« Poussez…. Poussez… ENCORE ! Oui, ça y est ! Encore un petit effort Diana. Allez ! » Un cri perçant retentit ce soir là, dans l’un des hôpitaux les plus luxueux de Londres annonçant la fin d’une vie et le début d’une autre. Un jeune homme, perturbé, confus, partagé entre le bonheur et la tristesse ne sachant pas trop comment agir. Fallait-il se réjouir ? Fallait-il pleurer ? Il n’en savait rien et il avait raison. Aujourd’hui, il est devenu père d’une magnifique jeune fille mais aussi veuf en même temps. Il ne s’y retrouvait plus. Il était plus que perdu. Mais tout au fond de lui il savait qu’il devait passer à autre chose, il savait qu’il devrait faire le deuil puis continuer de vivre. Sa fille, elle, elle n’avait rien fait pour mériter cela. Ce jour là, il jura, qu’il fera tout pour la protéger.



« MAIS ZE NE VEUX PAS PORTER ÇA MOUA ! »
« S’il vous plait, Melle. Votre père vous attend en bas et vous devez être jolie ! C’est votre anniversaire voyons. »
« Mais cette robe est trop pas ZOLIIII ! Ze n’en veux pas, mouah ! »
L’elfe poussa un soupir avant de continuer de brosser les longs cheveux blonds de la petite gamine. Aujourd’hui c’était son anniversaire et Sarah n’avait jamais aimé porter les robes que sa nourrice lui choisissait. Elle aurait de loin adoré choisir une robe toute seule mais « Janie », sa nourrice, lui en acheta une sans son accord et demande à l’elfe d’obliger Sarah à la porter quoi qu’il arrive.
« Et voila Melle, regardez combien vous êtes jo… »
« LAIISEZ-MOI TRANQU…QU…QUILLE ! DEHORS ! DE…HO…RS ! » Articula-t-elle difficilement explosant en larmes et en sanglots.
L’elfe de maison quitta tout de suite la chambre avant de descendre pour avertir monsieur Nott. Sarah quant à elle, se jeta sur son lit, elle n’y croyait pas. Aujourd’hui elle allait avoir 5 ans, c’était son anniversaire et c’était elle qui était supposée tout choisir. Et puis de quoi se mêlait cette femme… elle se prenait pour sa mère ?!
« Sarah ? Sarah ma chérie ? »
Son père était toujours devant la porte, attendant que sa fille lui ouvre.
« Sarah ? Sarah ouvre cette porte, mon ange ! SARAH ! »
Commençant à s’inquiéter, monsieur Nott sortit sa baguette et ouvrit la porte à l’aide d’une formule magique et là ce fut… le choc, la plus grande peur de sa vie. La chambre était en feu. Les flemmes étaient plus que grandes, brûlantes, mangeant les rideaux mais dansant en toute harmonie au tour du lit sur lequel était allongée la petite blondinette comme si elles n’osaient pas l’approcher. Comme si Sarah guidait cette danse, qu’il s’agissait d’un orchestre bien organisé. Ce jour là, il sut qu’elle avait enfin découvert ses pouvoirs. Ce jour là, Sarah comprit qu’une nouvelle vie avait commencé !


« Allez papa, on va rater le train ! Viiiite ! »
« Allez ma chérie, attend je viens ! »
« Vite, vite, vite ! Le premier jour est le plus important pour faire une bonne impression. »
Elle n’avait que 11 ans et elle était déjà plus que mure. Elle n’avait que 11 ans et pourtant elle semblait plus que prête pour l’aventure, pour cette nouvelle vie qui s’annonçait. Pour son père, ce n’était pas le cas. Elle était toujours sa petite fille chérie, sa petite blondinette qui s’endormait le soir dans ses bras, sa petite Sarah qu’il s’est promis de protéger pour la vie. Il n’était pas prêt pour se séparer d’elle, c’était arrivé si rapidement. Il n’était pas encore préparé pour ça.
« On aurait dit ta mère… ! »
« Papa ! Je t’interdis de parler d’elle ! »
« Mais Sarah chérie tu sais que… »
« NON papa ! S’il te plait, pas aujourd’hui. Aujourd'hui c'est un jour très important pour moi. S’il te plait ! Je t'aime, tu le sais. »
Elle n’aimait pas parler de sa mère. Elle la détestait plus que tout au monde ; elle l’avait quitté, l’avait abandonnée, elle était si pressée pour mourir, pour partir au-delà et n’avait même pas pris le temps d’embrasser sa fille avant de monter dans le train de la mort. Elle ne lui avait rien promis : ni une nouvelle vie, ni une réunion… rien du tout. Elle la détestait. Sa mère c’était une née moldue, à cause d’elle Sarah est une sang-mêlé. D’ailleurs elle compte tout faire pour que personne ne découvre cela. Elle ne savait pas pourquoi tout le monde détestait ces nés moldus qu’on appelait « sang de bourde » ni tous les sangs mêlés mais son voisin Jason lui avait dit que c’était le cas. Que là-bas, à Poudlard, c’était comme ça. Il était à Serpentard lui, et apparemment c’était la meilleure maison de toute l’école. Son père aussi, monsieur Nott, avait été à Serpentard et elle, elle compte y aller… au fond d’elle, elle le sait… c’est une Serpentarde… elle le sait !

« Stanford : Gryffondor. Nott ? »

« SERPENTARD ! »

WELCOMEEE !