore finit. Est-ce que cela pouvait être pire ? Apparemment oui. « Pour toi, ça veut peut-être plus rien dire, mais sache que de mon côté ça a encore un sens... Je sais même pas pourquoi je prends la peine d'essayer de t'expliquer ma façon de voir les choses, ça sert à rien. Je rajouterais juste que... Avant de me visualiser comme le dernier des enfoirés, rappelle toi de ce que tu étais avant et de ce que tu sembles d'ailleurs redevenir. Tu n'as jamais valu mieux que moi, au fond, Calvin. »

Là c'était la réplique de trop. Le jeune homme fit un pas en avant afin de ne plus avoir à se retenir au mur. Histoire de bien lui faire face, car ce qu'il avait à dire n'allait pas être une partie de plaisir, que ce soit pour lui que pour Lukas. Il n'eut même pas le temps de penser à quoique ce soit, c'était vraiment le fond de sa pensée qu'il comptait exposer à Lukas, tant pis si elle paraîtrai cru ou quoique ce soit d'autre. Il n'avait plus de compte à lui rendre, il avait parfaitement le droit de lui parler comme au connard qu'il était pour lui. « La différence entre toi et moi, c'est que moi il a fallu plus d'une soirée pour oublier ce qu'il y avait entre nous. C'est vrai que je n'ai jamais valu mieux que toi. Je ne suis qu'un pauvre gamin, un enfoiré de première face au grand Lukas Sullivan. Au fond je ne méritais pas ton attention. » Calvin reprit alors son souffle. Il n'avait pas pensé à respirer entre chaque mots, c'était comme si tout était sortit tout seul, c'était le cas. Sentant que la fatigue ne l'aidait en rien à se calmer, le jeune homme se reposa finalement contre le mur et se laissa glisser pour finalement se retrouver assis. Comme ça au moins Lukas pourrait le regarder de haut comme il semblait vouloir le faire. D'ailleurs il n'avait pas totalement finit de dire ce qu'il avait à dire. « Ah et je t'interdis de me juger, tu as perdu ce droit il y a six de mois de cela. » Jamais il n'avait penser avoir à adresser un tel regard à Sullivan, il le regardait comme si dans ses yeux il arrivait à voir ce qu'il y avait de pire en lui. Une sorte de miroir déformant. Et il n'aimait pas ce qu'il lui renvoyait. C'était insupportable. Et pourtant il n'arrivait pas à le détester totalement.

Calvin n'était pas venu pour se prendre la tête de la sorte. Certes, ce genre d'affrontement avait quelque chose d'amusant pour lui en temps normal mais cette fois-ci, Lukas avait le pouvoir de le toucher émotionellement. Et ça, ça l'énervait d'avantage. Comment avait-il pu laisser ce mec prendre une place aussi importante dans sa vie, comment avait-il pu être aussi vulnérable ? Pourquoi l'était-il encore aujourd'hui ? Il n'arrivait pas à se calmer, limite il avait envie de s'en griller une là tout de suite histoire que la nicotine soulage un peu son esprit... Tiens ce n'était pas une si mauvaise idée après tout. D'ailleurs le jeune homme avait son paquet sur lui. Il s'en foutait complétement de savoir que Lukas était encore là, que ce serai un manque de respect total envers sa personne. Qu'il aille se faire voir. Se servant de sa baguette afin de faire jaillir une légère étincelle suffisant à allumer sa clope, le jeune homme commença à tirer une légère bouffée... Non il ne se sentait pas mieux. Et s'il n'était pas assis, il aurait sûrement cogné contre le mur à cette constatation. De se voir aussi faible, ça le dégoutait. Ouais, il se dégoutait. Peut-être pas au point de sauter du haut de la tour, mais presque. Tout ça était de sa faute, rien que de sa faute.. « J'espère que t'es heureux. Ça en fera au moins un sur deux.. » murmura le bouclé d'un air plus qu'écœuré avant de tirer à nouveau sur sa cigarette.
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Lukas E. Sullivan

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MessageSujet: Re: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptyMar 9 Aoû - 13:50

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Pourquoi ça devait être aussi difficile ? Ils pouvaient pas simplement se serrer la main, s'offrir des chocolats - quoi que des gaufres voir des crêpes au nutella, ça le ferait encore mieux - puis se quitter en gambadant dans les près remplis de marguerites ? C'était trop demandé ? Apparemment. Il fallait absolument que tout deux se confrontent, une nouvelle fois. Non pas sur le coup de l'action, mais avec une certaine distance. Ils avaient eu le temps de se faire leur avis sur la situation, de détailler tout cela chacun à leur façon. Ils étaient campés sur leur position, plus ou moins définitives, ils n'avaient plus qu'à la partager l'un avec l'autre. Aussi violents les aveux puissent-ils être. Il recula, plus surpris qu'autre chose, lorsque Calvin s'avança dans sa direction. Gardez ses distances, c'était la règle de base. Ne pas le laissez l'atteindre, physiquement parlant en tout cas, le reste c'était déjà trop tard pour s'en soucier. Ses paroles le heurtèrent de plein fouet et il fut incapable de dissimuler son étonnement tandis que les mots continuaient de sortirent de la bouche du serpentard. C'était déjà surprenant que lui se permette de s'insulter de son plein gré, mais s'ils s'y mettaient tous les deux, c'était la crise totale. C'est vrai, il ne pouvait le nier, "enfoiré de première" était un terme crée pour Walker. Comme "manipulateur arrogant" était bel et bien synonyme de Sullivan. Seulement, le rouge et or avait du mal à avaler le reste de sa réplique... Jamais il n'avait voulu se monter sur un piédestal, surtout pas face à Calvin. Au contraire, il se remettait toujours en question, pensant ne jamais pouvoir lui convenir, ne jamais l'égaler, ne jamais le mériter. A croire qu'ils pensaient la même chose l'un de l'autre... Ils allaient avancer comme ça, aucun doute.

Il ne pouvait s'empêcher de se sentir blessé d'être confronté à un tel portrait de sa personne. Il était si pourri que ça à l'intérieur ? Si c'était l'image qu'il dégageait, autant crever. Peut-être que les gens l'aimaient seulement parce qu'il n'avait pas le choix ? Qu'il ne leur laissait pas le choix ? Se montrait-il trop autoritaire envers les autres ? Avait-il vraiment cet esprit de "diva" ? Putain de merde. Voilà qu'il se remettait en question, à cause d'une simple petite phrase. Quand on vous dit que l'avis des autres comptaient plus que n'importe quoi à ses yeux... Surtout l'avis de son interlocuteur actuel. Il savait qu'il était détesté, renié, toutes ces choses là. Pourtant, l'entendre encore une fois, se le prendre dans la face comme un boulet de canon inévitable... Et ben son pauvre petit coeur fragile, il le sentait passer. Sourcils levés, regard dans le vague, bouche entrouverte dans une expression de totale incompréhension, il ne remarqua même pas le changement de position de Calvin et se contenta de s'appuyer contre l'embrasure de la porte, passant sa main dans ses cheveux. « Ah et je t'interdis de me juger, tu as perdu ce droit il y a six de mois de cela. » Il n'avait pas pu attendre qu'il est détourné le regard pour lui parler de la sorte ? C'était douloureux. Affreusement douloureux. Il vivait son pire cauchemar en direct live. Il avait imaginé que ça devait être horrible comme sensation, mais en la vivant il n'arrivait même pas à la décrire. Comme se retrouver face à son épouvantard et ne pas réussir à s'en débarrasser. Il se sentait bel et bien brisé, il pouvait le voir dans les yeux du jeune homme, il avait perdu toute son estime, s'il en avait déjà jamais eu à son égard.

Il ne s'était pas montré super classe, certes, seulement c'était bien le but de cette conversation. Critiquer, balancer, bousiller, mettre l'autre mal à l'aise, toucher ses points faibles, jusqu'à ce qu'il craque. Qu'il craque pour quoi ? Même lui ne le savait même pas. Il savait juste que la nuit allait être longue, il ne lâcherait pas le morceau. C'était impossible, tout ne pouvait pas s'arrêter comme ça, ils ne pouvaient pas passer leur vie à s'éviter ou à se crier dessus... C'est vrai, Futur Ministre et Auror sont obligés de se côtoyer, cherchez pas c'est comme ça. Baissant les yeux, fixant le sol, l'odeur de la cigarette lui monta soudainement à la tête. Sans s'y attendre, il n'était pas non plus surpris d'un tel comportement venant d'un vert et argent. Bien sûr, c'était à prévoir, qu'il ferait tout pour se montrer insolent, même de manière si minime. « J'espère que t'es heureux. Ça en fera au moins un sur deux.. » Oh gosh, ça, par contre, il ne s'y attendait pas. Il ne pensait pas qu'il le dirait. Pas tout de suite. Il n'avait pas de discours tout prêt listant toutes les bonnes choses ayant eu lieu dans sa vie depuis qu'ils s'étaient séparés - il n'y en avait pas vraiment, à vrai dire. Il pensait, qu'un jour, en effet, il poserait indirectement cette question - le bonheur, c'est si subjectif au fond. On peut être content un jour de manger un carambar et être dégoûté le suivant à cause du temps. C'est tellement instable. Il avait déjà visualisé la scène, en détail : eux deux, se croisant dans une rue cinq ans plus tard, se reconnaissant, décidant d'échanger un verre en toute politesse, la colère ayant laissé place à une indifférence platonique. Ils auraient alors parlé de leur vie respective... Il ne savait pas à quoi ressemblerait la sienne. Il la passait sous silence, à chaque fois, sachant qu'elle ne lui plaira pas, de toute façon. Elle sera emmerdante, banale et sans intérêt : il vivra seul, dans un appartement miteux du centre de Londres, avec la routine quotidienne. Il finira par devenir alcoolique, s'étalera devant sa télé et crèvera d'un coma éthylique avec son chat, son poisson rouge et sa tortue immortels comme seul renfort. Nikky découvrira le corps et sera la seule ayant daigner se présenter à son enterrement avec des fleurs roses. Relativement acceptable comme mode de vie futur. Bref, en tout les cas, il voyait parfaitement le Walker bien casé, lui parler de sa vie de famille parfaite - comme s'il allait assumer son côté gay face à sa famille, faut pas rêver, il va suivre le modèle basique de la magnifique femme et des deux enfants (des garçons, forcément). Avec un peu de chance, l'un s'appellerait Lukas, qui sait.

La tête penchée sur le côté, toujours plongé dans ses pensées, sa voix s'éleva, d'une intonation relativement faible tout en restant dure et ironique, comme s'il se trouvait complètement ailleurs - c'est un peu le cas d'un côté. « Tout dépend ta définition d'être heureux, le seul truc positif ici c'est les brioches au petit déj'. » Il l'aidait vachement là, un truc de dingue. Soupirant en essayant de faire disparaître ses pensées morbides et déprimantes de son esprit, il appuya sa tête contre le mur. Il avait quand même du mal à voir où voulait en venir Calvin... C'est vrai, ils étaient d'accord, n'est-ce pas ? Peut-être avait-il forcé cette décision par son comportement, mais il n'avait pas été contre cette rupture officialisée à la va-vite. Au contraire, ils étaient tous les deux aussi emballés à l'idée de retrouver un vie normale, de ne plus se soucier d'être pris en flagrant délit, de pouvoir profiter sans s'inquiéter pour leurs entrevues secrètes. Ils l'avaient également tous les deux mal vécu. Mais, dis comme ça - "J'espère que t'es heureux. Ça en fera au moins un sur deux.." - on pourrait croire qu'il était l'unique responsable, ce qu'il avait du mal à accepter. La dernière sentence passait en mode repeat chez Lukas, le perturbant affreusement... Il avait ses tordes, il les avait énuméré, les avait reconnu. Cependant, il ne voulait pas être affiché comme l'unique coupable quant au mal être de Walker. Il n'avait jamais voulu une telle chose, autant consciemment qu'inconsciemment, et ne pouvait s'imaginer être le seul à foutre sa vie en l'air. C'est vrai, il devait bien détester quelque chose ou quelqu'un d'autre que Lukas Elvis Sullivan sur Terre.

Il allait regretter ses paroles. Il ne les pensait qu'à moitié, déjà. Mais ça devait sortir, c'est ce qu'on a dit non ? No more secrets. Défoule toi. Au pire tu peux toujours te pendre une fois que ce sera fait. « Je veux juste... enfin... C'est pas de ma faute, si t'es pas... heureux. » Au fond, il voulait que ce soit de sa faute. Être l'unique fléau dérangeant les plans de Calvin. Le tourmenter jour et nuit. Être important, d'une façon ou d'une autre. C'était fou, complètement insensé, mais il le voulait. Une telle dose d'égocentrisme le surprenait, mais il ne s'en sentait pas coupable. Il avait vraiment un problème dans sa tête. « Je veux dire... Il y a six mois, c'était de ma faute - et au risque de me répéter, j'en suis désolé. Maintenant, je fais plus parti de ta vie, tu te souviens ? C'est ce qu'on a dit. C'est ce qu'on a prévu. On se parle plus, c'est simple. Pourquoi ça marche pas ? On devrait réussir à retrouver un quotidien normal. J'y arrive pas. Je suis tout le temps sur les nerfs et je veux tout foutre en l'air mais je sais pas pourquoi. Je sais, je pense qu'à moi, mais ça me saoule d'être perturbé. T'y es pour rien, je crois, je sais même pas. » Paroles et paroles et parooooles. Pour le moment, il entamait les cents pas face au Serpentard, enchaînant gestes brusques et montées d'octaves. Non, ne lui conseillez pas le yoga, il s'en passera. « Je traîne avec d'autres gens, je me marre, je m'éclate. J'essaie. Encore et encore. Au début, ça fonctionne, ensuite, ça m'ennuie. Je m'amuse plus. Ils comprennent rien à la vie, ils pensent que les chinois sont comme les japonais, c'est pas vrai du tout. Tu t'en fous, ouais, mais laisse moi finir, je dois extérioriser. Si je canalise trop je risque de faire une connerie et bien que tu n'aies pas l'air contre l'idée que je m'empoisonne volontairement avec la cuisine à Delia ou que je saute par la fenêtre là tout de suite, je préfère éviter. » C'est vrai, Delia, elle cuisine mal. « Je suis pas du genre à me plaindre en général mais tant qu'à faire autant en profiter. Les gens avec qui je traîne sont cons et hypocrites. La preuve, quand ils ont su que j'étais gay même si maintenant ils pensent que je le suis pas, ils m'ont limite foutu à la porte de la salle commune. C'est dingue comment ils peuvent avoir l'esprit fermé ! Je sais pas moi faut qu'ils commencent à grandir dans leur tête ! Même Travis on dirait qu'elle m'évite et ça tu vois, ça m'énerve. J'ai envie de dire, si t'étais pas entré dans a vie, si tu m'avais pas sauté dessus dans le couloir, on en serait pas là et on vivrait sans soucis comme Timon et Pumba. Au fond, je suis pas l'unique fautif de l'histoire, t'as des responsabilités à prendre, tu es à l'origine du problème. » Se postant face à lui, à environ un mètre, le regardant de toute sa hauteur alors qu'il était assis sur le sol. Pourquoi il se sentait si mal ?

S'affalant par terre, choqué par ses propres propos, le souffle court, le cœur battant, le cerveau embrouillé. Avait-il sérieusement osé ? « Je... Je voulais pas dire ça... » Pourtant tu l'as dit, espèce de salopard prétentieux. Tu mériterais de te faire écarteler. Il s'était lâché, un peu trop violemment, ne comprenait pas ce qui s'était passé, mais savait simplement que si Calvin n'avait pas de raison de lui en vouloir deux minutes plus tôt, c'était le cas maintenant.


Dernière édition par Lukas E. Sullivan le Ven 12 Aoû - 18:34, édité 1 fois
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Calvin P. Walker

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MessageSujet: Re: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptyJeu 11 Aoû - 20:47

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Dix-sept ans aujourd'hui ou pas, cela ne changeait pas grand chose au fond, Calvin était toujours le même. Toujours buté, têtu, persuadé d'avoir toujours raison. Lukas était pour lui l'élément perturbateur de cette histoire et rien n'allait pouvoir y changer ça. De toute manière est-ce qu'on avait un jour connu Calvin rejetant la faute sur soi-même ? Après tout comment pouvait-il être à l'origine de son propre malheur. Tout simplement insensé. Ouais voilà, insensé c'était le mot. Pour lui les choses ne devaient pas se passer au simplement, après tout il avait souffert, il refusait que Lukas s'en sorte indemne, n'ayant aucunement conscience du fait que lui aussi pouvait souffrir autant que lui. Sa relation avec Lukas s'était construite un peu sans son consentement, il n'avait rien vu venir. Si bien qu'il s'était lui-même surpris en train d'embrasser le Gryffondor au détour d'un cachot. Les choses étaient aller vite, peut-être un peu trop vite au fond. Il s'était attaché trop tôt, persuadée qu'il avait affaire à un gentleman étant donné que la réputation de son ancien petit copain n'était plus à faire. À vrai dire il avait plus douté de lui-même dans cette histoire que de Luke. Tout les deux étaient sûrement persuadée que ce serai sûrement Walker qui ferai tout capoter entre eux. Mais bizarrement cela se passa autrement. Calvin n'avait pour une fois rien à se reprocher, alors bien sûr qu'il avait le droit de s'énerver mais peut-être pas de la sorte. Il avait lui aussi été un enfoiré pendant une longue période de sa vie et comme le disait son interlocuteur, il était un peu sur le point de le redevenir.

Ils étaient sur le point de passer la soirée à se renvoyer la balle, chacun tentant de reprocher à l'autre toute cette histoire au lieu d'en discuter comme des personnes calmes et posés. Tout les deux étant censés avoir tourné la page depuis un certains temps maintenant. Calvin voulait tourner la page, sincèrement. Il avait beau essayer, il n'y arrivait pas. Au fond il savait que ce n'était pas qu'une histoire qu'il fallait balayer, tout les deux le savaient mais aucun des deux n'osant se l'admettre pensant être le seul des deux à tenir aux restes de leur passé ensemble. Leur bromance fut peut-être courte, mais jamais Cal' ne s'était sentit aussi heureux et vivant. Au fond il y avait sûrement prit goût. Pendant un court instant il avait cru que lui aussi il pourrait être heureux. Mais en fait non, cela lui était tout simplement impossible. À leur rupture, tout lui semblait normal. Plus de Lukas, plus de mensonges, de petits secrets difficile à cacher. Plus besoin de faire semblant, il pourrai redevenir le même qu'avant sans aucun problème. Si seulement il n'était pas devenu aussi accro. Les premiers jours, ce fut les plus déconcertants, peut-être les plus simples au final. Il se levait en pensant à lui, mais arrivait vite à le chasser de son esprit en s'occupant intelligemment. Puis cela devenait de plus en plus de le chasser de son esprit, surtout lorsqu'arriva à nouveau la rentrée scolaire. Pendant les vacances, il n'avait pas à supporter la vue de son visage à chaque cours de potion. Là c'était le cas. Alors il avait fallu rebondir en trouvant une nouvelle dépendance afin de tout effacer. C'est là qu'intervenait la cigarette que tenait Calvin maintenant entre ses doigts.

Oh bien sûr qu'avant Lukas le jeune homme fumait. D'ailleurs sans le savoir c'était avec sa petite soeur qu'il avait prit l'habitude de partager ce moment convivable. Mais c'était seulement pour se la jouer qu'il faisait ça, faire son grand en quelque sorte. C'était peut-être pathétique, mais c'était peut-être mieux pour lui de fumer sans raison valable. Cette fois-ci, tout était différent. Le musicien ne voulait plus fumer avec Travis, plus fumer pour montrer qu'il n'avait pas peur de la mort, qu'il était tellement cool pour adresser la parole aux autres. Cette fois-ci il fumait en espérant que chaque bouffée lui permettent d'oublier ce mal qu'il ressentait et qu'il ressent encore. C'était toujours la même chose : il n' y arrivait pas. Sûrement qu'il ne fallait pas qu'il oublie ou qu'en réalité ce n'était pas ce qu'il voulait. Mais cela avait le don de l'énerver d'avantage, et alors que faisait-il pour se calmer ? Il fumait. Un cercle vicieux s'était formé en somme. Mais à choisir, Walker préférait être dépendant du tabac, de la drogue, de l'alcool ou de tout ce que vous voulez, plutôt que d'être rendue à vouloir à chaque seconde de sa misérable existence être auprès de Sullivan. Pourtant il vivait avec les deux addictions, celle dont il voulait à tout prix se débarrasser étant la plus forte.

Souffre Lukas, souffre. C'était un peu ça qu'il voulait Calvin. Souffre Lukas pour ne pas qu'il ne se sente seul, souffre pour qu'il puisse se rendre compte qu'il avait encore ce pouvoir là sur le Gryffondor, pour qu'il lui montrer qu'il tenait un temps soit peu à lui. Qu'il n'avait pas oublier tout ces souvenirs. Le regard que le brun lui adressait était sûrement le plus agressif qu'il puisse avoir en stock. C'était comme se retrouver face à son ennemi juré, sauf qu'en temps normal on ne se sent pas attiré par son ennemi juré. Qu'il ait les yeux rivés sur le sol, il ne semblait même pas s'en rendre compte en fait. Il voulait seulement se prouver qu'il était capable de le haïr autant qu'il l'aimait. Paradoxale comme phrase, mais tout à fait le ressentit actuel de Calvin. Quand on y repense, il avait perdu sa tranquillité d'esprit le jour de sa première conversation avec Lukas. Depuis il ne cessait d'être en désaccord avec lui-même, à se questionner, à ne plus savoir qui il était. Même aujourd'hui il l'ignorait. L'amour devait pourtant avoir le don de rendre une personne complète, sauf que là il se sentait détruit. Incapable de se reconstruire, de vivre à nouveau sa vie paisible d'avant.

Il n'avait jamais trouvé sa vie paisible en réalité, c'était tout le contraire. Mais maintenant, après tout ça, Calvin se rendait compte qu'il n'avait finalement jamais eu de quoi se plaindre. Il avait toujours vécue dans une zone de confort, s'interdisant de s'attacher à quiconque bien qu'il y ait cependant des exceptions. Il avait osé en sortir pour de bon une fois, et maintenant il passait le reste de son existence à le regretter. Ahalala, rien de plus tragique d'un ado dans la tourmente. Il avait beau se dire qu'il y avait bien plus grave dans la vie, qu'au fond il avait quand même de quoi être heureux comme des amis, la musique, le sport... Jamais il n'arrivait à se sentir vivant. Dis lui que tu es heureux Lukas, qu'il puisse lui aussi essayer de faire de même. Que ça l'aide à se faire une raison. Au fond c'était cette réponse qu'il attendait. Dis lui que t'es heureux comme ça lui aussi il essayera de faire semblant de l'être, et peut-être qu'un jour il finira par croire ses propres mensonges. Calvin avait finalement laissé la cigarette se consumer d'elle-même pendant quelques instants, croisant la tête entre ses jambes le temps de réfléchir à la situation. Impossible, il n'arrivait pas à penser. Dès qu'il essayait, des tonnes de souvenirs lui revenaient en tête. Limite il avait à l'instant même envie de supplier Lukas de lui jeter un sortilège d'oubliette. Peut-être qu'au fond ça le soulagerai.

Lorsque la voix de Lukas s'éleva, pour répondre cette fois-ci à sa question, Cal' releva son visage et reporta son attention sur le Gryffondor. De toute manière il avait déjà plus que toute son attention, et c'était bien ça le problème. Non, il n'avait pas le droit d'insinuer que lui non plus n'était pas heureux. À quoi cela avait-il servit de faire tout ça alors ? À rien finalement ? Non Lukas, reprend toi et dis lui que tu vas bien en fait. Qu'ils n'avaient pas fait ça pour que tout les deux se retrouvent à regretter l'autre. Parce-qu'au fond, c'était totalement ça. C'était à la fois stupide, et pathétique. Calvin soupira alors au même moment que le rouge et or, il aurait pu en sourire, mais il n'en avait pas envie. Attends d'entendre la suite alors Calvin, comme si cela ne pouvait pas être pire. Les excuses n'y changeront rien, mais au moins il était maintenant conscient qu'ils étaient un peu tout les deux dans le même état émotionnel. À savoir dans l'incapacité d'oublier l'autre. Ils avaient eu beau essayer, c'était impossible. Chacun des yeux ayant cru cela possible, mais ayant tort au final. « Comment aller de l'avant lorsqu'on est obligés de se voir pratiquement tout les jours de la semaine ? Comment passer à autre chose quand tout finit par me ramener à toi ? J'arrête pas d'y penser, j'y pense trop même. Ça me tue jour après jour, tu me tue Lukas... Alors ne dis pas que tu n'as rien à voir dans tout ça. Que tu le veuilles ou non, tu y es pour quelque chose. »

Il avait dit tout cela d'une voix faible, comme s'il s'apprêtait à rendre son dernier souffle. Bien sûr que ce n'était pas le cas ! Peut-être était-ce le froid qui avait eu cet effet là sur sa voix, peut-être que non en fait. Lukas commença à faire les cent pas autour de lui, cela donnait presque le mal de à Calvin qui se sentit obligé de se lever avant de tirer à nouveau une bouffée. Il se trouvait stupide à lui reprocher d'être l'objet de ses pensées. Comme s'il y était pour quelque chose... Bien sûr qu'il y était pour quelque chose. Luke enchaina, en lui disant qu'il avait essayé de traîner avec d'autres personnes, mais qu'au fond ces personnes avaient toutes fini par le décevoir. « J'ai envie de dire, si t'étais pas entré dans a vie, si tu m'avais pas sauté dessus dans le couloir, on en serait pas là et on vivrait sans soucis comme Timon et Pumba. Au fond, je suis pas l'unique fautif de l'histoire, t'as des responsabilités à prendre, tu es à l'origine du problème. »

Si pour être honnête, auparavant il n'avait aucune raison valable de lui en vouloir, cette fois-ci il avait bien le droit de s'énerver. Lukas avait comme qui dirait franchit une limite, que Calvin avait quand même déjà franchit depuis quelques instants. Ils se regardaient maintenant de la même manière, ils étaient d'égal à égal. À un mètre à tout casser l'un de l'autre, ils se regardaient, Calvin sentant le poids des mots qu'il venait de prononcer l'achever sur place. La cigarette ni changera rien, tu le sais Calvin, cette fois-ci trop c'est trop. Lukas s'en était bien rendu compte sûrement vu qu'il venait de s'étaler par terre comme Calvin tout à l'heure. Avait-il osé lui dire tout ça ? Ou avait-il seulement fait un cauchemar ? Il était en plein doute là. Cal n'arrivait plus à sentir le froid lui glacer les os, ni même le contact du mur contre son dos. Il ne sentait plus rien, juste de la haine, de la colère. De la tristesse surtout. Ses yeux étaient humides, il espérait que cela passerai inaperçu, il n'aimait pas pleurer. Il détestait cela à vrai dire. Mais Lukas l'avait poussé à bout, il n'était pas sûr d'être capable de répliquer. Jamais il ne s'était sentit aussi faible. Et sa maigre tentative de rattrapage ni changerai rien à vrai dire il ne l'avait même pas écouté.

« Je... Je suis un problème pour toi c'est bien ça ? » Calvin avait du mal à articuler, il avait même du mal à rester complétement conscient, il avait mal, pire même. Ne pleure pas Cal, si tu pleures tu es faible, si tu es faible t'es mort. Alors non, ne pleure pas. Be strong. « Tu n'as donc plus aucune considération à mon égard ? Alors sache que je m'excuse voilà. Pardon Lukas... Pardon de t'avoir embrassé et d'avoir aimé ça, d'être venue à ta putain de soirée. Pardon d'avoir cru que j'avais tout pour être heureux, pardon d'avoir été jaloux en te voyant avec quelqu'un d'autre, d'avoir mis ta réputation en grand danger, d'avoir été un obstacle dans ta future carrière aussi sûrement, de t'avoir emmené derrière cette stupide colonne avec moi. Pardon de t'avoir aimé et de sûrement continuer à le faire sans que je n'ose pas me l'avouer. » Bordel, ça faisait un bien fou en fait ! Calvin en venait à comprendre pourquoi Lukas n'arrêtait jamais de parler, vider son sac comme ça lui permettait d'aller mieux étrangement. Il n'allait donc pas s'arrêter là. « Je m'en vais maintenant. Et je te jure que je ferai tout pour t'oublier. Tu n'auras plus à t'en faire pour moi, parce-qu'au fond ouais, je veux que tu sois heureux. Histoire que j'ai des chances de l'être moi aussi.. Non, oublie, c'est parce-que je t'aime en fait. Ouais voilà, c'est sûrement ça. »
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Lukas E. Sullivan

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MessageSujet: Re: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptySam 13 Aoû - 16:00

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Il se le répétait souvent, mais parfois il ferait mieux de se la fermer. C'était ce qu'on lui disait aussi, il n'était pas le seul à le penser. En tant que Gryffondor, il devrait passer plus de temps à agir sans réfléchir plutôt qu'à prononcer des discours ringards et insensés. Ouais, il devrait juste arrêter de se prendre la tête et foncer dans le tas comme il l'avait si souvent fait par le passé, quitte à se planter sur toute la ligne. A croire qu'avec Calvin il ne voulait plus se permettre aucun faux pas, aucune erreur, lui en ayant déjà fait voir de toutes les couleurs. Tout devait être calculé si bien qu'il s'empêchait d'être sincère avec lui-même, sans se rendre compte de l'importance de ses mots qu'ils prononçaient à la chaîne. Il pensait suivre le bon chemin, agir de la manière la plus correcte et la plus saine pour eux deux - autrement dit en s'évinçant de sa vie aussi brutalement que possible pour ne pas le faire regretter. Pourtant, il ne faisait que se supporter un peu moins de seconde en seconde. Il était en plein duel contre sa propre personne et c'était loin d'être aussi amusant qu'on pouvait l'imaginer. Le pire dans tout ça, c'était de se rendre compte de la douleur qu'il infligeait également au Serpentard, de sa réaction face à une telle expression. D'un côté, il s'en foutait presque, aussi étonnant que cela puisse paraître. Il se disait que ça finirait par passer, qu'il lui fallait le temps de digérer ce qu'il venait de lui balancer, qu'au final il n'en ressortirait que plus fort. Il allait définitivement le rayer de son agenda, il tournerait la page, la déchirerait, voir la brûlerait, et ça soulagerait le rouge et or de le savoir épanoui. Mon dieu, mais qu'est-ce qu'il pouvait se détester avec son point de vue arrogant ! Il ne lui laissait même pas le choix, pas une intervalle pour s'exprimer, il l'obligeait juste à encaisser sans rien dire. C'est là qu'intervient l'autre côté, celui qui souffrait, celui qui se sentait coupable, détestable, ne pouvait même plus tenir debout tellement il avait l'impression de se trahir et de se montrer injuste. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être à ce point centré sur lui-même, il se surprenait, et pas en bien.

« Je... Je suis un problème pour toi c'est bien ça ? » A dire vrai il était aussi la solution. Lukas était difficile à cerner quand il le voulait. Il ne sait pas se décider, ne sait pas faire de compromis, ignore ce que ça veut dire choisir. Pour lui c'est toujours tout ou rien. Alors quand le tout et le rien se mélangent... C'est vrai, d'un côté, il pouvait avoir "tout" avec Walker mais cela valait un "rien" niveau cote locale. Alors qu'au contraire, s'il gardait ce "tout" concentré sur sa personne, il gagnait un "rien" quant au sujet du vert et argent. Vous imaginez un peu l'embrouille dans sa tête ? Il s'y perdait tellement qu'il avait qu'une envie, tomber dans les pommes, devenir amnésique et s'installer au Mexique. « Tu n'as donc plus aucune considération à mon égard ? Alors sache que je m'excuse voilà. Pardon Lukas... » Mais c'est pas ça qu'il voulait ! Il voulait simplement... Aucune idée. Il savait juste que l'entendre s'excuser - pour rien, franchement, pour rien - ne faisait que le mettre une nouvelle fois face à sa connerie et sa stupidité. La preuve qu'il était dérangé... « Pardon de t'avoir embrassé et d'avoir aimé ça... » J'embrasse bien, mais je suis pas le meilleur. « ... d'être venue à ta putain de soirée... » J'ai mal choisi mes invités, ça arrive ! J'en refais une à Halloween, ça te dit de venir ? « Pardon d'avoir cru que j'avais tout pour être heureux... » T'as tes boucles, c'est déjà beaucoup. « ... pardon d'avoir été jaloux en te voyant avec quelqu'un d'autre... » Je comprends, me partager c'est pas facile. « ... d'avoir mis ta réputation en grand danger, d'avoir été un obstacle dans ta future carrière aussi sûrement... » T'inquiètes pas je me débrouille bien tout seul pour foutre en l'air mon cv ! « ... de t'avoir emmené derrière cette stupide colonne avec moi... » Il y a plus confortable mais c'était pas mal. « Pardon de t'avoir aimé et de sûrement continuer à le faire sans que je n'ose pas me l'avouer. » Moi aussi je... Stop. Les réactions en direct live de ses pensées, en écho aux paroles de Calvin, sont momentanément interrompues suite à un bug de serveur. Relecture en cours. BIP BIP. Virus détecté. Nettoyage de disque conseillé... Chargement... Annulé.

Très préhistorique comme manière de commander son cerveau mais il n'avait pas vraiment le choix. Il en était réduit à des onomatopées, des verbes d'injonctions ou pour faire plus simple au silence total. Black out. Si lui parlait pour ne rien dire, d'autres arrivaient à en faire passer plus en une phrase, en une minute, qu'en des tonnes de discours sur une année. « Je m'en vais maintenant. » Où ça ? Où il s'en allait ? « Et je te jure que je ferai tout pour t'oublier. » Oublier quoi ? L'oublier lui ? « Tu n'auras plus à t'en faire pour moi, parce-qu'au fond ouais, je veux que tu sois heureux. Histoire que j'ai des chances de l'être moi aussi.. » Parce qu'être heureux séparément ça marche dans certains cas, malgré tout ? « Non, oublie... » Oui, efface tout, tout de suite. « ... c'est parce-que je t'aime en fait. » Tout. « Ouais voilà, c'est sûrement ça. » Ça ? Sûrement ? Il pouvait pas se montrer plus clair là ? Non sérieusement il pouvait pas juste dire Je t'aime et s'arrêter ou alors développer pour s'expliquer ? Fuck Lukas, va donc te pendre, tu as déjà plus que tu ne pouvais espérer. « Tu ne peux pas. » Déglutissant péniblement, les mains légèrement tremblantes, il n'osa pas bouger d'un pouce. Le ton de sa voix était, bien que plus agréable et moins offensif qu'avant, toujours sans appel. Comme s'il affirmait une vérité générale incontournable. « Tu ne peux pas m'aimer après ce que j'ai fais, ce que j'ai dis, ce que j'ai insinué. Je t'ai insulté devant Nikky, devant les autres. J'aurais été capable de n'importe quoi pour te descendre face à toute l'école si... S'il me restait pas un minimum de bon sens. » Au moins, il l'avouait, il n'allait pas s'en cacher. Prétendre que pendant ces six derniers mois, il n'avait fait que prêcher la bonne parole, faisant ses louanges aux quatre coins du château. Les diverses filles se montrant d'ailleurs trop proches du vert et argent devaient encore se souvenir des rumeurs plus ou moins saines ayant mystérieusement tournées à leur sujet les jours suivants... Non voyons, il n'y était pour rien, le petit Sullivan, c'était trop gamin comme réaction pour venir de lui !

Se redressant, avec quelques difficulté, il tourna le dos à son interlocuteur avant de continuer - parce qu'il avait toujours autant à partager. « Tu te rends compte qu'on est en train de répéter les mêmes erreurs ? La déclaration dans un endroit clos, tout ça ? On retrouve le même schéma. Je suis pas certain d'avoir envie de... de recommencer. » C'est lui qui disait ça ? Lui qui aurait tué pour entendre de nouveau les mots "Je t'aime" sortir de la bouche du Serpentard ? Lui qui répondait aussi froidement à une telle annonce alors qu'en réalité il brûlait de l'intérieur ? Il n'y peut rien. Il n'est pas à Serdaigle, il n'a pas leur sens de la logique et de la finesse. Il n'est pas à Poufsouffle, manque de niaiserie pour lui sauter au cou à la première occasion. Encore moins à Serpentard, pas assez rusé pour se tirer d'affaire sans encombre. Il est à Gryffondor, il est rude, un peu trop, il manque de tact, à moitié taré et raté. Il n'y peut rien. Il n'y peut rien non plus si il se met à se marrer, plus nerveusement que nécessaire, s'appuyant près de la porte, empêchant ainsi indirectement Calvin de sortir comme il le souhaitait. Il est en plein esprit de contradictions - pour ne pas citer la chanson d'Emily - à vrai dire. Il voulait le voir partir, être tranquille, pouvoir péter un câble tout seul comme il le faisait souvent ces derniers temps, laisser comme dernière impression cette image de rouge et or détestable et infréquentable. En même temps... Quelques minutes de discussion, après une moitié d'année d'abstinence, ce n'était définitivement pas équitable. Alors, c'était décidé, il ne le laisserait pas sortir. Je l'ai dis que Lukas n'était pas du type mec logique et tout ce qu'il y a de plus équilibré ?

Le sourire ironique sur son visage s'efface alors qu'il passe une main sur ses yeux, essuyant les quelques larmes s'en étant échappé avant de prendre une grande inspiration. C'était dur, dur d'être confronté de nouveau à la réalité et à ses craintes les plus profondes. Il savait qu'un jour où l'autre, ici ou ailleurs, il aurait à faire face à cette situation, mais ça ne l'empêchait pas de vouloir repousser l'échéance au possible. Il avait apprécié, être remis en haut de l'échelle sociale de sa maison, toute cette attention. Il avait apprécié mais il manquait ce quelque chose. Un quelque chose d'indispensable. C'est comment qu'on appelle ça ? De la sincérité, non ? Oui c'est ça. Il n'allait pas se remettre à monologuer sur l'hypocrisie des étudiants, mais on en revenait toujours à cela, après tout. La peur d'être mis à l'écart après tant d'années sous les projecteurs... Outch. Il fallait bien qu'il se mette dans la tête, néanmoins, qu'une fois sorti de cette école dans quelques mois, il recommencerait à zéro. Ne voulait-il pas prendre de bonnes bases, de bonnes résolutions ? Quitte à tout reprendre du début, pourquoi... pourquoi ne pas vraiment tout reprendre ? C'est vrai, s'il voulait se lancer dans le monde adulte, il devait le faire sous son vrai jour, pas sur cette image construite pendant ces études. Il s'imaginait bien que ce ne serait pas aisé, mais il voulait tenter. Il le regretterait jusqu'à la fin s'il ne le faisait pas... Le problème, c'était ces "quelques mois" restant. Et ce qu'il avait fait, aussi, son comportement de merdeux de première.

Pivotant, se rapprochant de Calvin, plus près que jamais depuis le début de cette conversation, il se remit à le fixer dans les yeux, sans aucune haine, sans aucun reproche injustifié, sans aucun dénigrement. Mon dieu, il en avait presque oublié à quel point c'était agréable, simplement de l'admirer. De le regarder juste... pour le regarder. « Je te mérite vraiment pas. » Le souffle court, se frottant la nuque, il se remettait en question comme il se remettait eux en question. « Je suis pas parfait, comme beaucoup se le mette en tête, j'en suis loin en fait. J'ai bien le mental d'un salopard qu'aime pas être... remis à sa place, chez les loosers. Je crois qu'en fait, je te ressemble pas mal, sauf que tu vaux beaucoup mieux que moi. On... On est trop semblable, au fond, pour s'assembler. On se détruit même sans être ensemble ! Je sais pas si je suis capable de le supporter, même si le bon à rien que je suis aime ce Calvin Paul Walker qui s'assume... Peut-être que moi non plus, je veux pas rester avec toi parce que je t'aime trop. On est dans une impasse. On en a pas assez parlé la dernière fois, on a juste... foncé dans le tas. » Arrête de parler bordel, tu vois pas que ça sert à rien ? « On a tous les deux prit un an de plus, depuis la dernière fois, pourtant on en est toujours au même point. » Il n'allait pas résister longtemps, ses tympans explosaient tellement son rythme cardiaque était puissant. Calme toi mec, tu vas devenir sourd là. Réfléchis, réfléchis, ne saute pas les étapes... Non, la seule chose qu'il allait sauté, c'était les quelques centimètres entre eux... ou pas. Il ne pouvait pas se le permettre, bien que son visage soit excessivement prêt, il ne pensait pas le moment venu de réitérer un tel acte d'une si grande importance à ses yeux. « J'espère qu'un jour tu me pardonneras pour t'avoir fait endurer tout ça. »

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Calvin P. Walker

 Calvin P. Walker
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MessageSujet: Re: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptyDim 14 Aoû - 23:27

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Il n'y comprenait rien, non vraiment rien. Il lui donnait bien ce qu'il voulait non ? Ce n'était pas ce qu'il souhaitait après tout ? Que Calvin l'oublie et qu'ils passent tout les deux à autre chose ? Le Serpentard lui offrait la possibilité d'un nouveau départ, il était sur le point de partir et cette fois ci pour de bon. Du moins il essayerai vivement, certain désormais que plus rien ne pourrai les lier dans le futur. Ils avaient eu un passé ensemble, mais ce temps là était révolu, voilà il fallait tourner la page. Cal était d'ailleurs sur le point de fermer le livre, mettre le point final au chapitre Lukas et cette fois-ci, c'était vraiment ce qu'il voulait. Cette conversation fut peut-être le choc émotionnel dont Calvin avait eu besoin pour ouvrir les yeux, pour se rendre compte qu'il n'allait pas perdre indéfiniment son temps pour lui. Oui enfin voilà, le gryffondor en avait décidé autrement. Fallait savoir quand même. Peut-être que c'était un jeu pour lui, faire tourner Calvin en bourrique histoire qu'il devienne fou. C'était sûrement trop tard d'ailleurs. Non vraiment, il ne comprenait pas ce qu'il lui passait par la tête, sans doute que lui non plus. Après tout, ce soir il avait dit tout et son contraire, de même qu'il continuait à penser que d'un côté ce ne serai jamais vraiment fini eux deux. Après tout comment finir une histoire par une déclaration. N'était-ce pas ce que Calvin venait de lui faire indépendamment de son intention ? En gros, il le quitte mais en ayant toujours des sentiments pour lui. Bah oui, c'était tout à fait normal. Mais qui à dit qu'ils étaient normaux tout les deux ? Personne, voilà.

Et puis qu'est-ce qu'il entendait par "tu ne peux pas" ? Si, bien sûr qu'il pouvait partir, il voulait peut-être qu'il lui montre ? D'un autre côté, le coeur de Calvin se sentait prêt à exploser à l'entente de cette phrase, comme s'il avait à peine osé espérer que ce moment se produise. À peine, parce-que comme il l'avait dit, il avait prévu d'arrêter de ce faire de faux espoir. Mais comment faire lorsque Sullivan s'y met, en essayant de le retenir alors que tout ce qu'il avait à lui dire était déjà dit. En même temps il s'était sans doute obligé à réagir, après tout Calvin venait de lui ouvrir son cœur. Il s'en voulait d'ailleurs, ça faisait assez mal. Heureusement qu'il ne le faisait pas souvent, c'était trop douloureux. Pourquoi cet élan si désespéré ? Il l'ignorait à vrai dire, c'était comme s'il s'était mis à réfléchir à voix haute sans même faire gaffe à la présence de la personne qui occupait ses pensées. D'ailleurs cela se sentait, ses phrases étaient assez maladroites, limite il se mettait à bafouiller alors que cela ne lui ressemblait absolument pas. À choisir il ne sait pas ce qu'il aurai préféré : que Lukas le retienne, histoire de discuter de ce qu'il venait de dire et surtout savoir ce qu'il en pensait lui parce-que du côté de Calvin on connaissait maintenant parfaitement son point de vue. Ou alors qu'il s'en aille, le lâche de base, mais s'évitant ainsi de souffrir une énième fois au passage. Oh et puis il n'était plus à ça prêt, autant rester. De toute manière il n'avait pas le choix, il ne POUVAIT pas partir. Qu'est-ce qu'il lui voulait ? Pourquoi il ne bougeait pas ? Allons réagis ! Calvin sentait son coeur s'emballer, s'attendant à tout et son contraire. Il n'arrivait plus à le comprendre, plus depuis six mois.

Il avait beau lui dire qu'il pouvait pas l'aimer après tout ce qu'il avait fait après leur rupture, après tout ce qu'il avait dit. À vrai dire, Calvin s'en doutait qu'il avait sûrement du le descendre comme jamais après toute cette histoire, c'était limite normal. Mais non, il ne voulait pas lui trouver des excuses. Seulement arriver à l'oublier, voilà ce qu'il voulait. En gros c'était : dis moi qu'il n'y a plus rien entre nous et j'arriverai à aller de l'avant. Pourquoi il n'avait jamais le droit d'entendre ce qu'il avait envie d'entendre ? Non, il n'était pas pardonnable, il était censé lui en vouloir. Mais bon, il avait fait un peu la même chose de son côté. Sauf que c'était son meilleur ami qui en avait fait les frais. Il l'avait retenu pour ça alors ? Même d'entendre qu'il continuer de l'aimer cela semblait répugner le Gryffondor qui s'était sentit obliger de lui donner des raisons de le détester. C'était donc ce qu'il voulait ? Ne pouvaient-ils pas juste s'ignorer ? Peut-être même qu'un jour ils se réveilleraient tout les deux, des années plus tard en pensant qu'il était enfin temps d'oublier toute cette histoire et peut-être même essayer de devenir amis. Non, ne rêves pas trop Calvin, cela n'arrivera jamais. C'était légèrement décevant. C'était juste pour ça qu'on l'avait empêcher de partir ? Lui qui était dans sa lancée, prêt pour un vrai nouveau départ. Enfin pas si nouveau, il comptait surtout redevenir l'ancien Calvin, celui entourés de filles, que l'on ne soupçonnerai jamais d'avoir eu une aventure avec quelqu'un du même sexe que lui.

Le Serpentard foudroya Lukas du regard, l'air de dire : c'est tout ? Tu n'as rien d'autres à me dire ? À vrai dire il ne comprenait pas. Mais il se rendit vite compte que ce n'était peut-être pas tout ce qu'il avait voulu lui dire. Le rouge et or venait de se redresser et de tourner le dos à Cal. Ok. Non à vrai dire ce n'était pas "ok". Chacune de ses réactions avaient le don de le surprendre. Mais que voulait-il bon sang ? « Tu te rends compte qu'on est en train de répéter les mêmes erreurs ? La déclaration dans un endroit clos, tout ça ? On retrouve le même schéma. Je suis pas certain d'avoir envie de... de recommencer. » Mais qui avait parler de recommencer ? Hey oh Lukas, Calvin avait l'intention de partir ! C'est toi qui l'a retenu. N'empêche que la constatation du Gryffondor le fit sourire, certainement pour la première fois de la soirée. Il avait raison, il y avait comme une impression de déjà vue dans cette histoire. Sauf que cette fois-ci ils n'étaient plus dans les cachots, sans doute leur lieu de prédilection quand on repense à tout ce qu'ils avaient vécues là-bas. Calvin se sentait légèrement idiot d'être retombé là-dedans. Quelle assez mauvaise idée de lui dire qu'il l'aimait juste avant de partir. En plus de parler de problèmes, il lui parlait d'erreur maintenant. Oui, sans doute que tout ceci n'était qu'une erreur. À ne surtout pas reproduire. Mais bon, la déclaration avait été inévitable, impossible à nier. Alors autant le partager, se confier à l'autre en espérant que cela le soulage que cela lui permette d'aller de l'avant.

Quelle situation complexe. Pour être tout à fait honnête, le Serpentard n'avait aucune idée de comment il devait réagir face à ça. Et Lukas qui lui bloquait la sortie en plus. De toute manière il attendait certainement une réponse. « Tu as raison, j'ai fait une connerie. Encore une fois. Oublie veux-tu ? On ne recommence rien, je vais juste partir et... et voilà. Tu feras ta vie, je ferai la mienne. Ce sera génial ! J'ai hâte. » Lukas eut même droit à un petit sourire forcé histoire de montrer qu'il pouvait se montrer enthousiaste. Enfin il ne voyait pas il était de dos, c'était uniquement pour se convaincre lui même en fait. De toute manière il ne savait pas non plus ce qu'il voulait, alors n'importe quelle réponse lui semblait la bonne. En plus celle-ci lui semblait la plus raisonnée et la moins douloureuse. Là c'était donc le moment où le rouge et or allait se décaler pour laisser passer l'autre brun afin de se rendre... ailleurs qu'ici. Fini les larmes et tout le tralala, Calvin semblait presque voir une fin à cette longue conversation, et surtout il semblait voir le bout du tunnel qu'il avait cherché désespérément pendant près de six mois. C'était long, laborieux, mais il y arrivait maintenant. Le Gryffondor était toujours dos à lui, c'était horrible d'entendre une personne sans l'avoir en face. Non rectification, il avait envie de voir son visage, tout simplement. Un vrai bordel dans l'esprit du bouclé. Ok, alors il y a une seconde tu voulais juste partir, et maintenant tu veux qu'il te regarde ? Mais va te faire interner Calvin.

Surprise ! Sa prière fut exaucée, enfin en quelque sorte. Ils étaient de nouveau face à face, mais... WHAT THE FUCK ? Qu'est-ce qui lui prenait de se rapprocher autant et de le regarder de la sorte. C'était vraiment cruel de lui faire vivre cela. Pas maintenant ! Voulant à tout prix éviter de se retrouver un peu trop proche du Gryffondor, Calvin eut comme premier reflex de reculer, finissant le dos appuyé contre l'un des murs. En réalité Cal n'avait pas réculé de beaucoup, ils étaient toujours aussi proche, ce qui avait le don de le rendre mal voir très mal à l'aise. La première fois qu'ils s'étaient retrouvés assez proche avait déjà été très déconcertante, cette fois-ci ça l'était tout autant. « Je te mérite vraiment pas. » Oh non... il n'avait pas dit ça ? « Stop, arrête... » Totalement désappointé, au bord de la crise nerf, le jeune homme passa nerveusement une main dans ses cheveux. Il se sentait trembler. Très désagréable cette sensation. Qu'il se taise, c'était tout ce qu'il voulait. Qu'il ne lui fasse pas dès maintenant oublier ce qu'il venait de se promettre. Pourtant non, il avait décidé de continuer. Et en entendant le reste de son discours, Calvin cru à plusieurs reprises que son coeur allait cesser de battre et pour de bon cette fois. Il ne voulait pas être le gars sensible, celui que l'on pouvait atteindre avec des mots. Pendant toute ces années il avait lutter, il avait construit sa réputation un peu sur le mythe du gars avec le coeur de pierre. Mais là... Comment ne pas réagir. Comment partir après tout ce qu'il venait de lui dire ? «Je sais pas si je suis capable de le supporter, même si le bon à rien que je suis aime ce Calvin Paul Walker qui s'assume... Peut-être que moi non plus, je veux pas rester avec toi parce que je t'aime trop. On est dans une impasse. On en a pas assez parlé la dernière fois, on a juste... foncé dans le tas.. »

Est-ce qu'il pouvait arrêter cinq minutes d'être dans ses pensées ? Il avait juste sur toute la ligne, sauf peut-être au moment où il disait qu'il était trop bien pour lui. Non ça franchement, c'était des foutaises. Tout les deux avaient leur aspect positif et négatif bien que ce soir c'était plus le dernier qui était ressortit. La dernière fois, il y a six mois de cela après la fête, ils en étaient simplement venu à rompre comme ça. Histoire de popularité tout ça. Ils n'avaient jamais abordé leurs ressentis. C'était peut-être cela le fond du problème, ce qu'il leur avait fait défaut. Oui voilà, comme disait Lukas : ils avaient juste foncé dans le tas. En même temps avec deux fortes têtes comme Lukas et Calvin, ce n'était pas surprenant. C'était pour ça alors qu'il l'avait empêché de partir ? Finalement Calvin comprenait mieux et se sentait rassuré à la fois. Non c'était pire, son coeur battait à une vitesse pas possible. Et pour être honnête, c'était à partir de ce moment là qu'il se sentait à nouveau revivre. D'être à nouveau si prêt de lui, entendre qu'il l'aimait... Mais mince, ils en étaient alors vraiment au même point que la dernière fois. Même scénario, la suite... Non, mieux valait ne pas y penser. Pendant un temps il avait commencé à réussir à se persuader qu'il arriverai à l'oublier, qu'il en était capable. Mais là, Lukas le faisait clairement replonger. Qu'est-ce qu'il pouvait se sentir faible, les yeux plongés dans les siens, dangereusement prêt. Il avait juste envie de... « Non ! Pourquoi tu fais ça Lukas ? Pourquoi tu me regardes comme ça, pourquoi tu ne me laisses par partir ? J'en ai pas envie, mais je pense que c'est peut-être mieux pour nous. Regarde, on est sur le point de répéter le même scénario là.. Pourquoi ce serai différent cette fois ? Tu l'as dis toi même, on a pas tellement changé depuis... »

Et normalement, si on s'en tient au scénario, c'est sur cette pensée totalement défaitiste que Calvin finit par plonger son regard dans celui de Lukas, essayant vainement d'en tirer quelque chose, sans se rendre compte qu'ils ne faisaient que de se rapprocher d'avantage. Et c'était sans doute à ce moment que là que le jeune homme finissait par embrasser l'autre jeune homme à la surprise de ce dernier. Non, pas cette fois. Ils ne voulaient pas... en fait si ce n'était pas l'envie qui lui en manquait, il suffisait d'entendre son rythme cardiaque ou de lire ses pensées pour s'en rendre compte. Mais il ne pouvait pas. C'était comme faire un bond dans le passé, et quand on sait comment ça s'est terminé, mieux valait éviter. « J'espère qu'un jour tu me pardonneras pour t'avoir fait endurer tout ça. ».... Ouais bon, s'il le provoquait de la sorte, cela allait être plus difficile que prévu de résister. Jouait-il avec ses sentiments ?... Tiens ce n'était pas la question que Lukas avait posé à Calvin il y a plus de six mois de cela ? On avait vraiment l'impression d'être face à un remake de la scène dans les cachots. Plus possible de partir après ça. Continuant de fixer sans la moindre réaction de sa part le Gryffondor, les yeux de Calvin se remettaient encore une fois à scintiller. Non non, il n'allait pas pleurer. C'était sans doute l'émotion, quand il repensait aux six mois qu'ils venaient de passer. Seul, à ne penser qu'à lui en fin de compte. Au fond, il n'avait pas envie de continuer à mener cette existence. « Une nouvelle année commence... On devrai peut-être... pas oublier mais essayer d'aller au delà du passé et se concentrer sur le futur... » allait-il oser ? « Notre futur ?» Calvin Paul Walker, ou l'art de dire tout et son contraire. Comment on se sent après ça ? Totalement ridicule. Qu'est-ce qu'il pouvait être faible face à Sullivan. Il était sa plus grande faiblesse. N'empêche qu'il avait de plus en plus de mal à respirer le pauvre.

Ce rapprochement, ce n'était pas une très bonne idée au final. Cela perturbait totalement Walker. Il en avait envie, certes. Mais était-ce finalement le moment ? Hum... Et depuis quand le jeune homme se posait-il la question, lui qui sans prévenir avait embrassé Lukas après le cours de potion alors qu'ils n'étaient ni plus ni moins que des amis ? De drôles d'amis certes. Oui mais non.. Il ne fallait pas faire comme avant, ne pas reproduire les mêmes erreurs. Donc c'est simple, même s'il en mourrait d'envie, Calvin ne bougerai pas. Il était déjà trop proche de Sullivan, ça le perturbait. Déjà rien que la vue de son visage, après six mois d'une sorte d'abstinence, cela le mettait dans un état proche de la crise d'hystérie. Alors imaginez s'ils en venaient à plus que des regards échangés.
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Lukas E. Sullivan

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MessageSujet: Re: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptyMar 30 Aoû - 0:09

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I make things so complicated... Il ne savait plus ce qu'il voulait, ce qu'il attendait, ce qu'il appréhendait, ce qu'il anticipait, ce qu'il disait, ce qu'il faisait. Il n'avait même pas vraiment calculé cette distance si... réduite, entre eux. Oh, il pouvait nier autant qu'il le voulait, qu'est-ce que ça changerait aux faits ? « Désolé, je me rendais pas compte de ce que je faisais, je t'en prie, tu peux partir maintenant, j'ai fini mon numéro de détraqué. » Il aurait sans aucun doute été capable de prononcer une connerie pareille après tout son discours sur... C'était quoi d'ailleurs, cet écoulement de paroles légèrement insensées sur les bords ? Un moyen comme un autre de le retenir. Il n'allait pas le cacher, il n'aimait pas être descendu au même niveau que ces groupies dérangées devant se contenter de l'admirer de loin sans pouvoir le toucher. Il avait été plus que ça. Il était plus que ça. Du moins, s'il en croyait les révélations du vert et argent. Sullivan faisait parti de cette élite inconstante, celle à laquelle on doit donner tout ou rien, parce qu'elle ne connaît pas de juste milieu. Il avait eu tout... puis rien. Il avait réussit à gérer, d'une manière ou d'une autre, bien que difficilement dans les deux cas. Néanmoins, maintenant que Calvin avait transformé ce ''rien'' en très très (...) très petit ''quelque chose'', il ne pouvait plus faire semblant de ne pas être atteint par la situation. Il avait tout balancé, en large, en long, en travers, il ne s'entendait plus, il ne faisait même pas l'effort d'être compréhensible, de donner un sens à ses mots, d'écouter ce qu'avait à répondre Walker à ses tirades. Il enchaînait aveux sur aveux sans savoir vraiment si cela allait mener à quoi que ce soit. Après tout, qui ne tente rien, n'a rien.

Il avait terminé, à bout de souffle, se mordant l'intérieur de la joue pour se retenir de continuer. Il aurait pu en rajouter des tonnes. Et oui, en tant qu'idole de sa maison, il se devait d'avoir un comportement excessif digne des célébrités de temps à autre. Parfois, cette capacité de jouer le dramatique à son paroxysme refaisait surface. Ce n'était pas vraiment le moment d'user d'artifices, alors qu'il venait de se promettre de ne plus miser sur le mensonge et le factice. « Agir soft », une toute nouvelle notion pour notre jeune anglais, qu'il ferait mieux d'intégrer au plus vite s'il ne voulait pas voir ses toutes récentes résolutions partir en fumée. Ce léger silence entre eux l'angoissait cependant. Bon signe ? Mauvais signe ? Est-ce que Calvin le trouvait affreusement pathétique ou plutôt irrésistible, dans cette mise en scène à la Roméo et Juliette ? Un amour passionné les liant tous deux, mais leur position sociale ne jouant pas en leur faveur, ils doivent vivre – que dis-je, survivre – cachés. Lassés, ils pouvaient très bien décider de s'exiler dans un pays lointain et désertique où ils pourraient vivre heureux, suivant l'exemple de ces deux modèles mythiques de la tragédie. Mais partout, le sort les rattraperait. Ils étaient... maudits. Alors ils finiraient par en mourir, d'une manière plus ou moins effroyable. Dévoré par la passion... C'était une fin convenable aux yeux de Sullivan. Il ne se voyait pas décéder d'un simple arrêt cardiaque, ce n'était pas de son niveau.

Une fois que Lukas était lancé dans une de ses histoires totalement fantaisistes, il était difficile de l'en sortir. Il était parti pour s'écrire tout le scénario mentalement, heureusement que le vert et argent était là pour le ramener sur terre et lui faire comprendre que, non, leur conversation n'était pas encore terminée. « Une nouvelle année commence... On devrait peut-être... » Bang. « Pas oublier mais essayer d'aller au delà du passé et se concentrer sur le futur... » Bang. « Notre futur ? » My baby shoot me down. Sourcils froncés, bouche entrouverte, sur le coup il devait ressembler à un... piranha en train d'agoniser, ou quelque chose s'en rapprochant. Il espérait une telle réaction, il n'aurait pas pu rêver mieux à vrai dire, pourtant... C'était tellement imprévu. Tellement hors norme. Tellement... irréalisable. Secouant légèrement la tête pour se remettre les idées en place, le gryffondor ne savait plus vraiment où se mettre. Agité, encore plus que le jour où il avait prit Calvin dans ses bras pour la première fois, il jugea nécessaire de... définir un périmètre de sécurité. Ainsi, par pure nécessité – manque d'équilibre notable, entre autre – il contourna l'étudiant, allant s'asseoir près de la fenêtre de la tour, fixant d'avantage le ciel que le sol cette fois-ci. L'air frais frappant son visage une fois qu'il eut atteint l'ouverture lui permit de se sentir tout de suite un peu mieux et, prenant conscience petit à petit de la signification des paroles de Walker, il se mit à sourire bêtement.

Sans vraiment lui faire face, il se retourna assez pour pouvoir l'observer à sa guise, toujours à quelques mètres. Au moins, à cette distance, il ne risquait pas d'être pris au dépourvu par un clignement d'yeux, une inspiration ou un mouvement discret de bras du serpentard. Son odeur, présente dans toute la pièce maintenant, suffisait à lui faire monter le feu aux joues. N'en rajoutons pas à son calvaire. « Avant d'aller plus loin, peu importe où ça nous mène... J'aimerais quand même mettre quelque chose au clair. » Il était serein, beaucoup plus que lorsque le sujet avait été abordé à vif six mois plus tôt. Il n'avait pas prit le temps de se défendre, de s'expliquer comme il le fallait, leurs caractères respectifs, leur peur panique du rejet d'autrui les poussant à mettre fin au cauchemar aussi rapidement que possible. Cette nuit, il avait l'occasion de le dire, sans divagations, sans hésitations. Juste de l'affirmer. Parce qu'après autant de temps à souffrir pour rien, il avait besoin d'être assuré que Calvin ne remettrait pas ce sujet sur le tapis, jamais. « Il n'y a rien eu entre moi et Noah. Rien du tout. Je me suis toujours dis que tu serais le seul avec qui... Hum, le seul. » Il se sentait totalement idiot d'un coup à avouer un truc pareil. Après tout c'était la vérité : Calvin était le premier mec dont il était amoureux, le premier et sans doute le dernier vu à quel point il était accroché... On a beau dire qu'on oublie facilement ses premiers béguins, Sullivan avait vécu trop d'embrouilles jusqu'ici pour effacer le bouclé de sa mémoire aussi facilement.

Passant une main dans sa nuque, soufflant un bon coup, il se sentait comme libéré d'un poid invisible. « Notre futur... Tu le vois comment ? » demanda-t-il après un temps à ne rien dire, le regard levé vers le plafond, les mains posées sur le rebord de la fenêtre en tant qu'appuis. C'est vrai, il était encore habité d’énormément de doutes, de questions, de craintes. La dernière fois, ils s'étaient dit qu'ils auraient le temps d'y réfléchir... Ils ne l'avaient pas eu. Il ne voulait pas être reprit au piège. « A Poudlard, on ne sera jamais tranquilles. » Ce n'était pas un point discutable, il était certain, il en mettait sa main à couper, que tout changerait du jour au lendemain si jamais ils se mettaient à... s'afficher. Oui, c'est bien ce qu'il était en train de faire comprendre, là. Lui aussi, n'était pas contre un « notre » prochain. Cependant, il n'avait qu'à se remémorer les simples rumeurs courant à leur sujet, en fin d'année précédente... Juste des rumeurs, des ragots, des bruits de couloirs, ayant chamboulés les foules au point de faire baisser le nombre de lettres d'admiratrices quotidien de Lukas de quarante pour-cent environ. « Six, on peut dire sept mois. C'est ce qu'il nous reste comme temps à passer dans ce château. C'est long... » Il recommençait à se parler à lui-même plus qu'à son interlocuteur, une vraie manie. Au moins, il partageait son point de vue. Avant, il aurait pu prétendre être capable de se tenir à carreau tout ce temps, mais maintenant... Il savait ce qu'impliquait la séparation et ça ne lui plaisait pas du tout comme perspective. Il ne devait pas seulement se contenter de penser au temps passé avant les examens. Il devait voir plus loin. Beaucoup plus loin.

« Même après... On fera comment ? » Là, il ne s'agissait plus de l'avis des habitants de Londres en général, des étrangers qu'ils croiseraient dans les rues en se promenant côte à côte pour se rendre au Ministère, de leur collègues respectifs ou de leurs amis de l'école. « Ta famille. La mienne. On est foutus, Walker. » Détrompez vous, il n'était pas du type défaitiste en temps normal. Il ne pouvait simplement pas se voiler la face éternellement... « Notre futur, il s'annonce pas très brillant. » Ce qui s'était révélé comme le fantasme d'un adolescent en pleine poussée d'hormones à ses yeux, plus d'un an plus tôt, resterait un fantasme d'adolescent en pleine poussée d'hormones. Certes, les sentiments étaient partagés, réciproques. Ce n'était pas la seule chose à prendre en compte. « On aura essayé, c'est déjà ça. » Se redressant, il n'ajouta rien de plus, se décalant assez pour avoir une vue plongeante sur le paysage, le cœur serré. Il aurait aimé que ce soit plus simple. Certains diront qu'il n'y perdait rien, qu'il aurait d'autres opportunités dans sa vie, que Calvin n'était pas le seul sur Terre... Cela ne l'aiderait pas pour autant. Qu'ils le traite de toxicomane impossible de se passer de sa dose, d'huître accrochée à sa perle, de fou furieux au bord du port de la camisole... Il l'accepterait sans aucun problème. C'est ce qu'il était.

L'atmosphère était adéquate cette fois, sans doute pour cette raison que sans prévenir, cette chanson lui était revenue en mémoire, tandis que le calme s'était installé. Il pouvait encore se repasser en boucle la voix de Calvin entonnant les paroles devant le chaudron... « Side by side with your loved one, you'll find enchantment here... » Ses lèvres s'étirèrent en une expression épanouie, heureuse, alors qu'il se remémorait cette journée ayant marqué un tournant dans sa vie sentimentale. Sa vie tout court. Pris d'une décharge électrique, sous l'impulsion du souvenir, il quitta son - pas très confortable - emplacement pour se relever à nouveau, effaçant en quelques petits pas l'espace restant entre lui et le fameux Calvin. Il savait que c'était inévitable, à présent, alors qu'il aurait aimé l'éviter pour les épargner tous les deux. Tant pis. On s'en fout. Ils en verront d'autres, ils survivront. Il ne s'attarda pas. Six mois, c'était suffisant, pour patienter, pour monter le suspens, pour faire grandir l'émotion du moment.

Ses mains vinrent encadrer doucement le visage du serpentard, mais sa peau, longtemps privée d'un tel contact, fut parcourue de nombreux picotements loin d'être désagréables. Ils remontèrent tout le long, allant jusqu'à la colonne vertébrale, la traversant et lui arrachant un frisson. Son regard ne se détachait plus de celui du musicien, brillant - pas parce qu'il était sur le point de fondre en larmes, ou alors, ce serait pleurer de bonheur. Traversé de part et d'autre d'une vague de désir refoulé, il ne mit pas longtemps avant d'approcher son visage, déposant ses lèvres sur les siennes. Des flash de leurs quelques entrevues secrètes remontaient à la surface, lui faisant tourner la tête. Cela se traduisait physiquement par un élan de passion non mesuré dans ce baiser qu'il était en train de donner, yeux clos, retenant cette envie violente de tout foutre en l'air ici et maintenant. Il avait un minimum de self-control... malheureusement, d'après certains. La respiration courte, le corps en feu, Lukas libéra finalement le vert et argent de son emprise, tentant de calmer son étourdissement passager après un tel passage à l'acte - six mois, six mois, six mois... c'est pas rien, quand on y pense. « C'était probablement le dernier. » Ou l'art de tout gâcher en quelques syllabes. Il y avait bien une explication, pour qu'après avoir fait comprendre d'un ton fataliste que leur histoire était vouée à l'échec, il se jette sur Calvin. Baissant la tête, sachant pertinemment qu'il serait tenté de recommencer s'il ne prenait pas cette mesure de sécurité, il se retenait pour ne pas afficher un air radieux trop enthousiaste alors qu'il détestait ce qu'il allait dire. « Je peux partir et ne plus jamais t'adresser la parole. Ou me comporter comme un simple ami avec toi après ça. Je... Je te laisse le choix. Je n'irais pas contre, si tu préfères ne plus me voir, pour faciliter les choses... Dis toi que c'est ça, ton cadeau d'anniversaire. Tu décides ce que tu veux faire de moi. » Étrangement, même dans un tel contexte, cette tournure de phrase lui arracha un léger sourire amusé.
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Calvin P. Walker

 Calvin P. Walker
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MessageSujet: Re: CALVIN ϟ Any road will get you there.   CALVIN ϟ Any road will get you there. EmptyVen 2 Sep - 22:43

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Wish you were here.

Il en avait marre. Plus que marre même. De penser une chose, puis il suffisait à Lukas d'ouvrir la bouche ou tout simplement de lui adresser un regard pour qu'il ne change d'avis et pense son contraire. Qu'est-ce qu'il voulait à la fin ? Le torturer en se rapprochant autant de lui ? Non il n'allait pas le nier, ni même tenter de le cacher : cette proximité le troublait. Dans le bon ou dans le mauvais sens du terme, il n'était plus en capacité de juger. Cal était juste incapable de penser correctement, se demandant encore et toujours pourquoi le Gryffondor se jouait ainsi de sa personne. S'il voulait qu'il soit heureux, ma foi qu'il lui donne ce qu'il veut et basta ! Ou bien qu'il le laisse tranquille. Mais il n'avait pas le droit de s'exposer ainsi devant lui, sachant pertinemment ce qu'il ressentait à son égard et ce qu'il allait ressentir avec un tel rapprochement. Calvin était perdu, comme toujours lorsqu'il était question d'eux deux au final. Au fond, qui ne rêve pas d'une histoire comme la leur ? Destructrice au point de n'être plus rien sans lui. Sauf que quand on la vit pour de vrai, on se rend compte de tout le mal que l'on peut ressentir, de toute cette destruction autour de lui et de sa personne. Mais bien sûr, il n'était pas seul dans cette histoire, ils étaient deux, peut-être plus parce-que d'autres personnes avaient été impliqués. Mais au final on en revenait toujours à Calvin et Lukas, Lukas et Calvin. Le duo que l'on aurai jamais soupçonné un an plus tôt mais qui était là finalement. En y réfléchissant, comment en était-il arrivé là ? Dans un état pire que critique, à ressentir des choses qu'il n'avait jamais ressentis auparavant.. À se demander si finalement tout ceci en valait bien la peine ? Bien sûr que oui ! Il n'y avait pas à en douter là-dessus. C'est juste qu'à force, il doutait de tout. Les pensées du bouclé étaient devenues une sorte de gros bordel, pire que sa chambre ou encore son dortoir. Il en arrivait à un point où il n'avait que des doutes, plus aucune certitude. Et c'était encore pire, depuis que Luke avait arrêté de parler.

Comment pouvait-il être question de "leur" futur après tout ça ? Comme si Calvin avait décidément choisit de tout oublier. D'oublier que pendant six long mois il avait été seul comme jamais, qu'il n'avait fait que de penser à lui, à essayer de le chasser de son esprit, d'aller de l'avant. En vain. Non il ne pouvait pas oublier, des choses comme ça ne peuvent pas s'oublier de toute manière. Il était condamné à vivre avec ce triste souvenir, tout en espérant que le futur soit un peu plus réjouissant. Que sa dix-septième année ne soit pas aussi mouvementée que la précédente, mais un peu plus joyeuse. Que c'est beau de rêver.. Le pire dans tout ça, c'est que sans cette rencontre, sans ce fruit du hasard ou bien du destin, ils en seraient probablement au même point. À s'éviter, à se détester à souffrir rien qu'à la vue de l'autre. Jamais Calvin n'aurai prit l'initiative d'une telle conversation, jamais il n'aurai espéré se retrouver face à tout ça, sachant pertinemment qu'il souffrirai rien qu'en essayant de prononcer son nom. Mais la perspective d'un futur où tout les deux se retrouveraient à nouveau ensemble, comme avant le rendait plein d'espoir. Comme si au fond, il pouvait oublier n'importe quoi pour Lukas. Ce dernier venait d'ailleurs de reculer une fois que Calvin s'était tut. Était-ce bon signe ? En tout cas, c'était ce qu'il voulait. Que le Gryffondor instaure une distance entre eux, une limite que cette fois-ci il n'allait plus franchir. Calvin ne voulait plus être proche de lui, cela lui était maintenant interdit. Il n'allait plus faire comme autrefois et chercher à chaque fois -même sans le voir- à avoir une certaine proximité avec le beau brun. Cette fois-ci il en avait fini avec ça, il ne voulait plus être faible. Être dépendant de la vue de son visage, de son odeur, de tout ce qui le rendait à la fois irrésistible et parfait. C'est à peine si le bouclé avait osé bouger d'un seul membre. Trop occupé à observer le gryffondor se posait près de la fenêtre sans pouvoir en détacher le regard. Il se détestait de se montrer à ce point accro, et d'être incapable de se le cacher ou bien même de le cacher tout court.

Est-ce qu'un jour il arrêterai de penser à lui ? Pour l'instant, la réponse demeurait sans réponse. Ou alors elle penchait plus vers le non. Cet état qu'il avait pendant un temps cru proche d'une certaine forme de bonheur, se transformait peu à peu en véritable cauchemar. Impossible de sortir indemne d'une telle histoire, tout les deux en avaient soufferts et continuaient à ce jour d'en ressentir les dégâts. Comme il avait pu ressentir ce sentiment de plénitude, de satisfaction à l'extrême, il se retrouvait à broyer du noir comme jamais. Tout était exagéré entre eux, cela avait toujours été comme ça. Normal en même temps avec deux fortes têtes comme Walker et Sullivan. On pouvait quand même s'interroger sur l'issu de cette conversation. Repartiraient-ils chacun de leur côté pour mener leur triste existence ou bien arriveraient-ils à trouver un terrain d'entente ? Et par terrain d'entente, je ne vous parle même pas de ce que Calvin a en tête. Il n'avait pas le droit de se faire des idées, mais comment ne pas s'en faire après ces quelques mots échangés ? C'était complétement impossible, et il savait que de son côté il devait certainement en être de même pour son ex petit ami. Enfin il l'espérait du moins, qu'il ne soit pas le seul à se prendre la tête comme un con. Oui, il n'arrivait plus à se voir autrement maintenant. Un con, un faible, un idiot.. et j'en passe sûrement. Il était juste... pas à la hauteur quoi. De là où il était, il avait pu apercevoir son interlocuteur sourire après sa déclaration. Le bouclé se sentait alors d'avantage idiot. Comment être plus niais que ça, franchement ? Même lui avait envie de rigoler après une telle tirade.

Ils étaient maintenant face à face, ce n'était plus Calvin qui observait Sullivan, il y avait un réel échange de regards. Le jeune homme osa enfin un mouvement, il se redressa légèrement. Au moins il était toujours conscient c'était déjà ça. Pas sûr qu'il le reste bien longtemps après ce que Lukas avait à lui dire. Pourquoi fallait-il qu'il dramatise autant la situation ? Comme si elle n'était pas aussi dramatique comme ça. Mais comment ne pas s'alarmer à la simple entente de cette phrase " J'aimerais quand même mettre quelque chose au clair". Tout était clair non ? Non, au contraire rien ne l'était. Le flou total, l'ignorance absolue. Mais pas besoin de s'appeler Einstein pour savoir de quoi il était question. Sans doute qu'au bout de six mois, peut-être que Calvin arriverai enfin à entendre ses explications. Quoiqu'il était curieux de savoir que faisaient deux jeunes hommes qu'ils savaient tout les deux gays dans un même lit. Bizarrement le sujet avait été abordé avec un grand calme, le recul sans doute. Alors lui non plus n'allait pas s'emporter. De toute manière il n'en avait pas envie. Calvin n'avait de cesse de penser qu'il en avait peut-être trop fait, après tout des écarts en soirée ça peut arriver à tout le monde. Mais c'était la première fois qu'il se sentait trahi par quelqu'un comme ça, la première fois qu'on lui faisait ce que lui avait à plusieurs reprises fait sans scrupule. Pour être honnête, Noah n'était finalement peut-être qu'un prétexte pour montrer que tout les deux n'étaient peut-être pas prêts à s'assumer. Les deux élèves tenaient autant à leur réputation que l'autre, et c'était sans doute ça leur plus grand problème au fond. La peur que la vérité éclate au grand jour. Pourtant c'était bien Calvin qui avait mis leur secret en danger. Il le regrettait maintenant. Puis que Lukas lui avoue qu'il avait voulu qu'il soit le seul.. enfin vous voyez. Cela ne le laissa pas de marbre contrairement à ce qu'il voulait laisser paraître. Néanmoins, sans s'en rendre vraiment compte ses lévres s'étaient étirées, formant un petit sourire. Puisqu'il avait au moins eu le mérite de s'expliquer sur ce point, Calvin allait alors faire de même. Le seul... ces mots n'arrêtaient pas de défiler en boucle dans sa tête. Il devenait fou. « Ok... Enfin tu vois, ça me rassure quoi. » Petit air gêné totalement Calvinesque. Un air qu'il ne prenait que trop souvent en sa présence. Sans aimer ça, sans pouvoir le contrôler. « J'aurai pas du me faire des idées aussi rapidement de mon côté. J'ignorais que je pouvais me montrer jaloux à ce point tu vois.. » Il ne savait pas s'il devait en rire ou non, tant pis il allait le prendre bien cette fois-ci.

La situation était à la fois simple, calme mais tout aussi gênante. Les explications, Calvin avaient toujours voulu les fuir. Se retrouver devant le fait accomplit, discuter, ce n'était pas vraiment dans ces habitudes. Comme quoi il y avait un début à tout pour cette nouvelle année. Peut-être que s'ils continuaient de discuter comme ils le faisaient, peut-être pourront-ils repartir sur de nouvelles bases. Et là alors il sera question de "leur" futur. Un futur qu'il n'avait maintenant plus aucun mal à imaginer en compagnie de Lukas. Mais sans doute ses pensées étaient un peu trop utopiques. Leur futur comment il le voyait ? Le jeune homme aurai pu disserter sur cette question tant les réponses la question était évasive. Mariés, deux kangourous à la charge ? Après tout pourquoi pas. Non vraiment, il avait beau s'imaginer Lukas à ses côtés dans son avenir proche, il ignorait encore quelle place il occuperai et surtout comment cela se passerai. Le premier essai s'était finalement soldé sur un échec, était-ce la peine de se donner une nouvelle chance ? D'après Calvin, le Gryffondor en face de lui en valait largement la peine. La vue de son magnifique visage n'aidant en rien à prendre une décision mature et réfléchie. La suite des paroles de Lukas n'étaient pas non plus très encourageantes, bien que véridique. Il fallait l'avouer, ils étaient assez mal barrés tout les deux. La vie pouvait être injuste parfois, voir tout le temps en ce moment pour le vert et argent. Mais il était du genre à toujours trouver de quoi se plaindre alors bon. Malgré tout il voulait y croire, histoire qu'il y en ait au moins un des deux qui pense que leur histoire ne pouvait pas s'arrêter là. Non elle ne pouvait pas, mais ce n'était pas comme s'il avait vraiment le choix.

Lukas était impassible, pour lui tant qu'ils étaient à Poudlard ils n'auraient jamais la paix. Il avait raison. Il n'y avait qu'à voir comment le regard des gens avait changé depuis les fameuses rumeurs qui avaient circulé. Même si tout le monde ignorait si cette histoire était fondée ou non, il avait souffert du regard des autres qui d'un coup était devenu différent. Tout ça parce-qu'il n'était pas de la bonne équipe. D'un certain côté il était toujours dans la "bonne équipe", Lukas était juste une exception. La seule, l'unique exception à la règle. Il ne comprenait toujours pas comment Lukas avait pu prendre une telle place dans son coeur, peut-être même la plus importante, sans exagérer. Alors qu'on lui dise de laisser tomber comme ça, ça le répugnait intérieurement. Cal' avait beau être d'une lâcheté plus qu'exemplaire, il n'avait pas envie de laisser tout ça derrière lui. Bien qu'en réalité on ne lui posait même pas la question de savoir s'il en avait envie ou pas. C'était passé au second plan. En fait c'était sans doute ça qui le révoltait le plus. Six mois, sept mois, il savait que ça pouvait être très long. Qu'il ne pourrai sans doute pas attendre en le croisant à nouveau tout les jours. Comme avant il n'avait pas pu l'oublier pour le même motif. Calvin n'avait rien à rajouter, il le savait qu'au fond le Gryffondor était le plus réfléchit des deux. Le Serpentard avait un don prononcé pour prendre les mauvaises décisions, s'attirer des ennuis et faire souffrir les autres, alors il n'était pas en droit de se révolter. Même s'il en avait bien envie. Mais allons, soyons réaliste. Combien de temps tiendrait-il à Poudlard une fois leur secret révélé ? Ou même comme l'avait dit Lukas, comment allaient-ils faire une fois leur scolarité finit ? Il restait à affronter leur famille, leur collègue. Salut M'man, salut P'pa, je suis gay.. Imaginez la surprise ! Sa mère allait sans doute faire un malaise, son père piquerait une crise de colère. Et ce n'était même pas le pire selon lui, le pire c'étaient les autres à Poudlard. Ceux qui avaient vu Cal' sortirent avec pas mal de filles, celui qui s'en foutait des ragots, qui s'en foutait de tout.. Comment allaient-ils réagir en apprenant que c'était loin d'être le cas ?

Ta famille. La mienne. On est foutus, Walker. Notre futur, il s'annonce pas très brillant. « C'est tellement... injuste. » Les yeux étincelants, véritablement bouleversés par tout ça, Calvin baissa finalement son visage fixant à nouveau le vide. Non rassurez vous, il n'avait pas envie d'en finir. Quoique la situation pouvait porter à confusion c'est vrai. Il se sentait si stupide, comme obligé de rester immobile en faisant face à son propre sort. Comme si au final, aucun des deux n'étaient maître de son destin. On aura essayé, c'était ça qu'il fallait se dire ? Ils avaient essayés, mais ils ne s'étaient même pas battu. Comme si le jeu n'en valait pas la chandelle finalement. Trop à perdre sans doute.. Relevant finalement la tête, pour plonger son regard à nouveau dans les yeux de Lukas qui était toujours éloigné de lui. Il n'avait pas envie de rester sur cette fin tragique. « On aura essayé ouais.. Mais est-ce qu'on s'est vraiment battu ? Après la question c'est de savoir si tout ça en vaut la peine.. » Pour lui, le jeu en valait la chandelle. Mais impossible de faire face à tout ces regards, à toutes ces têtes pensantes. Il ne lui restait plus qu'à s'incliner face à la majorité. « Peut-être pas au final. » déclara t-il en se mordant la lèvre inférieur, comme s'il regrettait ses paroles au moment même où il les avait sortit.

Oubliant presque qu'il n'était pas seul, Walker était finalement devenu pensif. Cette fois-ci, c'était inévitable. Il n'y avait rien d'autre à faire, rien d'autre à dire. Ils étaient bel et bien sur le point de se dire adieu. Jamais il ne s'était sentit autant sur le point d'être vidé. Comme quoi Luke avait évidemment prit une trop grande place en lui et qu'encore une fois cela s'était mal terminé. Il devait bien se l'avouer, il n'était pas fait pour aimer. Voilà tout. Ce n'était pas son truc, lui c'était plutôt pour faire souffrir les gens qu'il était bon et non l'inverse. Dans son esprit, des tas de souvenirs venaient à défiler. Il était question de ce voyage en France, puis de ce cours de potions. Bella Notte... C'est drôle, il avait comme l'impression d'entendre Lukas chantait cette chanson comme à l'époque il l'avait fait en plein milieu de la réalisation d'une potion. Non non, tu ne rêves pas mec ! Il était bel et bien en train de chanter ! Son coeur ne s'en remettait pas. C'était comme faire un bond dans le passé, six mois en arrière, retour derrière le chaudron. Qu'est-ce qu'il avait l'air bête avec cet air si... nostalgique qu'il arborait. Il avait juste envie de... continuer la chanson comme le Gryffondor l'avait fait à une certaine époque. La belle époque. « The night will weave its magic spell. When the one you love is near.. » Qu'est-ce qu'elles pouvaient être vrais ces fucking paroles dont Calvin avait fait semblant d'en ignorer l'existence. Ses yeux noisettes ne quittaient décidément plus ceux de Lukas. Sa voix l'avait tout simplement apaisé, et de chanter également l'avait détendu. Ils ne savaient plus vers quoi ils tendaient, ils vivaient juste l'instant sans savoir. Parfois l'ignorance ça a du bon.

La chanson avait eu le don des les rapprocher, que ce soit lors de ce fameux cours ou encore maintenant alors qu'ils avaient finalement brisé la distance qu'ils s'étaient imposés entre eux. Comme quoi ils ne sont pas restés longtemps. Sans vraiment comprendre ce qui se passait, les mains du Gryffondor se retrouvèrent posés délicatement sur son visage. Ce moindre contact le fit frissonner. Le moment était désormais inévitable, impossible de fuir.. oh et puis de toute manière il en avait tout sauf envie ! La température, allez savoir pourquoi était monté en flèche tout comme la fréquence de ces battements de coeur. Il n'avait ressentit une telle sensation depuis longtemps, trop longtemps pour être exact. Automatiquement ses mains virent se placer derrière la nuque de Lukas puis il ferma les yeux et ce fut le baiser.. Le moment qu'il n'espérait plus, qu'il redoutait et espérait. Comment dire, c'était du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied. Le brun s'en retrouva le souffle coupé. Ce n'était pas la première fois qu'il goutait aux lèvres du jeune homme, mais c'était tout comme. Pendant l'espace d'un instant il n'y avait plus aucun problème. C'était Calvin et Lukas face au reste du monde. Parce-qu'avec lui, il arrivait à être tout simplement heureux. Et que ces instants se faisaient trop rares, voir inexistants avec son absence. À la fin de cet instant, Calvin mis un certain temps avant de se retrouver toute sa santé mentale.. quoiqu'il ne la retrouverai certainement jamais entièrement. Ses bras enveloppaient toujours le beau brun en face de lui, il se sentait terriblement débile à sourire comme un attardé.

C'était probablement le dernier. Son sourire disparut aussitôt, comme un brusque retour à la triste et décidément belle et bien trop injuste réalité. Ne voyait-il pas qu'il en pleurait presque de bonheur ? Comment pouvait-il lui arracher tout ça maintenant ? Libérant finalement Lukas de son emprise, Cal' resta quelques instants le regard vague, perdu, troublé. Et pour être sûr que ce soit effectivement bien le dernier, le Gryffondor avait baissé la tête. C'était sans doute mieux pour lui, car Calvin ne savait pas s'il arriverai à contrôler ses pulsions. Dis lui que tout ça c'est une blague, qu'il y en aura d'autres. Il n'attendait que ça le pauvre. Il était de nouveau remplit d'espoirs, il croyait de nouveau en leur histoire. Ce n'était pas la fin bien au contraire, c'était le début d'autre chose. Il ne savait pas quoi, ses pensées étaient définitivement trop confuses pour pouvoir être prises au sérieux. Quoi dire, faire ? Pouvait-il être aussi paumé qu'à ce moment là ? « Je l'ai senti Lukas.. » Calvin n'avait jamais été doué pour exprimer ce qu'il ressentait. Alors il lui fallait un peu de temps pour mettre des mots sur ses idées. « Ce n'est pas fini..» murmurra t-il d'un ton presque inaudible. Il savait qu'il n'avait plus rien à faire, que de toute manière c'était bel et bien fini du côté de Lukas. Il n'avait plus qu'à la boucler et à souffrir en silence. Parce-qu'il n'était maintenant plus déterminé à l'oublier. Sans doute l'effet du baiser, l'effet post-Sullivan.

Je peux partir et ne plus jamais t'adresser la parole. Ou me comporter comme un simple ami avec toi après ça. Je... Je te laisse le choix. Je n'irais pas contre, si tu préfères ne plus me voir, pour faciliter les choses... Dis toi que c'est ça, ton cadeau d'anniversaire. Tu décides ce que tu veux faire de moi. Oh quelle délicatesse que de le laisser choisir parmi ces choix tout à fait destructeur de sa personne. Que ce soit le premier comme le deuxième. De toute manière cela ne faisait aucun doute qu'il lui laissait le choix parce-que lui même n'arrivait pas à en décider. « Je fais ce que je veux de toi ? » L'idée aurai pu lui plaire dans un tout autre contexte. L'amitié c'est nulle, l'ignorance de la torture. Il n'en voulait point. Pour son anniversaire, la seule chose qu'il n'avait jamais souhaité ce soir là, c'était que tout soit de nouveau comme avant entre eux. Revivre cet instant où Lukas lui avait dit qu'il était fou de lui. Sentir à nouveau ses lèvres contre les siennes, ou pouvoir l'enlacer comme avant. Non être ami ça craint, ne plus se parler relevait de l'impossible. C'était le retour à six mois de torture, comme avant ce soir là. Repartir comme si de rien n'était, c'était ça la solution miracle ? En attendant ils ne pouvaient décemment pas vivre heureux en étant ensemble. Bien que ce soit ce qu'il souhaitait plus que tout.

C'est à cet instant là que Calvin comprit. Qu'il pourrai se passer n'importe quoi, cela ne l'empêcherai pas de l'aimer comme il pouvait l'aimer en ce moment même. C'était irrépressible il n'y pouvait rien. Cela avait même le don de le rendre fou une fois seul et qu'il prenait conséquences de ses mots et de ses actes. Il ne pouvait pas lui dire encore une fois adieu, ce serai laisser passer la chance de sa vie avec lui. Lukas passerai peut-être à autre chose, mais lui non. Une part de lui resterai toujours à se demander ce qui se serai passé s'il avait pu avoir une deuxième chance avec Lukas Sullivan. En y réfléchissant, s'il ne se bougeait pas maintenant ce serai son plus grand regret. « Je veux que tu sois à moi, rien qu'à moi. C'est pas d'un ami dont j'ai besoin, ou de quelqu'un qui m'ignorera à chaque fois qu'on se croisera au détour d'un couloir.. Je veux que tout soit comme avant, quand il n'y avait que toi et moi dans ces cachots.. » Il l'avait dit, et encore ce n'était pas fini. « Voilà le cadeau que je veux, celui que tu ne me refuseras pas. Autrement c'est pas la peine. » C'était tout ou rien.
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