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Sujet: Ne touche pas à ce qui m'appartient ! [fe Nolwenn Mar 23 Aoû - 20:58
- Ne touche pas à ce qui m'appartient ! - fe Nolwenn
Une cible en commun Qui n'a rien d'humain Le jeu sera-t-il plus important Que les dangers imminents ?
Une impression, une odeur, une rencontre. L'ancien mangemort restait là à contempler la jeune femme qu'il tenait à sa merci. Ce n'était pas sa cible. Alors que faisait-elle ici ? Inconsciente ou accro à l'adrénaline et au risque de ce que cette poursuite pourrait engendrer ? Elle était sur le même gibier que lui, il en était presque certain. D'ailleurs, en parlant de la cible, celle-ci ne tarderait pas à se rapprocher dangereusement ...
Londres, un soir comme un autre. Declan faisait comme d'habitude, cherchant le moindre boulot à faire, quelque soit la tâche demandée. Il ne prenait pas toujours tout, mais il avait besoin de ces contrats pour vivre. La chute de Voldemort avait accéléré son changement de comportement. Une grosse page de son passé s'était tournée, des erreurs avaient été gommé, et une nouvelle vie l'attendait. Au lieu de s'enfermer dans sa folie, après sa rencontre avec Dahrah et sa soeur qui l'avait affecté, il s'était efforcé d'émerger, de se "repentir" en quelque sorte. Même si pour lui il n'était pas question de religion, il voulait essayer d'apporter une touche de couleur à ce monde magique qui sortait enfin d'une guerre manichéenne. Il ne croyait pas en bien ou en mal, il avait toujours son comportement bien à lui, mais il agissait comme il jugeait bon d'agir, comme il avait déjà commencé à le faire lorsqu'il était chez les mangemorts. Mais cette époque était révolue, et à présent il se prenait d'un plaisir sans fin de se lancer des défis en acceptant des contrats ou non.
Cette fois-là, il rencontra un homme dans un bar pas très fréquentable qui lui parla d'une créature à tuer. Selon lui, c'était l'envoyé du diable qui avait pour but d'éliminer toute trace de bonheur sur Terre. Encore un illuminé qui s'est trop porté sur la religion, pensait Declan. Qu'importe, cela le ferait bouger un peu. Rien ne lui coûtait d'aller voir, il déciderait ensuite s'il ferait quelque chose pour enrayer la créature de la surface de la planète ou s'il la laisserait continuer à manger à sa faim. Par créature, celui qui l'avait envoyé voulait bien entendu parler de vampire. Certes, ils n'étaient jamais facile de les atteindre ou de les tuer, il en avait eu une vague expérience avec sa soeur. Mais ils avaient quand même une faiblesse qui leur était tous propre. Mais le sorcier qu'est Declan ne vous en dira pas plus pour le moment, sinon il vous gâcherait la surprise, le suspens de ce qui allait arriver.
Parti à l'endroit que désignait les indications du despote, à quelques lieues de Londres, dans la campagne profonde, Declan commença immédiatement les investigations. Il s'établit dans une petite auberge discrète, et démarra ses recherches aux alentours du village dans lequel il se trouvait. Bien qu'en apparence il pouvait avoir l'air posé et insouciant, il était au contraire très prudent et à l'affut du moindre signe de la créature, ou du vampire, cela dépendait de la façon dont on aime les appeler. L'ancien mangemort ne tarda pas à trouver une trace du passage du vampire. Aux abords d'un chemin terreux qui s'enfonçait dans un bosquet sombre et pas très accueillant, Declan trouva un corps sans vie, maculé de sang du pied à la tête.
En plus d'avoir deux marques dans le cou caractéristique des vampires, l'homme qu'était naguère ce corps avait perdu une main, qui gisait un peu plus loin. Ses membres était désarticulés, comme si le vampire avait bien pris son temps avant de l'achever. Eux aussi avait le sens du jeu visiblement. Ou de la folie, à voir. En plus de celui-ci, il en trouva trois autres, à peu près dans le même état, si on oublie que l'un d'entre eux avait la mâchoire arrachée et la langue lacérée, qu'un autre avait subi une agression d'ordre existentiel pour tout mâle qui se respecte, et que le dernier possédait des marques étranges sur les bras et le torse, faite à l'ongle bien pointu pour déchirer la chair facilement. Tout cela n'était pas vraiment ragoûtant, il imaginait aisément que le Ministère travaillait avec les moldus pour camoufler tout ça à la vue de tous. Mais en cette époque encore fragile, ce dernier ne pouvait être partout, d'où l'excellent choix de faire la justice pour ceux qui vous récompense grassement ensuite. Declan n'était pas un adepte des grosses sommes d'argent ou attiré par l'argent, mais il faisait en sorte d'en posséder assez pour entretenir le domaine familial, seule chose qui le retenait à son ancienne vie et qui pouvait peut-être lui permettre de ressortir la tête hors de l'eau lorsque le Ministère aura les choses un peu plus en main. En attendant, il agissait à son propre compte, selon ses règles et sa ligne de conduite. Cependant, il avait vite remarquée une jeune femme fourrer son nez un peu aux mêmes endroits que lui précédemment. Elle avait l'apparence d'une gamine de loin, et l'expression qu'il pouvait y lire lui rappelait l'innocence des jeunes rêveurs qui n'ont jamais discerner la réalité de ce qu'ils imaginaient. Il la laissait faire, pensant qu'elle cherchait un peu de nouveauté et de découvertes assez peu communes, s'amuser un peu à sa manière. Mais il ne s'attendait pas à la revoir devant lui, alors qu'il était poursuivi par le vampire fou.
Après la découverte des corps, il avait compris la stratégie du vampire, et avait attendu à plusieurs endroits susceptibles d'être les prochains lieux d'un crime. Et il eu raison. A sa quatrième tentative, il pu suivre le vampire dans ses desseins funestes pour sa victime. Il misait toute sa discretion dans le trouble du vampire à sentir sa victime contre lui et à vouloir la déguster le plus vite possible pour se repaître et être enivré par le goût, pour ne pas être attaqué à la place du corps inanimé mais visiblement toujours vivant qu'il transportait. L'ancien mangemort savait qu'il laisserait délibéremment une personne mourir sous les coups de ce vampire, mais s'il voulait avoir toutes les chances, ne serait de l'affaiblir, il devait attendre qu'il soit enivré par le sang qu'il aurait bu, et surtout qu'il retourne à l'endroit où il se cachait.
Le chemin qu'avait emprunté la créature menait vers une maison délabrée, bien plus immense que la cabane Hurlante de Pré-au-Lard. Sans doute était-ce là qu'il se cachait, mais le sorcier ne voulait formuler d'hyppothèses hâtivement. Alors que le vampire marchait quelques mètres plus loin devant Declan, en chantonnant un air joyeux, un bruit sec se fit entendre dans les sous bois. Le sorcier s'immobilisa instantanément, pour en connaître l'origine. Cependant, il ne fut pas le seul. Et forcément, quelque chose ayant sorti la créature de ses rêves gastronomiques, cette dernière fit plus attention à ce qui l'entourait, à savoir l'odeur de Declan, et visiblement une autre, car l'ancien mangemort le voyait hésiter dans la pénombre environnante. Son ombre marquait une hésitation. Puis soudain il s'élança. Non vers les sous-bois, mais vers lui, et ce qui était censé être sa victime ce soir là sur son dos, comme un vulgaire sac de marchandise. Dans ces cas-là, il n'y pas beaucoup de solutions. Soit il prenait les jambes à son cou pour pouvoir espérer vivre un peu plus longtemps et élaborer au fur et à mesure une stratégie pour s'en débarrasser, soit il se laissait rattraper et mourrait. C'était aussi simple que cela, bien que de toute manière on n'avait peu de chance de s'en sortir face à un vampire si l'on a pas de stratégie au départ. Ce qui lui sauva la vie, c'est la présence d'une deuxième personne. Sans elle, le vampire n'aurait probablement pas hésité à plusieurs reprises, marquant des pauses, ce qui permettait à Declan de le distancer, ou de récupérer un peu d'avance. Mais c'était à cause d'elle qu'il était dans cette situation, c'était la moindre des choses ! C'est ainsi qu'il pu arriver dans l'enceinte de la maison, dans le jardin et pouvoir échapper quelques instants à la surveillance du vampire qui ne savait plus où donner de la tête. Finalement, ce dernier s'arrêta, et entama la dégustation de celui qu'il avait attrapé au départ. Il parcouru la distance qui le séparait de la maison, en fit le tour, ou du moins la moitié. Parce qu'au coin à l'opposé d'où était le vampire, un bruit suspect alerta ses sens. Le même que tout à l'heure. Il s'approcha, bondit, et maîtrisa rapidement la silhouette dont il découvrit rapidement les traits à la lueur de la lune. Il ne les discernaient pas totalement, mais parvenait à voir clairement que c'était une jeune femme. Il la tenait donc à sa merci, et ce n'était pas elle qu'il devait abattre. Après quelques instants à la contempler, il relâcha doucement son emprise, et recula de quelques centimètres. Regardant les alentours, il se contenta de dire ces quelques mots.
" Tu as une sacrée chance que ça ne soit pas lui qui t'ait trouvé. Un peu plus et je t'étranglais. Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Ce n'est pas vraiment le genre de chose que tu devrais faire à ton âge. Et vu ta discrétion, ce n'est pas prudent de vouloir suivre un vampire affamé, ou encore d'aller voir les restes qu'il a laissé sur son passage. "
Dernière édition par Declan R. Ellington le Sam 3 Sep - 10:02, édité 1 fois
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Sujet: Re: Ne touche pas à ce qui m'appartient ! [fe Nolwenn Ven 2 Sep - 20:30
Tout ceci n'aurait pas du avoir lieu. Nolwenn est certes une écervelée précipitée, mais si son cœur bat encore au jour d'aujourd'hui, c'est grâce à la préparation qui précède chaque action. Préparer les pièges, repérer les lieux, prévoir les armes nécessaires. Les inconvénients de vouloir intervenir seule, il fallait compenser ce manque par une stratégie infaillible. La plupart des chasseurs agissaient en petit groupe, tout simplement car même pourvu de la magie, eux simples sorciers, disposaient d'une force et d'une rapidité moindre en comparaison avec ces créatures. Cette solitude était la seule règle de la gamine ; que sa vie ne dépende que d'elle-même. Un fil que seule ses mains agiles puissent couper. Un vampire attirait son attention depuis un moment, il semblait ne pas faire vraiment attention aux cadavres qu'il laissait sur son chemin, et n'était pas le spécialiste de la discrétion. Il n'avait surement rien à perdre, ce qui préconisait un combat des plus féroces, où la discussion n'aurait pas sa place. Ainsi, elle l'observait de loin, le pistant sans témoigner de sa présence. Dans une semaine surement, il serait temps d'agir. Mais pour l'instant, la passivité était de rigueur. Malheureusement tout se passe rarement comme dans ses plans.
La française était sans-emploi, disposant de plus de temps libre qu'il n'en faut. Au programme, finaliser ses préparatifs. Il lui était donc inutile de transporter tout son matériel, elle n'en aurait pas besoin. Son sac resta donc au repos, remplit d'une foule d'armes en tout genre. Lames, balles, on pouvait même y trouver une arbalète. Le regretté mentor de la débutante s'était sans doute nourrit d'un peu trop de films, formatant son héroïne comme un parfait mélange de toutes ces guerrières fictives. Il oublia trop vite qu'elle n'était qu'humaine, et qu'on ne peut zapper ni gommer les blessures. L'immortalité était le caractéristique de l'ennemi, pas le sien.
La gazelle court, sa légèreté engendre une certaine discrétion. Elle piste les cadavres, les doigts encore rouge d'avoir vérifié que la mort avait bien ouvert ses bras aux victimes. Peut-être ce soir parviendrait-elle à trouver le repère de sa cible. La jeune femme ne s'approche pas suffisamment pour que sa présence soit détectable -il semble de toute façon bien trop préoccupé par son festin-, mais assez pour ne pas perdre sa trace. Ses talons foulent le sol, les branches fouettent ses jambes nues, et quelques uns de ses cheveux perdent la lutte contre les branchages. Seulement équipée d'un poignard habituellement coincé dans l'une de ses bottes, et de sa baguette qui se repose contre son avant bras, entre peau et veste, le temps n'était pas au contact. C'est du moins ce qu'elle pensait encore à ce moment là.
A force de fréquenter ces bois, certains coins finissaient par lui paraître familier. La chasseuse avait souvent perdu la piste du vampire en cours de route, mais ces tentatives infructueuses lui avaient permis de s'habituer au lieu, et ainsi d'en maitriser le terrain. Le dents-longues se promenait avec en baluchon sa victime, à quelques pas d'une demeure qui n'en avait que le nom. Planquée dans le sous-bois, et comptant bien rester à cette distance déjà déraisonnable, Nolwenn ne voulait que confirmer ses doutes. Seulement, à ne pas prendre des précautions élémentaires, on provoque le diable. Comme marcher sur une branche sèche, qui cède sous son poids dans un bruit facilement perceptible. Elle arrête de respirer, ne bouge plus, et le sang froid se met en chasse dans une toute autre destination. Se cacher, et vite. Sans réfléchir elle se dirige vers la maison, profitant qu'un malheureux pâtisse de sa maladresse. Vaut mieux un autre qu'elle-même, soyons honnête. Un soupire, et quelques secondes de pause, histoire de retrouver ses esprits. Mais on en décida autrement.
Elle s'agite, gesticule et sa main essaye d'atteindre l'une de ses lames, en vain. Si la sagesse lui dicte de se calmer pour prendre le temps de réfléchir, la sagesse n'est rien comparé à la fougue, qui elle réclame la liberté de mouvement. Dans cette agitation une donnée lui parvient tout de même, il ne s'agit pas d'un vampire. Sa nature humaine se trahit par son pouls. Ce n'est pas un simple humain qui va réussir à la dominer, et pourtant, c'est bien ce qui arrive. L'impuissante Nolwenn se résout enfin à lever les yeux vers son détracteur. Ses billes le défient avec insolence. Enfin, il la libère, et lui assène un sermon qui la fait grimacer d'agacement. Sans pudeur elle le scrute dans son intégralité, tout en reculant de quelques pas. Habituées à l'obscurité, ses billes bleutées parviennent à détailler les traits masculins. C'est qui ce type, d'abord ? Et qu'est-ce qu'il fait là ? La demoiselle aurait peut-être du se documenter sur la concurrence dans le domaine des immortels avant de s'installer dans le coin, s'ils se retrouvaient à quatre sur chaque vampire, le jeu était beaucoup moins marrant, et le résultat faussé.
Maintenant en pleine possession de ses moyens, elle se fait violence pour ne pas répliquer, se triturant les mains, ces mêmes mains qui rêvent de s'abattre sur son cou, à l'instant. Déjà car il met en exergue sa négligence et son inattention, ensuite car il est sur son terrain de chasse, là, et elle, elle ne fait pas équipe. Question de principe. Si elle voulait s'entourer d'autres personnes, elle aurait accepté de faire partie d'un de ces camps, aurait accepté de rentrer dans un groupe. La naïveté de se croire libre, indépendante. Elle doit reprendre les rennes. Ses pas la rapprochent de la silhouette de l'homme. Elle fait bien une à deux têtes de moins que lui, mais ça ne l'empêche pas de le regarder de haut. Son accent étranger donne une mélodie particulière à ses mots.
« Je me baladais dans le coin, j'ai vu des cadavres, je les ai suivit. » Un brin d'arrogance. « Enfin, tu sais, à mon âge on ne sait pas trop ce qu'on fait. » Ses lèvres se fendent en un sourire amusé et s'entrouvrent pour laisser un soupire s'échapper, ses épaules se soulevant nonchalamment. « Ta sollicitude me touche vraiment, mais là tu marches sur mes platebandes. C'est mon vampire. »
Et ce n'est pas ses centimètres et ses trentaines de kilos de muscles en plus qui allaient l'impressionner. Ou si peu. Puis d'ailleurs, qu'est-ce qu'il a son âge ? Il ne peut pas se douter combien cette allure d'adolescente pas finit peut l'aider. Elle en joue de sa candeur, et ne veut surtout pas grandir. Faut-il être vieux, aigri et avoir ses malheurs gravés dans chacune des ombres de son visage pour prétendre s'attaquer aux créatures ? C'est en tout cas ce que ces prunelles sombres reflètent. Nolwenn aurait pu l'attaquer, ce grand dadais qui s'était permis de poser ses mains sur elle. Il le méritait surement, et elle était assez proche pour lui faire gouter de son poignard sans qu'il ai le temps d'intervenir. Mais elle ne le fit pas. Peut-être parce qu'il serait une force essentielle pour combattre leur ennemi commun, le garder entier à une fin égoïste. Ou peut-être est-ce car, parfois, on sait. Quelque-chose nous dit que les évènements n'arrivent pas par hasard. Poétiques et terre-à-terres, il y en a pour tous les gouts. La demoiselle, elle, ne se pose pas toutes ces questions, et écoute juste son instinct. Et son instinct lui dit de garder son poignard contre sa peau, non dans celle de son interlocuteur. Elle semble se retourner pour s'éloigner, après tout elle ne comptait pas s'occuper du vampire ce soir, mais finalement revient à sa position initiale. L'ingénue hésite, puis se lance.
« Maintenant que tu es là, et puisque tu as l'air doué pour sauter sur les gens sans défense, autant que tu serves à quelque-chose. » Glissa-t-elle d'un air désintéressé, bien que l'excitation affolait son cœur. La nouveauté. L'absence de préparation. L'imprévu avait ce goût épicé qui vous relevait la saveur d'un quotidien. « Tu n'as qu'à prendre des notes. » Un léger rire ponctue sa phrase.
On aurait pu noter sur son bulletin de notes « chasseuse beaucoup trop distraite », car pendant que la gamine jouait à provoquer gentillement son invité, sans se départir de son sourire mutin, le vampire s'approchait dans son dos, surement attiré par l'agitation provoquée par les gesticulations précédentes. Et la naïve, son attention excessivement happée par la rencontre, en aurait presque oublié l'existence de ces dents aiguisées.
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